« Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d’exaltation dans le soleil d’Afrique, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi. »

André Malraux, Discours du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, 19 décembre 1964.

Le 8 juillet 1943 – il y a 76 ans –, Jean Moulin, unificateur et chef de la Résistance pour le compte de la France Libre, meurt lors de son transfert pour l’Allemagne.

Plus jeune préfet de France en 1925, opposé au fascisme, Jean Moulin rallie Londres en 1941 et reçoit rapidement de la part du général de Gaulle la mission d’organiser la Résistance. Il est parachuté en France le 1er janvier 1942 et pendant des mois travaille à l’unification des résistants à l’occupation allemande, ce qui abouti à la naissance du Conseil National de la Résistance (CNR) en mai 1943 dont il devient le chef. 

Cependant dans des circonstances troubles il est arrêté avec plusieurs autres résistants le 21 juin à Caluire-et-Cuire (Rhône). Torturé par Klauss Barbie, chef de la gestapo de Lyon, il ne parlera pas et décède, semble-t-il, de ses blessures le 8 juillet 1943.

De ce destin brisé il reste l’aura d’un des plus grands nom de la Résistance que Malraux a su magnifier dans un discours mémorable à l’occasion du transfert des cendres présumées de Jean Moulin au Panthéon le 19 décembre 1964.

Vous pouvez retrouver ce discours sur le site de l’INA via le lien suivant : Discours hommage d’André Malraux à Jean Moulin

X