Document : Malraux en Chine, 10 août 1965

La deuxième moitié des années 1960 et la première moitié des années 1970 sont une période de grande fascination française pour la Chine, surtout chez les intellectuels comme André Malraux.

Malraux en Chine

© Keystone-France – Lucien Paye, ambassadeur de France en Chine, André Malraux, ministre français des Affaires culturelles et Zhou En-lai, président du Conseil de la République populaire de Chine, à Pékin, le 10 aout 1965(Keystone-France)
Le général de Gaulle lui-même, une fois retiré du pouv

En 1965, l’écrivain et ministre des Affaires culturelles, Malraux se rend en Chine. Il y rencontre Mao Zedong, en qui il admire un fondateur d’empire et « le plus grand révolutionnaire de notre époque après Lénine ». Dans l’avion qui le ramène en France, il écrit « la France, c’est de Gaulle, la Chine c’est Mao ».

Le général de Gaulle lui-même, une fois retiré du pouvoir, manifeste le désir de rencontrer Mao. « Ce serait pour moi un rêve que d’aller en Chine », aurait-il confié à sa nièce en 1970. Un projet sans lendemain puisqu’il meurt cette même année. Or le lendemain de sa mort, les drapeaux sont mis en berne sur la place Tiananmen à Pékin, alors que la Chine vient tout juste de sortir de la Révolution culturelle. La traduction chinoise des Mémoires du général de Gaulle figure encore aujourd’hui en bonne place dans les bibliothèques universitaires comme dans les librairies des grandes métropoles.

En 1973, l’ancien ministre du général de Gaulle et écrivain Alain Peyrefitte publie Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera. Il y prophétise un développement de l’économie et de la puissance chinoises. Ce livre rencontre un grand succès en France.

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