Georges BIDAULT

Georges BIDAULT

Né en 1899 au sein d’une famille de la petite bourgeoisie catholique, agrégé d’histoire, il enseigne d’abord en province puis à Paris. Journaliste de talent, il se fait connaître, à partir de 1934, grâce à ses éditoriaux pour L’Aube dans lesquels il dénonce le fascisme et le nazisme ; il s’y oppose aux accords de Munich en 1938.

Fait prisonnier lors de la campagne de France en 1940, il est libéré un an plus tard et obtient un poste de professeur à Lyon. Il y devient dirigeant du mouvement Combat et à partir d’avril 1942 est placé par Jean Moulin à la tête du Bureau d’information et de presse, premier organe commun à toute la Résistance. Il collabore alors à la création du Conseil national de la Résistance (CNR) et oeuvre pour la formation d’un gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle.

Après l’arrestation de Jean Moulin en juin 1943, il assure la présidence du CNR et travaille en étroite collaboration avec les délégués envoyés par de Gaulle. Il rencontre ce dernier le 25 août 1944 lorsqu’il l’accueille au nom du CNR dans Paris libéré. En septembre 1944, il intègre le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) en tant que ministre des Affaires étrangères et fonde le Mouvement républicain populaire (MRP) en novembre.

Réputé « parti de la fidélité », le MRP ne suit pas de Gaulle après sa démission en janvier 1946 et le parti se maintient au gouvernement. Bidault conserve ainsi ses fonctions ministérielles et poursuit la politique étrangère menée depuis la Libération. Toutefois, son soutien au projet de Constitution de ce qui va devenir la IVe République l’éloigne du général de Gaulle.

La question algérienne va consommer la rupture entre les deux hommes. Si Bidault se rallie au retour du général de Gaulle au pouvoir après la crise de mai 1958, il ne peut accepter les orientations prises par ce dernier quant à l’Algérie. En septembre 1959, il fonde le Rassemblement pour l’Algérie française et critique la politique menée par de Gaulle.

En mars 1962, après la signature des accords d’Evian, il part à l’étranger et ne revient de son « exil » qu’en mai 1968 tentant de reprendre sa place dans le combat politique.

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