1943 : la libération de la Corse (14)

 La marche vers la Libération

Après l’échec allemand à Levie et l’arrivée des renforts français, les combats évoluent vers la côte orientale de la Corse. Dès le 18 septembre 1943, sur la route de Bonifacio à Porto-Vecchio, puis le 22 dans la zone de Conca, les hauteurs qui dominent la route servent de bases pour les attaques des résistants et des parachutistes français.

Le 21 septembre 1943, les Allemands évacuent Bonifacio. Leur objectif est maintenant de rapatrier leurs troupes vers l’Italie en utilisant le port de Bastia. Ce dernier subit deux bombardements alliés les 22 et 25 septembre. Au fur et à mesure de la lente progression des Allemands vers le nord, les combats font rage tout le long de la route qui longe la plaine orientale. Faute de moyen lourds, il est difficile d’arrêter la 90ème Panzergrenadier division : cette unité blindée perdra néanmoins près de 5% de ses effectifs en Corse.

A partir des derniers jours de septembre commence la bataille pour la libération de Bastia.

Les unités françaises, soutenues par les troupes italiennes, attaquent sur trois axes convergeant vers Bastia : au nord par les cols de San Leonardo, au centre par le col de Teghime, au sud par le col de San Stefano.

Les troupes marocaines jouent un rôle déterminant dans ces combats. Le col de San Stefano est enlevé le 30 septembre 1943 par les tirailleurs et le col de Teghime le 2 octobre par les goumiers. Les parachutistes du 1er « Choc » et les patriotes libèrent le Cap Corse avec le soutien des spahis. Le 4 octobre 1943, Bastia est libéré.

Au total, la libération de la Corse aura couté la vie à 170 résistants et 75 militaires français dont l’aspirant Michelin, premier officier français tombé sur le sol national. Les Italiens comptent 637 tués, aux côtés des Français ou des Allemands.

Les pertes allemandes sont évaluées à un millier d’hommes et à 400 prisonniers. La 90ème Panzergrenadier division a perdu une centaine de chars et l’essentiel de son matériel, ce qui réduira considérablement son action sur le front italien.

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