1943 : la libération de la Corse (17)

Une Corse meurtrie, mais libre

La Corse libérée se trouve dans une situation économique et sociale catastrophique. Le département s’est particulièrement appauvri depuis 1939. 139 ponts routiers ont été détruits sur la seule route côtière. De plus, la Corse est alors complétement coupée de la Métropole. Seules de rares liaisons, deux par mois, relient l’Afrique du Nord à partir du port d’Ajaccio.

Sur l’Île, la population endure donc de terribles restrictions et le marché noir est toujours une réalité quotidienne. Les nouvelles autorités expérimentent en Corse les mesures économiques qui seront mises en place dans la France libérée : hausse des salaires et tentatives de baisser les prix des marchandises. Des mesures d’échanges des billets de banque sont prises : la Corse est le seul département où circuleront des billets de la banque d’Algérie surchargés de la mention « TRESOR ».

Pour autant, les ressources minières, agricoles et industrielles de l’ile restent faibles et la population de souffrir cruellement. Les communistes appellent à un « effort de guerre total ».

La priorité ne va pas encore à la reconstruction mais seulement au rétablissement de moyens de communication nécessaires à la poursuite de la guerre.

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