Après la parution du premiers tome, les deux premiers chapitres de L’Effort (juillet 1962 – décembre 1965) sont publiés en mars 1971, alors que Le Terme (janvier 1966 – avril 1969) restait à l’état de projet. Les deux tomes s’écoulent en quelques jours à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires et dès 1974, l’œuvre est traduite dans plus de 16 langues. Les critiques sont toutefois plus contrastées que pour son récit de guerre : on reprocha au Général son ton trop partisan et un moindre brio de style.

L’intérêt documentaire de l’œuvre est indéniable car elle révèle non seulement  les ressorts de la politique visant à mettre un terme au conflit algérien mais aussi l’art de mener des réformes intérieures et de prendre des initiatives diplomatiques qui en moins de quatre ans ont donné une assise internationale à l’autorité du président. L’art de dresser des portraits finement ciselés de ces partenaires étrangers est également remarquable. Cet ultime ouvrage permet de mieux comprendre la pratique gaullienne des institutions de la Ve République.

Mémorialiste engagé, le général de Gaulle entend par cette œuvre remplir une mission patriotique et pédagogique visant à expliquer son œuvre et à préparer l’avenir. La dimension testamentaire de l’ouvrage est illustrée par les messages plus ou moins explicites légués à la postérité : le culte de la volonté et une « certaine idée de la France » rassemblée et guidée par l’énergie et la foi de quelques-uns afin de conserver sa puissance, son prestige et son rang.

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