À Beyrouth, le 28 février 2018

L’École Supérieure des Affaires (ESA) au Liban a hébergé le mardi 27 février à 15h30 une conférence de presse à la Villa Rose à l’occasion de la signature de la convention de partenariat quadripartite pour la création de l’Institut Charles de Gaulle-Liban. Étaient présents à la conférence le ministre de la Culture M. Ghattas Khoury, représentant le Premier ministre Libanais Saad Hariri, le ministre de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur M. Marwan Hamadé, les représentants de la Fondation Charles de Gaulle, de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de Charles de Gaulle au Liban (FSPCGL), de l’ESA ainsi que les représentants de l’Ambassade de France au Liban.

La convention de partenariat a été signée par les quatre partenaires fondateurs du projet :

  • L’ESA, représentée par son directeur général, Stéphane Attali ;
  • L’Association pour la sauvegarde du patrimoine Charles de Gaulle au Liban, représentée par son président, Christian Besse ;
  • La Fondation Charles de Gaulle, représentée par son président, Jacques Godfrain, ancien ministre ;
  • L’Ambassade de France, représentée par Monsieur l’ambassadeur Bruno Foucher.

Cette convention vient concrétiser la déclaration de coopération signée par ces mêmes partenaires le 18 juin 2016 à l’occasion du 76e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940. Elle marque le déclenchement du projet.

L’Institut Charles de Gaulle-Liban, qui sera hébergé sur le campus de l’ESA, aura pour vocation la promotion de la mémoire du général de Gaulle et le renforcement des échanges franco-libanais. Il aura aussi pour mission de sensibiliser le grand public en illustrant le caractère visionnaire de son action tout en soulignant la relation particulière que celui-ci a pu entretenir avec le Liban et son environnement régional grâce à un espace muséal et une programmation culturelle annuelle.

Il proposera également aux enseignants et aux élèves des écoles, collèges et lycées du réseau éducatif français au Liban et aux élèves francophones du système libanais des outils pédagogiques leur permettant, à travers le parcours du Général, de travailler sur les programmes d’histoire et d’enseignement moral et civique.

Il apportera aussi à l’ESA une nouvelle dimension en matière d’enseignement au métier de décideur que la Fondation Charles de Gaulle s’attache à développer à l’échelle mondiale.

Ouvert sur l’avenir, l’Institut Charles de Gaulle-Liban se veut enfin une plateforme de recherche, d’échange et de débats, permettant, à partir de l’héritage gaullien, de fédérer une communauté d’experts et de professionnels autour des grands enjeux du monde contemporain.

« L’institut a pour vocation de constituer une interface participant à l’entretien d’une amitié très ancienne entre la France et le Liban. Ses missions s’inscrivent dans la droite lignée des activités de l’ESA, puisqu’il sera également un véritable laboratoire de formation en leadership basé sur le modèle gaullien, à l’attention des étudiants et des professionnels. La figure de Charles de Gaulle correspond en effet en tous points au modèle de décideur que l’ESA s’attache à former depuis plus de 20 ans : un leader innovant, charismatique, expert dans son domaine et attentif au bien-être et à l’unité de ses équipes. Il représente une source d’inspiration très précieuse pour les étudiants de l’ESA. » a témoigné M. Stéphane Attali, directeur général de l’ESA.

« À travers ce projet, nous espérons pouvoir relever le défi de notre temps et de cette région secouée par l’histoire, démentir le « choc des civilisations » et rapprocher les deux rives de la Méditerranée. Le Général de Gaulle incarne, peut-être mieux que quiconque, l’amitié exceptionnelle et pluriséculaire qui lie la France et le Liban. Le projet est ambitieux et très transversal, puisqu’il permettra d’actualiser cette mémoire à travers le déploiement de nouvelles techniques muséales, ainsi que des modules de formation de haut niveau en management et en leadership. » a ajouté M. Christian Besse, président de L’Association pour la sauvegarde du patrimoine de Charles de Gaulle au Liban.

« Faire connaître l’œuvre du Général de Gaulle, s’inspirer de sa vision universelle et son sens de l’histoire, fonder un nouvel espace de rencontre, de contact et de dialogue avec la jeunesse du Liban: ce sont ces ambitions qui ont posé les bases du projet de création d’un Institut Charles de Gaulle sur le campus de l’ESA. A travers cet Institut, nous souhaitons diffuser certaines valeurs auprès des jeunes, que les Français et Libanais ont en commun, et qui étaient celles défendues par Charles de Gaulle : le respect des droits de l’homme, de l’indépendance nationale et de l’unité de l’État. C’est également l’amitié franco-libanaise que nous souhaitons mettre à l’honneur. Tout au long de sa carrière, Charles de Gaulle n’a cessé de témoigner son attachement au Proche-Orient et sa détermination à stabiliser la région. Aujourd’hui, il constitue un des symboles qui ont bâti durablement la solide amitié entre les deux pays. » a indiqué M. Jacques Godfrain, président de la Fondation Charles de Gaulle.

« Cette initiative vient renforcer l’intense coopération entre la France et le Liban et confirme la solidité de notre lien. Charles de Gaulle est un fragment intemporel de notre histoire commune. Quant au choix de l’emplacement, il est loin d’être anodin, puisqu’il s’agit d’un haut lieu de notre histoire collective et que le Général de Gaulle a arpenté plusieurs fois durant sa carrière. L’Institut Charles de Gaulle aura pour mission de relayer la portée visionnaire de son œuvre, son engagement et son action dans la région, mais aussi la vision universelle qu’il avait de l’intérêt général et qu’il avait à cœur de diffuser au plus grand nombre. Cette idée de l’intérêt général, nous la retrouvons également à l’ESA, qui œuvre depuis près d’un an à former les entrepreneurs innovants de demain à travers son incubateur/accélérateur d’entreprises Smart ESA, booster du digital français au Proche-Orient. » a conclu M. Bruno Foucher, ambassadeur de France au Liban.

 

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