Le jeudi 22 mars 2018, la Fondation Charles de Gaulle a reçu le gouverneur de la ville de Beyrouth, le mohafez de Beyrouth Ziad Chbib, venu témoigner de l’amitié entre les Beyrouthins et les Parisiens et de son attachement au projet d’Institut Charles de Gaulle-Liban.

Discours du gouverneur de la Ville de Beyrouth Ziad Chebib

Mesdames, Messieurs, Il est rare que le souvenir d’un personnage retentisse à travers des années dans un pays où paix et guerre se sont succédé et entrelacées dans une sorte de danse absurde. Mais le souvenir du Général Charles de Gaulle est omniprésent dans mon pays. S’il vous arrive un jour de vous balader dans les rues d’un quartier de Beyrouth, vous trouverez, dans la rue Mar Elias (Saint-Elie), une plaque en marbre gris indiquant « Ici a vécu le commandant de Gaulle ». Alors qu’il n’était encore que commandant, Charles de Gaulle a vécu avec son épouse et ses enfants dans cette demeure de Beyrouth de novembre 1929 à janvier 1932. En tentant de décrire la relation du Général de Gaulle avec le Liban et de la place qu’il occupe dans la mémoire et l’âme du peuple libanais, on se rend compte que, malgré sa richesse, la langue de Molière ferait défaut. Mais le Général de Gaulle est synonyme de liberté et incarne une bravoure politique fondée sur les principes de justice, d’égalité et de respect des Droits de l’Homme et des Etats. Comment pouvait-il être autrement? Il était bel et bien celui qui, sans hésitation et considération d’intérêts politiques, décrète, en 1968, l’embargo sur les armes à destination d’Israël, à la suite d’une attaque israélienne sur l’aéroport de Beyrouth. Un fait gravé dans la mémoire des Libanais. Me retrouver aujourd’hui dans une institution qui porte son nom est un honneur. D’autant plus que la mission que cette Fondation s’est fixée depuis 1970 est celle d’entretenir la mémoire de ce Grand Homme… Au lendemain de son arrivée à Beyrouth en 1941, le Général de Gaulle avait déclaré que le nom seul du Liban fait remuer quelque chose de très particulier, et a ajouté que le peuple libanais était le seul peuple dont jamais le cœur n’a cessé de battre au rythme du cœur de la France… Ce cœur bat toujours, je vous l’assure. La date de naissance du Général de Gaulle, un 22 novembre, coïncide avec la date de l’Indépendance du Liban. Serait-ce un signe du destin? Nous souhaitons, en collaboration avec l’Association, pouvoir bientôt ouvrir les portes de l’Institut Charles de Gaulles à Beyrouth.

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