MESSAGE DU PRÉSIDENT DU CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHES ANDRÉ MALRAUX (CIRAM)

Paris, le 5 mars 2021

Avec quelques amis, nous avons voulu créer ce Centre international de recherches André Malraux – Pour le dialogue des cultures (CRAM), en direction des jeunes épris de littérature contemporaine, d’art et d’engagement intellectuel, afin de travailler avec eux à « rendre à André Malraux la place qui lui revient dans le temps présent, qui reste plus que jamais à mon sens, celle du contemporain capital », comme vient de me l’écrire Régis Debray. C’est donc mus par ce devoir, que nous nous engageons les uns et les autres, à faire redécouvrir mais surtout découvrir André Malraux à travers le dialogue des cultures.

Nous sommes en train de constituer un conseil scientifique autour de Pierre Brunel qui accepte notre proposition.

Parmi les premiers projets que je souhaite mettre en œuvre avec le concours du plus grand nombre, il y a d’abord en septembre 2021, le 50e anniversaire de l’appel d’André Malraux en faveur du Bengale libre, alors appelé Pakistan Oriental, qui devient quelques mois plus tard indépendant sous le nom de Bangladesh. Dans le même temps, je travaille avec notre ambassade et nos Instituts français de Dacca et Chittagong pour créer un événement Malraux autour de l’anniversaire de leur guerre d’Indépendance, entre l’automne prochain et le printemps 2022.

Mais 2021 marque aussi le bicentenaire de Charles Baudelaire et il serait opportun de consacrer une journée d’étude aux rapports de Malraux avec le poète des Fleurs du mal.

Dans les trois ans à venir, j’envisage de fédérer quelques intellectuels haïtiens à commencer par Dany Laferrière, de l’Académie Française, à un colloque Malraux sur cette terre des Caraïbes, au destin bien souvent tragique, qui fut celle du dernier voyage d’André Malraux en décembre 1975, à la rencontre des peintres de la communauté de Saint-Soleil. Nous n’avons pas oublié le chapitre qu’il leur consacra dans L’Intemporel, paru trois mois avant sa mort, dernier tome de La Métamorphoses des dieux.

L’un des objectifs majeurs que nous nous fixons est de pouvoir accueillir de nombreux chercheurs français et étrangers travaillant sur l’art, la politique culturelle et l’engagement des intellectuels, en leur faisant découvrir la modernité de la vision et de la pensée de Malraux.

Puis, il nous faut, d’ici trois ans, préparer l’horizon 2026, qui marquera le 50e anniversaire de la disparition de l’écrivain et pour ce faire, rassembler autant que mobiliser ces nouveaux chercheurs.

Avec l’apport précieux de l’équipe qui a permis de créer ce Centre de recherches, qui sera ce que nous le ferons devenir, avec tous nos amis, il nous faudra créer des partenariats avec le monde universitaire comme avec celui de la culture, si fragilisé par la crise sanitaire que nous traversons.

Ici, l’encouragement de Régis Debray, doit nous motiver « pour rendre à André Malraux la place qui lui revient (…), celle du contemporain capital. »

Michaël de Saint Cheron

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