La Fondation Charles de Gaulle a participé à trois cérémonies, le 18 juin 2021, à l’occasion du 81e anniversaire de l’Appel du Général.

Hervé Gaymard, président de la Fondation, s’est rendu au Mont-Valérien pour une cérémonie commémorative en présence du président de la République, Emmanuel Macron. Ce lieu, sur lequel plus d’un millier d’otages et de résistants ont été exécutés de 1941 et 1944, avait été inauguré le 18 juin 1960 par le général de Gaulle, en l’honneur des combattants, résistants et déportés de la Seconde Guerre mondiale.

Le président d’honneur, Jacques Godfrain, et le directeur de la Fondation, le Contre-amiral Jérome Erulin, étaient présents pour la journée commémorative qui s’est tenue à Colombey-les-Deux-Églises, lieu de résidence et de sépulture du général de Gaulle. Après un accueil à la mairie de Colombey, un hommage et des gerbes ont été déposées sur la tombe du Général, puis au pied de la Croix de Lorraine.

Enfin, Jean-Marie Dedeyan, Vice-président de la Fondation, a représenté la Fondation à l’occasion de la cérémonie de commémoration organisée au pied de la statue du général de Gaulle sur l’avenue des Champs-Élysées.

Discours prononcé par Jean-Marie Dedeyan sur les Champs-Elysées

 « En ce 18 juin 2021, un peu partout en France et dans le monde, des hommes et des femmes se souviennent de l’Appel historique lancé de Londres par le général de Gaulle le 18 juin 1940 et lui rendent hommage.

Nous associons à cet hommage les hommes et les femmes qui l’ont rejoint, ceux qui ont combattu à ses côtés, civils et militaires ou jeunes cadets de la France Libre, ceux de l’armée des ombres, résistants et résistantes dont le courage et l’obstination valeureuse furent décisifs dans la longue épreuve à laquelle notre nation et ses alliés ont été confrontés.

Permettez-moi d’y associer aussi les valeureux combattants des territoires restés français, notamment ceux des pays du Pacifique, de l’Indochine, ceux de l’ex-Afrique équatoriale française, Tchad, Cameroun, Centrafrique, Gabon, et particulièrement le Congo, dont le ralliement à la France Libre a été essentiel pendant les dures années de combat pour la libération de notre pays. N’oublions pas que dès, le mois d’octobre 1940 le général de Gaulle a fait de Brazzaville la capitale temporaire de la France alors qu’une partie de l’hexagone était occupée par l’envahisseur nazi.

Les générations qui nous suivent devront entretenir à leur tour l’épopée de la France qui répond à l’appel du général de Gaulle; celle des Français libres, des aviateurs, des marins et des soldats qui ont combattu pour notre liberté, des valeureux résistants et résistantes dont le courage et la ténacité furent décisifs dans la longue épreuve à laquelle la France et l’Europe ont été confrontées. Nous leur devons la libération du territoire et la liberté du peuple français.

Cette épopée dont il faut transmettre le souvenir, c’est l’histoire d’un homme et de ses compagnons qui refusent la défaite de 1940, s’opposent au renoncement du régime de Vichy et décident de combattre pour défendre une certaine Idée de la France forgée par des siècles d’histoire, une conception de la souveraineté, un refus de l’asservissement et une volonté farouche de permettre au peuple français de continuer librement à écrire sa propre histoire au lieu de la laisser écrire par d’autres.

Le gaullisme c’est une conception murie et pragmatique de l’action dans le souci constant de l’intérêt supérieur du pays. Ce n’est ni une religion, ni une doctrine.

Cette approche repose à la fois sur des réalités historiques, culturelles, démographiques et géographiques, sur des valeurs philosophiques, sur une prise en compte réfléchie des circonstances et des réalités, et sur une capacité d’application dont les principes demeurent, mais dont la traduction opérationnelle est fonction des circonstances.

Etre gaulliste aujourd’hui, ce n’est pas être nostalgique. C’est, au contraire, agir sans jamais renoncer pour maintenir vivante une certaine idée de la France, de l’Etat, de la nation, de la République et du bien public, afin d’éclairer et d’élever la pensée et l’action future des jeunes générations face aux réalités et aux défis du XXIe siècle.

Je vais maintenant laisser la parole à Mme Jeanne d’Hauteserre, maire de cet arrondissement et à M. Francis Szpiner maire du 16e arrondissement, puis nous procéderons au dépôt des gerbes au pied de la statue du général de Gaulle avant d’observer une minute de silence en hommage à l’homme du 18 Juin et à tous ceux qui ont combattu pour la libération de notre Pays. »

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