Ancien président du Conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle (2012-janvier 2017), Gilles Le Béguec est mort à Paris le 16 janvier 2022. Ancien élève de l’Ecole libre des Sciences politiques, agrégé d’Histoire, Gilles Le Béguec s’était imposé, grâce à une monumentale thèse d’Etat soutenue en 1989, consacrée aux entrées en politiques dans la période de l’Entre-Deux-Guerres, soutenue à Nanterre sous la direction de René Rémond, comme l’un des plus fins connaisseurs du personnel parlementaire de la IIIe République, et comme un historien pionnier des réseaux politiques, lesquels dépassaient largement les formations établies. Professeur à l’Université de Limoges, à laquelle il était resté attaché, à celle de Nancy, puis enfin à Nanterre, où il occupera à compter de 1996 la chaire de René Rémond, Gilles Le Béguec déploiera des recherches pointues sur le personnel politique, marquée par des publications comme Les modérés dans la vie politique française, ou la République des Avocats, mine d’informations sur le personnel politique. Son séminaire sur les entourages politiques dirigé à Sciences-Po Paris avait suscité de nombreuses recherches
Succédant à Alain Larcan à la présidence du Conseil scientifique de la Fondation Carles de Gaulle, il avait engagé des recherches et des colloques, tel celui sur Olivier Guichard, paru en 2016. Il avait occupé des fonctions analogues à l’Association Georges Pompidou.
Chercheur pointu, homme de séminaires, Gilles Le Béguec connaissait d’autant mieux le monde politique qu’il s’y était lui-même engagé : militant à l’UJP à la fin des années 1960, il avait été le suppléant du député René Ribière, avant de longuement accompagner Jean Charbonnel.
A son épouse, à sa fille, la Fondation Charles de Gaulle présente ses condoléances attristées.