« LE ROI JEAN »

Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952)

Jean de Lattre de Tassigny naît en 1889 à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), le village natal de Clemenceau.

Ancien élève de Saint-Cyr, sorti dans la cavalerie, il demande en 1915 à rejoindre l’infanterie et restera 16 mois sur le front de Verdun. Blessé quatre fois, il sera titulaire de 8 citations. Après une participation à la guerre du Rif au Maroc, il entre à l’Ecole de guerre en 1927. Nommé colonel en 1935, il prend le commandement du 15e régiment d’infanterie à Metz. En 1939, il est nommé général en chef d’état-major de la Ve Armée, puis il prend la tête d’une division qui participera brillamment aux combats de 1940. En 1942, après un séjour en Tunisie, il reçoit le commandement de la 16e division militaire à Montpellier. Lors de l’invasion de la zone libre par les Allemands, il tente de résister. Arrêté par les autorités de Vichy, emprisonné, il est condamné à dix ans de prison. Il s’évade fin 1943 et gagne Londres puis Alger. Nommé à la tête des forces françaises qui doivent effectuer le débarquement dans le Midi de la France, c’est à leur tête qu’il libère Toulon, Marseille puis Lyon.

Le 24 septembre 1944, le général de Gaulle lui remet la croix de la Libération.

Recevant des volontaires, ses forces augmentent et constituent la « Première Armée française » qui, après de durs combats, libérera Colmar, franchira le Rhin et marchera vers le Danube.

Le 8 mai 1945, il signe à Berlin l’acte de capitulation de l’Allemagne.

En août 1945, il est nommé chef d’état-major général. En 1950, devant la gravité de la situation en Indochine, il accepte les fonctions de haut-commissaire et de commandant en chef, où il s’efforce d’organiser une armée vietnamienne indépendante.

Il meurt le 11 janvier 1952. Le 15 janvier, celui que ses officiers appelaient « le roi Jean » est élevé, à titre posthume, à la dignité de Maréchal de France.

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