Comme chaque année à l’occasion du 9 novembre, la Fondation Charles de Gaulle, aux côtés des autorités de l’État et de l’Ordre de la Libération, était présente à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre hommage au général de Gaulle. Une cérémonie républicaine a été rendue comme de coutume au pied de la Croix de Lorraine en présence de Mme Patricia Miralles, Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, de M. Gérard Larcher, Président du Sénat, la Vice-présidente de l’Assemblée nationale, des élus et représentants des villes compagnons et des villes médaillées de la Résistance, de plusieurs parlementaires, de M. Jean Rottner, président du Conseil régional du Grand Est, de nombreux élus départementaux et locaux, de nombreuses associations d’anciens combattants et de plusieurs classes de collèges et lycées.

ALLOCUTION DE JEAN-MARIE DEDEYAN
Vice-président de la Fondation Charles de Gaulle

Le 9 novembre 2022 à Colombey-les-Deux-Églises

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Le 9 novembre 1970, il y a tout juste 52 ans, le général de Gaulle s’est éteint ici, à Colombey-les-Deux-Églises, à la stupeur du monde entier. Souvenons-nous de la foule innombrable qui accompagnait ses obsèques ici-même et du cortège de chefs d’états et de gouvernements venus assister à la messe célébrée dans la cathédrale Notre Dame de Paris. N’oublions pas, surtout, que les Français lui doivent leur liberté retrouvée et la grandeur de la France restaurée.

Le Gaullisme, vous le savez bien, c’est d’abord une histoire. L’histoire d’un homme et de ses compagnons qui refusent la défaite de 1940, s’opposent au renoncement du régime de Vichy et décident de combattre pour défendre une certaine Idée de la France forgée par des siècles d’histoire, une conception de la souveraineté, un refus de l’asservissement et une volonté farouche de permettre au peuple français de continuer librement à écrire sa propre histoire au lieu de la laisser écrire par d’autres.

Le Gaullisme, c’est encore la fondation de la Ve République avec une constitution qui a fait ses preuves, avec à l’intérieur une politique de progrès économique et social, et, à l’extérieur, de relations apaisées et de coopération avec les différents partenaires de la France.

Le Gaullisme n’est ni une religion, ni une doctrine. C’est une conception murie et pragmatique de l’action dans le souci constant de l’intérêt supérieur du Pays.

Cette approche repose à la fois sur des réalités historiques, culturelles, démographiques et géographiques, sur des valeurs philosophiques, sur une prise en compte réfléchie des circonstances et des réalités, et sur une capacité d’application dont les principes demeurent, mais dont la traduction opérationnelle est fonction des circonstances.

Être gaulliste aujourd’hui, ce n’est donc pas être nostalgique. C’est, au contraire, agir sans renoncer pour maintenir vivante une certaine idée de la France, de la Nation, de l’État et du Bien public.

À un moment où le monde fait face à l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, à des tensions préoccupantes dans d’autres régions et  sur d’autres continents, à des mutations qui interrogent, et fragilisent les équilibres, à des défis technologiques source d’enjeux nouveaux de souveraineté, la pensée du général de Gaulle, son pragmatisme face aux situations les plus difficiles et à des acteurs imprévisibles, constituent une source d’inspiration pour éclairer la pensée et l’action future des jeunes générations.

Votre présence ici aujourd’hui le montre, l’histoire forge les hommes et, pour que la France demeure un grand pays, il faut susciter chez les générations présentes et futures une ambition forte et partagée face aux réalités et aux défis du XXIe siècle.

Le 9 novembre, une partie des membres des deux amicales parlementaires gaullistes et Mme Jeanne d’Hauteserre, maire du 8e arrondissement de Paris, ont également rendu hommage au général de Gaulle, au pied de la statue du Général sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris.

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