PIERRE LEFRANC ET LA RECHERCHE HISTORIQUE

par Bernard Lachaise
Historien

Dès novembre 1969 — soit quelques mois après la démission du Général de la présidence de la République — un Centre national d’études de l’œuvre du général de Gaulle est mis sur pied, avec son accord, dans l’immeuble où le fondateur de la Ve République avait eu son bureau de 1947 à 1958

Français libre, secrétaire national aux jeunes et aux étudiants du RPF, chef de cabinet du général de Gaulle à la présidence du Conseil (1958- 1959), chargé de mission puis conseiller technique du général de Gaulle à l’Elysée (1959-1963), Pierre Lefranc est l’initiateur de la mission scientifique du 5 rue de Solférino.

C’est, en effet, dès novembre 1969 — soit quelques mois après la démission du président de Gaulle — qu’avec l’accord du Général, Pierre Lefranc met sur pied dans l’immeuble de la rue de Solférino, le Centre national d’études de l’œuvre du général de Gaulle [1]. La recherche figure déjà dans les missions du Centre « qui s’efforcerait de regrouper toutes les archives et tous les renseignements concernant la vie et l’œuvre du Général. Ce Centre aurait une mission de sauvegarde, mais aussi de recherches et constituerait l’organisme auprès duquel tous ceux qui se pencheraient sur l’œuvre du Général : étudiants, professeurs, écrivains, hommes politiques, pourraient trouver des références et des informations [2]. Au printemps 1970, de Gaulle approuve la création d’un Institut, en désigne les six fondateurs — dont Pierre Lefranc – et confie à ce dernier la mise en œuvre [3]. L’Institut Charles de Gaulle — association privée – naît en février 1971 [4]. Pierre Lefranc en devient le secrétaire général puis le vice-président entre 1984 et 1992. D’emblée, la volonté de se situer « en dehors de toute activité politique » est exprimée dans les statuts et affirmée par le président de l’Institut, Gaston Palewski [5].

L’ordre des visiteurs potentiels énoncé par Lefranc (« étudiants, professeurs » en tête) est très vite confirmé et l’Institut se réjouit d’« aider un grand nombre d’étudiants et de chercheurs qui préparent des mémoires universitaires ou des thèses portant sur la vie et l’œuvre du général de Gaulle [6]». Pierre Lefranc coordonne les services mis en place dès la création de l’Institut dont trois sont directement liés à la recherche scientifique : le service d’études et recherches, le service d’archives et la biblio- thèque. Très vite, une revue, ESPOIR, Revue de l’Institut Charles de Quelle, est créée dont le premier numéro paraît en septembre 1972.

Très vite toutefois, la question de la mission scientifique de l’Institut est posée, par les médias et par le monde universitaire. L’Express en doute : « le gaullisme peut s’apprendre à l’Institut Charles de Gaulle (…). C’est à l’initiative de Pierre Lefranc que cette « école de pensée gaullienne » s’était ouverte [7]». Les historiens, juristes et politistes étudiant les années de Gaulle se montrent souvent réservés. Ne sont-ils pas initialement tenus à l’écart de la vie d’un Institut reposant exclusivement sur des « compagnons » du Général — souvent prestigieux — ce qui les rend pour le moins sceptiques sur la dimension critique de la recherche dans l’établissement ? Certes, les premiers délégués généraux, Olivier Germain-Thomas (1971- 1972) et son successeur, Michel Cazenave (1972-1977), sont des philosophes, l’un titulaire d’un doctorat, l’autre, ancien élève de l’Ecole normale supérieure mais tous deux sont engagés dans les mouvements gaullistes. Dans la première liste des membres de l’Institut, les universitaires sont peu représentés à l’exception de François Goguel [8]. Il en va de même parmi les conférenciers qui interviennent en 1972-1973 à l’exception de l’historien Charles Morazé [9]. Quant à la revue ESPOIR, elle ouvre surtout ses pages aux grands témoins de l’épopée gaullienne.

Un tournant s’opère au milieu des années 1970. Il prend diverses formes : la création d’une Commission universitaire et d’une Commission des témoignages ; l’organisation d’un premier colloque universitaire à l’initiative de l’Institut ; la multiplication des colloques en partenariat avec des établissements de l’enseignement supérieur et enfin, l’ouverture croissante de la revue ESPOIR à des chercheurs y compris très jeunes. Un des artisans de ce tournant, aux côtés de Lefranc, est un jeune professeur d’histoire-géographie, Gilbert Pilleul, en charge du service Etudes et Recherches entre 1975 et 1982. La Commission universitaire voit le jour en avril 1976 sous la présidence de Jean Charlot, professeur à l’IEP de Paris auquel succède au milieu des années 1980, François Goguel. Elle est composée de Pierre Boudot, Philippe Braud, Pierre Dabezies, Jean-Marie Domenach, François Goguel, Alfred Grosser, Edmond Jouve, Annie Kriegel Jacques Lagroye, Claude Lévy, Christian Morisson, René Rémond et Jacques Vernant [10]. Lors de la première réunion à laquelle ils assistent, Alfred Grosser et Christian Morisson soulignent que « par l’objectivité de sa composition, la Commission apparait comme une excellente structure de travail [11]». Un peu plus tard, Jean Charlot en précise l’esprit : « la Commission se veut très ouverte tant par les options idéologiques que par la spécialisation de ses membres. C’est une structure de travail soucieuse de rigueur scientifique. Son but est de favoriser les recherches et d’aider les chercheurs sur la vie et l’œuvre du général de Gaulle». L’objectif est à nouveau rappelé, en ces termes, dans un opuscule de présentation de l’Institut à l’occasion du colloque « De Gaulle en son siècle » en 1990 [12]. Par ailleurs, de plus en plus d’universitaires font leur entrée au conseil d’administration de l’Institut Charles de Gaulle [13]

En 1977, une Commission « témoignages » est créée, sous la présidence de Claude Dulong-Sainteny, historienne et archiviste-paléographe avec Etienne Dennery, Pierre Emmanuel, François Furet, Jean Glenisson, François Goguel, Charles Morazé, Pierre Nora, Madeleine Petit, Edmond Pognon, François Seydoux, Marcel Thomas et René Rémond, soit un grand nombre d’universitaires [14]. Elle ne rencontre toutefois pas le succès espéré et disparait an début des années 1980 [15]. Entre 1975 et 1990, l’Institut organise, en collaboration avec des universités, l’IHTP- CNRS ct l’Association française de science politique, quinze colloques « mettant en présence des témoins des événements étudiés qui sollicitent leurs souvenirs d’une part et de l’autre, des historiens et chercheurs qui les passent au crible de la critique historique » dont le plus important, les Journées internationales « De Gaulle en son siècle », tenues à l’UNESCO à Paris, du 19 au 24 novembre 1990 [16]. Tous sont publiés, soit dans la collection « Espoir » dirigée par l’Institut Charles de Gaulle chez Plon, soit par les organismes partenaires [17]. A l’issue d’un des premiers colloques, Gilbert Pilleul vante les mérites d’une méthode en plein essor à cette époque en histoire « du temps présent » : « réunir ceux qui étudient les événements et ceux qui les ont vécus, soit comme acteurs, soit comme témoins » et en tire un bilan : « grâce à son réseau de relations, l’Institut Charles de Gaulle offre aisément cette possibilité de rencontre et trouve là l’une de ses spécificités [18]. L’Institut figure, effectivement, parmi les pionniers, après la Fondation nationale des sciences politiques, à effectuer une recherche sur l’histoire la plus contemporaine en utilisant cette méthode. Il contribue à la valorisation de l’histoire du temps présent : « d’aucuns, écrit Gilbert Pilleul, s’interrogent sur ce qu’ils appellent une certaine frénésie à se pencher sur l’histoire récente alors que les événements n’ont pas encore acquis ce profil historique qui permettrait de les étudier sans passion. Ce colloque prouve au contraire qu’il est fort possible de faire de l’histoire immédiate avec objectivité et esprit critique [19] ». L’activité scientifique croissante de l’Institut Charles de Gaulle s’effectue autour de Pierre Lefranc avec, à la tête du service des archives, Albert Chaudier, Patrick Lapalu puis Catherine Trouiller et du service d’études et de recherches des successeurs de Gilbert Pilleul, des historiens Bruno Leroux (1982-1984), Olivier Delorme (1984-1987), Jean-Louis Matharan (1987-1991) et Chantal Morelle (1991-1998) [20].

Dans la revue ESPOIR, aux côtés de nombreux textes écrits par des compagnons du Général, des articles d’universitaires et de chercheurs apparaissent et augmentent de façon croissante, avec une nette accélération dans les années qui précèdent le Centenaire de Gaulle en 1990, soit une cinquantaine de noms entre 1972 et 1992. Aux côtés d’historiens américains — Stanley Hoffmann ou Nicolas Wahl —, de chercheurs travaillant sur de Gaulle et le gaullisme — Jean Chariot, Patrick Guiol, Odile Rudelle, Bernard Lachaise – , d’universitaires (François Bédarida, Serge Berstein, Christian Bidegaray, Hélène Carrère d’Encausse, Jean-Paul Cointet, Michèle Cointet, Jean-Baptiste Duroselle, François-Georges Dreyfus, Sylvie Guillaume, Jean-Noël Jeanneney, André Kaspi, Jacques Lagroye, Henri Lerner, Yves-Marie Nouailhat, Elisabeth du Réau, René Rémond, Jean-Pierre Rioux, André-Jean Tudesq, Maurice Vaïsse, Robert Vandenbussche, écrivent dans la revue de très jeunes chercheurs encore étudiants comme Michel Boivin (1976), Dominique Chagnollaud (1980), David Bellamy (1988), Laurent Jalabert (1991) [21].

Est-ce à dire que l’action de Pierre Lefranc entre 1971 et 1992 pour stimuler et développer la recherche ait été appréciée à l’intérieur de l’Institut, des autres compagnons du général de Gaulle et à l’extérieur, du monde des chercheurs ? La réponse doit être nuancée. Elle est complexe comme l’était, dès le début, la place de la recherche dans les missions de l’Institut et dans la perception à l’extérieur du rôle de cette association « vouée à l’œuvre et à la mémoire du général de Gaulle ».

En 1978, la revue ESPOIR a réalisé une enquête par questionnaire auprès de ses lecteurs. Le résultat révèle des ambigüités. Sur 420 réponses, les études historiques arrivent en tête du classement par ordre d’intérêt des rubriques (27%) devant les témoignages (26%) et les « études politiques » (23%). Le classement par ordre d’importance des deux missions de la revue place en premier, le rôle politique (51%) ct en second le rôle historique (40%), les autres abonnés considérant que les deux missions sont d’égale importance [22].

La question de la conservation et de la communication des archives constitue un autre sujet, fondamental pour la recherche mais plus discuté dans l’lnstitut. Quelques exemples l’illustrent. En 1980, Jacques Foccart « attire l’attention du conseil d’administration sur la nécessité d’une grande prudence en matière de communication d’archives. Le conseil l’approuve entièrement et Pierre Lefranc renouvèlera les consignes déjà données par écrit [23]». Un an plus tard, Foccart à nouveau explique au conseil d’administration qu’il pense que les archives de l’UPANG sont à détruire, ce qui suscite la protestation de François Goguel qui suggère un versement aux Archives nationales avec un délai de communication de 50 ans, solution finalement retenue [24]. En 1986, ma demande de consultation des fichiers des adhérents du RPF pour la recherche entreprise sur « Le gaullisme dans le Sud-Ouest au temps du RPF » a été rejetée par Pierre Lefranc et n’a abouti que sur intervention de François Goguel. Par la suite, progressivement, pour le colloque « De Gaulle et le RPF » en 1997, les archives n’ont cessé de s’ouvrir ce qui a permis d’élargir et d’approfondir les premières recherches, celles de Christian Purtschet, de Jean Charlot et Patrick Guiol, sur ce mouvement politique [25]. François Goguel a su, à plusieurs reprises, user de son autorité scientifique pour convaincre Pierre Lefranc et le conseil d’administration. Pierre Lefranc l’a souligné « sa présence était considérée par tous comme une garantie de l’objectivité et de l’ouverture de l’Institut qui fut reconnu comme un centre de recherches historiques [26] ». Bernard Tricot, ancien secrétaire général de l’Elysée (1967 -1969), se montre un fervent partisan de la recherche à l’Institut bien avant d’organiser le colloque international du Centenaire de Gaulle et de devenir en 1991 le premier président du conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle. Dès 1981, il écrit : « l’ampleur du sujet, son caractère prioritaire au regard de nos activités, le fait que le temps qui passe détruit de nombreux témoignages, font que nous devons renforcer et systématiser nos efforts dans le domaine de l’Histoire (…) l’effort nécessaire dépassera certainement les moyens de l’Institut, mais une coopération pourrait être organisée avec les organismes universitaires s’intéressant   à l’Histoire contemporaine. Nous avons d’ailleurs le plus grand besoin de faire largement participer des historiens professionnels à nos travaux [27]».

La place de la recherche historique et des universitaires au 5, rue de Solférino devient une des sources de dissension lors de la mise en place de la Fondation Charles de Gaulle en 1992 dont Pierre Lefranc a été un artisan majeur. Lors de l’élection des membres du conseil d’administration élus par l’Assemblée générale de l’Institut le 10 novembre 1992, deux groupes s’affrontent, l’un autour de Pierre Lefranc, l’autre autour du nouveau président de l’Institut depuis le 10 janvier 1992, Pierre Messmer. La position de Pierre Lefranc est clairement exprimée dans une lettre à Geoffroy de Courcel, président sortant de l’lnstitut « vous avez bien voulu me confirmer que vous souhaitiez comme moi que de jeunes universitaires soient choisis pour donner à la Fondation Charles de Gaulle sa véritable destination de centre d’études et de recherches. Or il est à craindre que les dirigeants actuels de l’Institut Charles de Gaulle ne s’efforcent de faire désigner des personnalités qui n’ont d’autres titres que leur action passée dans un cadre sans rapport avec les tâches futures du nouvel organisme [28] ».  Les seconds, partisans de Pierre Messmer, exposent ainsi leur position dans un texte intitulé « les enjeux de cette élection » :« celui (le programme) des sortants se lit facilement dans la politique qu’ils ont menée depuis longtemps (…). Il consiste à privilégier les études à caractère universitaire en négligeant ce qui pourrait toucher un public moins rare et moins spécialisé ». L’autre groupe n’envisage certes pas d’abandonner les recherches historiques. Mais il pense que la mission des gaullistes ne s’arrête pas là. Pour eux, de Gaulle n’est pas seulement un objet de thèse (…). « Ceux qui ne veulent pas voir de Gaulle réduit à un cadavre historique que l’on dissèque interminablement dans de savants amphithéâtres soutiendront ce choix [29] ». Les candidats du second groupe ont gagné l’élection. Toutefois, Pierre Lefranc figure parmi les six membres de droit du conseil d’administration de la Fondation [30].

La défaite de Pierre Lefranc et de ses amis n’a cependant pas remis en question la recherche historique au 5, rue de Solférino. Finalement, la dynamique initiée dans les années 1970, accélérée dans les années 1980 et couronnée par le beau succès du colloque « De Gaulle en son siècle » en 1990 ne pouvait pas être arrêtée. De plus, les statuts de la Fondation instituent un Conseil scientifique auquel Pierre Messmer, élu président de la Fondation, donne pour président Bernard Tricot jusqu’en 1995 puis un universitaire, professeur à l’IEP de Paris, Maurice Vaïsse. La place des universitaires parmi les vingt membres du conseil scientifique n’a cessé de croitre aux côtés d’anciens collaborateurs du Général. La marque de la recherche à l’Institut se retrouve dans ce cadre, avec des échanges toujours approfondis. Les colloques et les publications se sont poursuivis à un rythme intense. La revue ESPOIR a ouvert ses pages à de plus en plus d’articles de chercheurs, y compris étrangers, dans les années 1990.

Certes, on peut élargir aux activités de la Fondation Charles de Gaulle ce que Pierre Lefranc disait en 1980 à propos de la revue ESPOIR : « elle n’est pas uniquement destinée au monde universitaire mais elle s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la vie et à l’œuvre de Charles de Gaulle ». Mais le monde de la recherche historique ne peut que se féliciter de tout ce qui a été accompli au service de l’Histoire, au 5, rue de Solférino, dans la continuité des années 1969-1992, les « années Lefranc ». Que la bibliothèque – où sont consultés livres et archives- utilisés pour toutes les recherches sur de Gaulle porte le nom de Pierre Lefranc constitue une juste reconnaissance de son action pionnière et fondamentale et de son esprit d’ouverture.

[1] Sur l’histoire du 5, rue de Solférino, voir ESPOIR, n° 131, 2002

[2] Archives nationales (AN). Papiers Pierre Lefranc. 569 AP 161. Projet de compte rendu de la réunion de l’Assemblée générale de l’Institut Charles de Gaulle, tenue rue de Solférino, le 6 décembre 1971.

[3] Les six fondateurs sont : André Malraux, Gaston Palewski, Geoffroy de Courcel, Pierre Lefranc, Claude Hettier de Boislambert (chancelier de l’ordre de la Libération) et l’amiral Charles La Haye (président de l’Association des Français libres).

[4] La première réunion des fondateurs a lieu le 10 février. Les statuts sont déposés le 15 février et publiés au Journal officiel le 20 février. L’Institut est reconnu d’utilité publique le 14 juin 1972 (parution au JO le 17 juin).

[5] AN 569 AP 161. Projet de compte rendu de la réunion de l’Assemblée générale de l’Institut Charles de Gaulle tenue rue de Solférino, le 6 décembre 1971.

[6] AN 569 AP 326. Compte rendu d’une assemblée générale en 1973.

[7] L’Express, 14 novembre 1971, « Une école du gaullisme ».

[8] Professeur à l’IEP de Paris, secrétaire général du Conseil de la République puis du Sénat (1954-1971), membre du Conseil constitutionnel (1971-1980), président de l’Association française de science politique (1967-1982).

[9] Professeur d’histoire à l’Ecole pratique des hautes études, à l’Ecole polytechnique et à Sciences Po. Il a été membre du cabinet du général de Gaulle à Matignon en 1958.

[10] ESPOIR, n° 23, juin 1978.

[11] Archives du Centre d’histoire de la Sciences po (CHSP). Fonds François Goguel, 43 : compte rendu de la réunion de la Commission universitaire du 5 avril 1976.

[12] AN 569 AP 161. Commission universitaire. Sans date mais vers 1979 e opuscule « L’institut Charles de Gaulle » (15 pages), 1990.

[13] CHSP. Fonds Goguel 43. En 1984, parmi les 134 membres de l’Institut Charles de Gaulle figurent : Raymond Barre, Michel Cazenave, Dominique Chagnollaud, Jean Charlot, François Goguel, Edmond Jouve, Charles Morazé, François Perroux et René Rémond.

[14] AN 569 AP 189. Commission Témoignages, vers 1977-1978.

[15] AN 569 AP 189. Bernard Tricot, « Suggestions pour les recherches historiques de l’Institut Charles de Gaulle » 2 mars 1981.

[16] Opuscule « L’institut Charles de Gaulle » (15 pages), 1990.

[17] Voir le site de la Fondation Charles de Gaulle www.charles-de-gaulle.org. L’Institut publie également chez Plon des « instruments de recherche » précieux pour les chercheurs comme « Chronologie de la vie du général de Gaulle », 1973 pour la première édition), « Index des thèmes de l’œuvre du général de Gaulle », 1978, « Bibliographie internationale sur Charles de Gaulle », 1981 pour la première édition).

[18] ESPOIR, n° 24, octobre 1978. Compte rendu du colloque « De Gaulle, homme d’Etat. Méthodes et collaborateurs ».

[19] ESPOIR, n° 30, mars 1980. « La politique africaine du général de Gaulle, 1958-199 », à Bordeaux, les 19 et 20 octobre 1979.

[20] Olivier Delorme est resté jusqu’en 1991, chargé auprès de Bernard Tricot de la préparation du colloque de 1990.

[21] Aujourd’hui tous sont devenus universitaires, professeurs (Michel Boivin à Caen, Dominique Chagnollaud à Paris-Panthéon-Assas et Laurent Jallabert à Pau) ou maîtres de conférences (David Bellamy à Amiens).

[22] ESPOIR, n° 25, décembre 1978.

[23] AN 569 AP 326. Conseil d’administration du 13 mai 1980.

[24] AN 569 AP 326. Conseil d’administration du 23 juin 1981. L’UPANG (Union privée pour l’aide à l’action nationale du général de Gaulle) a été fondée en décembre 1949 pour collecter des fonds pour le RPF. Voir Jean Charlot, Le Gaullisme d’opposition, 1946-1958, Paris, Fayard, 1983, p. 178. En réalité, les archives de l’UPANG sont restées rue de Solférino (Voir Archives du Rassemblement du Peuple français, Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle n° 3, 1996. RPF 85-69. Parcourues dans les années 1970 par Jean Charlot, elles ont été étudiées par Hubert Bonin, « Le Financement du RPF », dans Fondation Charles de Gaulle – Université de Bordeaux III (CARHC), De Gaulle et le RPF, 1947-1955, Paris, Armand Colin, 1998, p. 86.

[25] Un inventaire d’une partie des archives a été publié plus tard : « Archives du Rassemblement du Peuple français », Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle, n° 3, 1996.

[26] ESPOIR, « Hommage à François Goguel », par Pierre Lefranc, n° 119, juin 199.

[27] AN 569 AP 189. Bernard Tricot, « Suggestions pour les recherches historiques de l’Institut Charles de Gaulle », 2 mars 1981.

[28] AN 569AP 326. Lettre de Pierre Lefranc à Geoffroy de Courcel, 10 octobre 1992.

[29] AN 569 AP 326. Election du 10 novembre au conseil d’administration de la Fondation Charles de Gaulle. « Aidons Pierre Messmer ». Texte signé par l’amiral Besnault, Christian Borromée, Xavier Daufresne de la Chevalerie, Alain Lebougre, Colette Mallet, Philippe Peschaud.

[30] Les autres membres de droit étant : Bernard Boucault, Pierre Messmer, Alain Plantey, Alain Prate et le général Simon.

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