CLAUDE-GÉRARD MARCUS
DU MONT DES OLIVIERS AU MONT VALÉRIEN

par Jacques Toubon
Ancien ministre

Par tradition familiale, grand expert en Art et en antiquités, durant toute sa vie, féru de culture et tolérant aux idées des autres, Claude-Gérard Marcus a entamé dès l’âge de 14 ans un destin réussi d’homme politique et d’élu.

Il adhère, à cet âge, au Rassemblement du Peuple Français, créé par le général de Gaulle en 1947.

Toute sa vie, il suivit durant des décennies ceux qui incarnèrent le gaullisme, le Général, Georges Pompidou puis Jacques Chirac.

Il occupa de nombreuses responsabilités dans les mouvements gaullistes et fut élu conseiller de Paris en 1965, puis député de 1968 à 1997 et maire du 10ème arrondissement de 1983 à 1989. Au plan national, comme au plan parisien, un élu extrêmement actif et constructif.

Il fut fidèle tout autant au judaïsme français, c’est-à-dire le courage de la République.

A partir de 1957, il siègera dans tous ses organes représentatifs, la LICRA, le CRIF et le FSJU.

Président du Musée d’Art juif en 1966, il fut, avec l’entier soutien de Jacques Chirac, le promoteur ardent et le bâtisseur efficace, du fameux Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme à l’hôtel de Saint-Aignan.

Sa double fidélité au judaïsme et au gaullisme ne se démentit jamais, même dans les moments les plus difficiles.

Ainsi, après la célèbre conférence de presse du Général de Gaulle de 1967, il déclare « qu’il ne peut taire son émotion et sa perplexité qui sont celles des innombrables Français de confession juive qui n’ont cessé d’apporter leur total soutien au Chef de l’Etat, à la Vème République et aux élus gaullistes ».

Il disait toujours ce qu’il avait sur le cœur, il était solidaire d’Israël et de tous les juifs, que ce soit à la synagogue de la rue de la Victoire ou dans son mouvement « Judaïsme et Liberté », sans jamais pour autant mettre en cause la vigueur de son engagement gaulliste.

Il était également chez lui, dans la ferveur, l’engagement et la prière au Mont Valérien et au Mont des Oliviers.

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