Beyrouth, Ecole supérieure des Affaires
15-19 mai 2022.
Pour la 6ème fois, la Fondation Charles de Gaulle a assuré à l’Ecole supérieure des affaires de Beyrouth un séminaire sur le leadership gaullien, s’inscrivant dans la continuité d’un projet commun de longue date, porté par Stéphane Attali, ancien directeur de l’ESA, aujourd’hui décédé, et par son successeur, Maxence Duault.
Le propos, consacré à la définition du leadership selon le général de Gaulle, à la construction de la vision stratégique et à la décision de crise, a évidemment été impacté par le contexte libanais de crise économique et politique, qui pèse sur les jeunes générations. La réflexion sur la place de l’histoire et de la culture générale, « école du commandement » dans la fabrication du leader, mais aussi sur son rôle dans la capacité à voir vite et juste en période de crise (ce qu’illustre l’étude de cas sur le 18 juin 1940) ont nourri des débats riches et connectés avec l’actualité. Le cours a également permis de comparer des décisions stratégies d’hier et d’aujourd’hui (par exemple sur l’appareil électro-nucléaire français, l’informatique, avec le Plan Calcul, ou les industries d’armement), et de réfléchir ensemble au « modèle économique » français, et au rôle stratégique que l’Etat y joue depuis l’époque gaullienne.
Les étudiants de la promotion de l’ESA seront l’an prochain en France pour une année d’échange et le lien sera évidemment conservé avec la Fondation. « L’histoire n’enseigne pas le fatalisme » : les paroles gaulliennes choisies pour la conclusion s’adressent directement à cette génération montante sur qui reposera la tâche de rebâtir par-delà la crise actuelle.