Construit par les chantiers navals de Saint-Nazaire, le Casabianca est un sous-marin océanique de 1 500 tonnes admis en service actif en décembre 1936. Son nom a été choisi en référence au capitaine de vaisseau Casabianca, héros de la bataille d’Aboukir.
Le 27 novembre 1942, alors que la flotte française se saborde à Toulon, le Casabianca du commandant L’Herminier force la sortie du port. Il rallie Alger où il est accueilli triomphalement.
Du 14 décembre 1942 au 6 septembre 1943, le sous-marin effectue six missions clandestines de liaison et de ravitaillement de la Résistance en Corse. Le 13 septembre 1943, il est le premier navire à débarquer les renforts envoyés par Alger pour soutenir l’insurrection des patriotes corses.
Outre ces missions clandestines, le Casabianca effectue de nombreuses patrouilles de guerre dans les eaux méditerranéennes.
C’est durant ces missions qu’il coule un patrouilleur allemand, le 22 décembre 1943, endommage un cargo italien et un autre patrouilleur allemand, échappant à 31 grenades sous-marines.
En 1943, le commandant de la 8ème flottille des sous-marins britanniques, basé à Oran, décerne au Casabianca le symbolique pavillon « Jolly Roger » à tête de mort pour commémorer les actions de guerre du bâtiment. La carte stylisée de la Corse se trouve dans la partie haute de ce pavillon. Ce lien étroit entre le bâtiment et l’Île est aujourd’hui visible à Bastia : le kiosque du sous-marin, qui a été désarmé en 1952, y est en effet exposé face au port.
La mémoire des missions effectuées par le Casabianca est aujourd’hui rappelée par le sous-marin nucléaire d’attaque Casabianca, mis en service en 1987.