Entretien avec Elisabeth de Boissieu dans La Revue du Liban

Madame de Boissieu, vous étiez au Liban en 1929, malgré votre très jeune âge à l’époque, vous souvenez-vous de cette maison que vous avez habitée à Beyrouth ?

J’ai des souvenirs et j’ai appris que cette maison existait encore, j’en étais fort heureuse et je me réjouis d’ailleurs de la visiter dans quelques jours et ce sera avec beaucoup d’émotion. Je me souviens encore de l’ensemble de cette maison et de quelques détails aussi d’ailleurs, qui ont peut-être changé mais enfin, je serai heureuse d’y retourner. Ce sera une grande émotion pour moi.

Est-ce que vos parents évoquaient leur séjour au Liban ? Comme vous le savez, le général a vécu dans notre pays de 1929 à 1931 avec sa famille alors qu’il était commandant, puis en 1941 en tant que chef de ka France Libre et en été 1942 alors qu’il était chef de la France Combattante.

Fréquemment mon père évoquait ses séjours au Liban. Il en avait gardé aussi un souvenir très marquant. D’ailleurs, il est toujours resté très attaché à ce pays, comme vous le savez : et il nous racontait quand nous étions un peu plus grands aussi, les voyages qu’il avait fait à l’intérieur du pays dans des avions, je crois assez instables à l’époque. Il était accompagné du père Poidebard, un des chercheurs de l’Université Saint-Joseph et du professeur Fabia.

Et quel est votre état d’âme en retournant au Liban ?

Eh bien je suis très émue, très heureuse d’être venue… et je regarde tout avec les yeux grands ouverts et le cœur aussi.