LA BRIGADE ALSACE-LORRAINE
par Monseigneur Pierre Bockel
Archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg, aumônier de la brigade Alsace-Lorraine
Témoignage publié dans Espoir n°96, avril 1994
La « Brigade Alsace-Lorraine » fut une de ces nombreuses unités qui, issues de la Résistance, ont rejoint la 1ère Armée française en vue de participer à la libération du pays et singulièrement de l’Alsace et de la Moselle annexées par l’occupant.
Elle actualisait un projet du réseau « Martial », qui, fondé et réuni à Thann, dans le Haut-Rhin, dès le mois de juillet 1940, à l’initiative de Paul Dungler, avait établi les bases de la résistance des Alsaciens tant à l’intérieur de leur province que parmi les nombreux Alsaciens et Lorrains réfugiés en zone libre. Il s’agissait de constituer avec ces derniers une unité combattante qui leur offrirait l’honneur d’être parmi les libérateurs de leurs provinces en y pénétrant l’arme à la main. Un projet bien utopique au lendemain de l’écrasante, mais provisoire, victoire allemande. Et pourtant l’utopie est devenue réalité au travers de la Brigade Alsace-Lorraine (BAL) comme aussi de quelques autres unités inscrites dans le plan « Martial », tel que le GMA (Groupe Mobile d’Alsace).
La brigade est née du regroupement des différents maquis ou groupes de Résistance des Alsaciens et Lorrains répartis dans le Sud-Ouest, auxquels s’étaient joints bien d’autres volontaires complices de nos objectifs. Ces divers commandos, rattachés, selon les opportunités locales, à l’ORA, à l’AS ou aux FTP, venaient de participer à la libération de leurs provinces d’accueil.
Il nous fallut donc trouver d’urgence un chef capable de rassembler et de commander l’unité. C’est alors qu’apparut un certain colonel Berger, déjà connu de notre ami Ancel-Diener pour avoir appuyé son maquis de Durestal, en Dordogne. Blessé, puis arrêté par la Gestapo, il s’évade de la prison Saint-Michel de Toulouse, reprend contact avec nos amis et se propose au commandement de ce qui allait devenir la Brigade Alsace-Lorraine. Qui est-il donc ce colonel sorti de l’ombre ? Tout simplement André Malraux. C’est donc sans trop de peine qu’il fut plébiscité par nos unités encore dispersées. Malraux s’était prudemment adjoint un officier de carrière d’incontestable compétence le lieutenant-colonel Jacquot alors engagé dans la résistance de Corrèze. Il y rencontrait aussi un de ses compagnons de vieille date : l’écrivain André Chamson, ami du général de Lattre, ce qui allait grandement faciliter nos rapports avec la 1ère Armée.
Le 6 septembre 1944, nos unités de Dordogne, de Corrèze, du Gers, de la Haute- Garonne, et du Lot font leur jonction au Pont de Conil, entre Brive et Tulle. Elles constitueront nos deux premiers bataillons, qui porteront les noms de « Strasbourg » et de « Metz », sous les ordres respectifs des commandants Ancel et Pleis.
Etrange troupe de maquisards qui, après avoir libéré leurs régions d’accueil, s’apprêtaient à rejoindre l’Armée régulière récemment débarquée sur les plages de Provence : un millier d’hommes, de toutes conditions et de tous âges. Ces éléments disparates ne pouvaient apporter au combat que leur courage et leur idéal, vêtus d’équipements dérisoires, souvent « piqués » dans les réserves des chantiers de jeunesse, munis d’armement non moins hétéroclite : mitraillettes Sten parachutées, fusils et armes lourdes récupérés sur les Allemands, mitrailleuses françaises, polonaises ou russes…
C’est ainsi que nos deux bataillons, après une halte dans la région lyonnaise, firent route en direction de Dijon avec leur invraisemblable cirque de camions à gazogène, de cars de police et autres véhicules récupérés. Une partie cependant montèrent sur les quelques GMC que nous avait envoyés le général de Lattre.
A Dijon nous rejoignirent nos camarades recrutés en Savoie et rassemblés par Octave Landwerlin ; ils constitueront notre troisième bataillon le bataillon « Mulhouse », confié au commandement de René Dopff. Désormais la BAL compte 1 500 hommes.
Le combat des Vosges
A peine la brigade fut-elle accueillie dans la 1ère Armée que, le 26 septembre, le colonel Malraux reçoit du général Valluy, le chef d’Etat-major de l’armée l’ordre de se tenir prêt à faire intervenir ses unités en soutien des chars du général Sudre, de la 1ère DB engagée sur le versant occidental des Vosges. C’est donc sans préparation et avec ses équipements et son armement dérisoires, que la BAL se trouve engagée dans une bataille plutôt dure dont le but était de déloger un ennemi particulièrement coriace qui s’était solidement accroché sur une crête dominant la vallée de la Moselle, au-dessus du Thillot… Pendant vingt-deux jours, nos huit commandos (ou compagnies) se sont relayés sans interruption entre le carrefour dit du « Bois-le-Prince » et les pentes des « Hauts de la Parère », dans un véritable combat de tranchées, particulièrement meurtrier. La bataille faisait rage, les balles explosives venaient s’abîmer avec un claquement sinistre sur les troncs décharnés, les projectiles de mortiers éclataient en gerbes meurtrières et les obus de l’artillerie allemande et ceux de nos chars se croisaient au-dessus de nos têtes en un sifflement funèbre. Des trous boueux émergeaient les casques de nos soldats –dissimulant leurs visages – , et leurs mitrailleuses répondaient à celles d’en face. Je courais d’un trou à l’autre, souvent appelé par le gémisse- ment d’un blessé ou d’un agonisant. Et voici qu’au milieu de ce fracas assourdissant apparaissait, à la lisière du bois, une silhouette : Malraux. Debout, une cigarette aux lèvres, il bravait le danger, mais avec ce tremblement fébrile du chef qui, pour l’exemple, se doit d’aller jusqu’au bout du risque. Il regardait en direction de l’adversaire d’un regard de défi, mais dénué de toute haine Malraux ne connaissait pas la haine. Il semblait alors qu’au-delà des lignes ennemies il contemplait un horizon où se croisaient, comme les fulgurantes lueurs d’un soir d’orage, la liberté, la fraternité et la mort, la mort, sceau de la liberté et suprême expression de la fraternité.
Vint enfin l’assaut final. Vaincus, les Allemands cèdent le terrain. L’objectif est atteint : la vallée de la Moselle est libre. C’est le premier succès de la BAL Le 2e Corps d’Armée du général de Monsabert peut désormais foncer sur Bussang en vue d’atteindre la plaine d’Alsace.
Au cours de ce baptême du feu nous avons perdu vingt-neuf camarades tués et soixante blessés.
En descendant du front, la BAL a rejoint Remiremont où elle séjournera jusqu’à la fin octobre. Avant la bataille décisive qui se préparait, le colonel Malraux passa dans les cantonnements pour galvaniser ses troupes.
Malraux au cœur de la Brigade
Un mystère a traversé notre aventure : celui d’une étrange relation spirituelle entre le chef et sa troupe. Etrange à bien des égards : d’abord par la mystérieuse proximité à ses hommes de ce colonel pourtant austère et lointain, et dont l’aristocratique silhouette n’apparaissait guère que dans le feu de la bataille. Etrange aussi par la contagion des altitudes qui émanait de sa personne. Sans paroles inutiles et sans manifestations spectaculaires, par sa seule présence, il révélait à ses hommes le fond d’eux-mêmes. Il leur donnait d’expliciter en idéal de justice, de vérité et de liberté, au-delà même du refus de l’humiliation, les sentiments primitifs et les motifs obscurs qui les avaient jetés dans l’aventure. Certes, leur farouche volonté de participer à la libération d’une terre et d’un peuple, les leurs, était évidente. Mais leur surprise fut de recevoir de leur colonel la conviction que l’expérience qu’ils vivaient avec lui les conduisait à cette liberté profonde qui fait les vrais libérateurs. Ils savaient, par cet étrange lien de communion avec leur chef, qu’en offrant leur vie jusqu’à la mort pour la liberté des autres, ils acquéraient la dignité des hommes libres et pénétraient ainsi dans l’univers de la fraternité. C’est exactement cette part de lui-même que Malraux a su communiquer à ses hommes, si bien que nul d’entre nous, quelle qu’ait été sa condition de départ, ne pourrait aujourd’hui nier avoir été, d’une certaine manière, renouvelé à son contact. Son témoignage des valeurs en lesquelles se reconnaissait la majorité chrétienne de son unité réveillait en nous les profondeurs somnolentes de la foi, au point que le ministère des autres aumôniers que nous fûmes s’en trouva facilité par la rencontre d’un climat spirituel et fraternel d’une étonnante densité. La grâce par le relais d’un agnostique voilà qui nous est apparu comme une manifestation de l’humour divin… A Dieu rien d’impossible.
Au début du mois de novembre, la Brigade quitte Remiremont pour établir ses cantonnements en Haute-Saône, où elle séjournera jusqu’à la rupture du front allemand au Nord du Doubs. Temps de repos, mais aussi d’exercice et occasion de quitter nos effets de maquisards pour nous équiper à la manière de nos camarades venus d’Afrique. C’est également au cours de cette halte que nous accueillîmes le « commando Belfort » composé d’éléments du fameux maquis du « Ballon d’Alsace ».
La pénétration en Alsace
Alors que la 2e DB du général Leclerc, rattachée à l’armée américaine se rue sur Strasbourg qu’elle délivre le 23 novembre, la BAL reçoit l’ordre de rejoindre le front aux portes de l’Alsace, et d’abord le long de la frontière suisse, dans la région de Delle, où les Allemands s’acharnent à bloquer l’avance de nos troupes. C’est en appui des chars de la 5e DB que la BAL entre en Alsace le 24 novembre, pour atteindre, dès le lendemain, Craspach et pénétrer dans Altkirch encore encerclée. Le 26 novembre, Ballersdorf est libérée au terme d’une furieuse résistance ennemie. Au matin du 27, c’est le bastion de Dannemarie qui tombe en nos mains au terme d’un combat particulièrement meurtrier. La route de Belfort à l’Alsace est désormais ouverte, le canal du Rhône au Rhin est franchi. Dans cette opération, menée avec acharnement, la BAL a encore payé un lourd tribut de sang.
Voici le texte de l’ « ordre général » no 25, signé du général de Vernejoul commandant la 5e DB :
« Officiers, sous-officiers, soldats de la BAL. Du 24 au 28 novembre 1944, vous avez, sous les ordres du colonel Malraux, participé aux combats que mène la 5e DB pour la libération de notre sol. Partout, vous avez été mêlés à notre action. A Ballersdorf et à Dannemarie, où l’ennemi s’accrochait avec une farouche ténacité, votre participation au succès final a été d’une importance capitale. Vos pertes ont été lourdes. Lorrains et Alsaciens, vous avez baigné de votre le sang le sol de l’Alsace, votre terre natale, si chère au cœur de tous les Français. Je salue vos morts, je m’incline devant vos blessés. Leur sacrifice n’aura pas été vain, bientôt l’Alsace entière sera délivrée. Vous nous quittez pour d’autres combats. Je souhaite que le hasard des batailles nous réunisse à nouveau. Vous serez toujours accueillis parmi nous avec joie et dans cet esprit de fraternité né de ces jours derniers, des épreuves subies et des succès remportés en commun. »
Désormais le trajet d’Altkirch à Mulhouse n’est plus qu’une promenade militaire. Mulhouse nous accueille avec enthousiasme, bien que sa périphérie soit encore aux trois quarts investie par les troupes allemandes qui continuent d’occuper la fameuse « poche de Colmar », qu’elle n’abandonneront pas de sitôt.
La marche sur Strasbourg
Le 23 novembre 1944, le 2e DB libérait Strasbourg et le général Leclerc faisait hisser le drapeau français sur la flèche de la cathédrale. Libération audacieuse, consolidée du 23 au 27 novembre, par les FFI du commandant François, issus eux aussi du réseau « Martial ».
Alors que la division Leclerc poursuivait son offensive vers le Sud, tentant sans succès d’atteindre Colmar, la capitale de l’Alsace, elle, reste occupée par une division américaine, ce qui n’était pas spécialement du goût du commissaire de la République, Charles Blondel et du préfet Haelli, arrivés à Strasbourg dès le 28 novembre, ni du maire de la ville, Charles Frey. Aussi, le 30 novembre, celui-ci adresse au général de Lattre un message suppliant d’envoyer à Strasbourg des forces françaises et, de préférence la BAL Cette demande allait dans le sens des ambitions du général de Lattre, un peu jaloux de l’audace de Leclerc, alors qu’il n’avait, lui, que libéré Mulhouse.
Malraux reçut donc de De Lattre l’ordre de faire mouvement sur Strasbourg, avec ce commentaire : « Il faut que la 1ère Armée soit présente à Strasbourg. Elle le sera avec une unité dans laquelle les Alsaciens se reconnaissent ».
Le 5 décembre, transportée par des véhicules de la 1ère Armée, la BAL quitte Mulhouse, contourne les Vosges et arrive à Strasbourg.
Le 17 décembre, la Brigade célèbre la première messe dans la cathédrale meurtrie mais retrouvée et rendue à son destin sacré après quatre années de silence : célébration sous la présidence de Monseigneur Ruch, l’évêque de Strasbourg revenu d’exil, et en la présence de Malraux, des chefs de la Résistance alsacienne, du général Schwartz, gouverneur militaire, des autorités civiles et d’une foule de Strasbourgeois en liesse. J’eus l’honneur de prononcer l’homélie.
Nous ne savions pas encore que, la veille de ce culte d’action de grâce et d’espérance, c’est- à-dire le 16 décembre, le maréchal von Rundstett venait de lancer l’offensive des Ardennes. Nous n’imaginions pas que six jours plus tard, la stratégie du général Eisenhower comporterait l’abandon de Strasbourg pour raccourcir le front de défense alliée ; et que, s’opposant au Commandement suprême des forces alliées, le général de Gaulle et le général de Lattre décideraient de conserver Strasbourg dans un dispositif militaire purement français.
Ainsi, si la Brigade n’avait pas participé à libérer Strasbourg, elle aura, du moins, le redoutable honneur de défendre la ville contre le retour des troupes ennemies et les représailles de la Gestapo.
La défense de Strasbourg
Depuis le 28 décembre le secteur de la Brigade s’étend, au Sud de Strasbourg et le long du Rhin, jusqu’au village de Daubensand qui se trouve à peu près à la hauteur de Benfeld. Sa mission est de surveiller étroitement le cours du Rhin, afin de déceler toute tentative de franchissement par l’ennemi.
Dans la nuit du 2 au 3 janvier 1945, les troupes américaines se retirent à l’ouest des Vosges, alors que la division Leclerc est envoyée sur d’autres fronts. En raison du vide relatif créé par le repli américain, nous tenons l’ennemi constamment en haleine par d’incessantes patrouilles pour lui donner l’impression d’une très forte couverture française. La 1ère DFL vient alors à notre secours. Quant au front Est de Strasbourg, il est totalement dégarni : il n’y reste plus qu’un mince rideau de FFI.
Devant la menace qui pèse à nouveau sur Strasbourg, et pour répondre à l’ordre du général de Gaulle de tenir coûte que coûte la ceinture fortifiée de Strasbourg, la 3e DIA se porte, le 5 janvier, au Nord de la ville. Le front français s’étend alors sur une longueur de deux cent vingt kilomètres. Ce même jour, 5 janvier, l’ennemi entreprend son action en direction de Haguenau. Le 7, il prend l’offensive au Sud de Strasbourg. A six heures du matin, une trentaine de chars allemands déclenchent leur attaque en partant de la poche de Colmar. C’est une violente poussée en direction du Nord, ayant pour premier objectif le franchissement du canal du Rhône au Rhin par le pont de Krafft, et comme but plus lointain : Strasbourg. Le général von Maur avait lancé cet ordre du jour à ses troupes : « Je mets en vous toute ma confiance et tous mes espoirs pour annoncer au Führer que la croix gammée flotte à nouveau sur Strasbourg ».
L’offensive allemande parvient jusqu’au pont de Krafft. Par-là même nos deux compagnies chargées de la défense de Gerstheim, en bordure du Rhin, se trouvent encerclées. Comment sortir de l’étau ? L’un des commandos, profitant de l’obscurité de la nuit, s’infiltre le long du Rhin pour tenter de progresser vers le Nord en direction de Plobsheim où stationne un de nos bataillons. Repli stratégique au travers du dispositif allemand, nécessitant le franchissement de plusieurs bras du Rhin plus ou moins gelés, par une température de moins dix-huit degrés. Cette nuit d’épouvante et de glace s’est enfin achevée dans la chaleur d’un accueil fraternel. Mais que d’épuisements et de pieds gelés ! Nous apprîmes par nos camarades ainsi rescapés, que d’autres, parmi lesquels sept blessés et un médecin sont demeurés à Gerstheim prisonniers des Allemands.
Grâce à l’action conjuguée de la BAL et de la 1ère DFL l’attaque allemande est définitivement stoppée au pont de Krafft. Strasbourg est une nouvelle fois sauvée ! La Brigade reste toutefois en position de défense sur le Rhin et en lisière de la poche de Colmar.
Le 8 février Colmar est libérée par le général de Lattre. Le lendemain les derniers soldats allemands sont capturés sur le territoire français. L’Alsace est tout entière reconquise.
Mission accomplie
La mission de la BAL est terminée. Son objectif est atteint, non seulement son objectif militaire la reconquête du territoire à laquelle elle a largement contribué et qu’elle a payé d’un lourd tribut – soixante morts, plusieurs centaines de blessés, cinquante-huit disparus – mais aussi et surtout, son objectif moral celui d’avoir fait participer une unité formée spécifiquement d’Alsaciens et de Lorrains à la libération du sol natal.
Le 5 avril 1945, la Brigade est dissoute, en vertu d’un contrat qui liait ses combattants jusqu’à la reconquête de leur terre. Voici le texte de l’ordre n° 3 du général Touzet du Vigier en date du 27 février 1945 :
« La Brigade d’Alsace-Lorraine, aux ordres du colonel Malraux, doit quitter prochainement les bords du Rhin, où, depuis plus de deux mois, elle tient l’ennemi en échec dans des circonstances difficiles. Déjà le Thillot, Dannemarie, Mulhouse et Strasbourg avaient marqué ses glorieuses étapes. Alsaciens et Lorrains de cette unité, venus spontanément à la bataille peuvent être fiers de la part qu’ils ont pris à la bataille d’Alsace. Avant leur départ, le Général gouverneur militaire de Strasbourg tient à leur adresser ses félicitations pour leur brillante conduite. »
Après la dissolution de la Brigade, un grand nombre de ses combattants poursuivront leur marche au-delà du Rhin : ils formeront, dans le cadre de la 14e Division d’Infanterie, la 3e Demi-Brigade de Chasseurs, sous les ordres du colonel Jacquot.
Quant à André Malraux, il ira rejoindre le général de Gaulle.
N.D.LR : A l’occasion de la publication de ce témoignage, Espoir rappelle l’ouvrage de Léon Mercadet, « La brigade Alsace- Lorraine » (Grasset, 1984).