Interview d’un pompier militaire, caporal-chef du 3ème RHC

Les spécificités du métier de pompier volontaire sont qu’il n’y a pas d’interventions comme chez les pompiers civils. Il faut beaucoup de patience car l’attente est longue, on peut passer 20 ans de carrière sans jamais rencontrer aucun crash. Cependant il faut entretenir les compétences pour toujours pouvoir réagir. Tout est une question d’équilibre.

Cette inaction généralisée est un problème pour les pompiers qui s’engagent généralement car ils aiment le danger, le frisson de la sirène qui s’enclenche. Ainsi, malgré cet inconvénient majeur, il faut pouvoir constamment alimenter l’engagement. Cela concerne surtout les jeunes, ces derniers s’engagent toujours pour ce corps de pompier, désireux d’assurer la protection des militaires face aux feux, mais leurs supérieurs doivent s’assurer qu’ils restent, ils leur font donc faire grand nombre de manœuvres pour les garder occupés. Un alliage parfait de passion et patience.

Dans le cas particulier de ce caporal-chef, il est également pompier volontaire à Verdun afin de conserver l’excitation du métier traditionnel. Il s’est personnellement engagé dans l’armée à cause du caractère très restrictif, à son époque, du concours des Pompiers de Paris. Le nombre de places étant trop limitées, on lui a proposé une alternative. Ce qui l’a vraiment décidé est l’avantage non négligeable des départs en mission. En effet, lorsque qu’un hélicoptère est envoyé en OPEX, les pompiers le suivent. Ils se retrouvent donc sur de nombreux théâtres d’opérations, leur fournissant l’adrénaline nécessaire.

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