Exposition itinérante
De Gaulle : de l’Appel à la Libération (1939-1945)
Présentation et extraits de l’exposition
En quinze panneaux, cette exposition retrace l’épopée de l’homme du 18 juin et du chef des Français Libres de Londres à Paris, en passant par Brazzaville et Alger.
Chaque panneau permet une lecture à double entrée :
La vie et l’action du général de Gaulle :
- un titre daté qui situe d’emblée le visiteur dans la vie du général de Gaulle
- un texte explicatif
- des photos légendées qui permettent des explications plus approfondies
- un portrait du général de Gaulle emblématique de la période concernée.
Le contexte mondial :
- une photo bandeau illustrant un des grands événements de la période étudiée
- une chronologie reprenant les grands événements internationaux permettant de replacer l’action du général de Gaulle dans le siècle
L'Appel : "La foudre éclate"
La Seconde Guerre mondiale commence avec l’invasion de la Pologne, le 1er septembre 1939. De septembre 1939 à mai 1940, l’Europe de l’Est et du Nord est submergée par la Blitztkrieg (guerre éclair) hitlérienne. La France se croyant à l’abri derrière la Ligne Maginot vit alors une « drôle de guerre » caractérisée par l’absence de combats.
Le colonel de Gaulle commandant depuis deux ans du 507ème régiment de chars stationné à Metz, reçoit, le 2 septembre, le commandement des chars de la Ve Armée chargée de protéger l’Alsace. Fidèle aux idées développées dans Vers l’Armée de métier, en 1934, il remet en janvier 1940 un mémorandum intitulé L’Avènement de la Force mécanique à quatre -vingt personnalités civiles et militaires françaises, passant outre la hiérarchie militaire.
Le 10 mai 1940, par une attaque conjuguée de l’aviation et des blindés, les Allemands enfoncent les lignes françaises confirmant ainsi les théories énoncées par de Gaulle. Ce dernier est le seul à prendre l’avantage sur l’ennemi à Montcornet puis à Abbeville, ce qui lui vaut une citation à l’ordre de l’armée louant un «Chef admirable de cran et d’énergie ».
En moins de deux mois, l’armée française est foudroyée, des millions de Français fuient l’avancée allemande. De Gaulle assiste alors « au spectacle de ce peuple éperdu et de cette déroute militaire ».
L'Appel : "La Flamme de la Résistance..."
Au matin du 17 juin 1940, ayant appris la démission de Paul Reynaud et la formation d’un nouveau gouvernement par Pétain qu’il sait favorable à l’armistice, de Gaulle s’envole pour l’Angleterre. C’est donc depuis Londres qu’il prend connaissance du discours radiodiffusé du Maréchal appelant à cesser le combat. Reçu par le Premier ministre britannique qu’il a déjà rencontré les 9, 11, 13 et 16 juin 1940, le Général obtient l’autorisation de s’adresser aux Français au micro de la BBC. La journée du 18 juin est passée à préparer son allocution. À 18 h 30, de Gaulle accompagné du lieutenant de Courcel, son aide de camp, se rend à Broadcasting House où l’attendent le Directeur de la BBC et le général Spears. Inconnu de la majorité des Français qui aspirent alors à l’arrêt des combats, il prononce alors son appel à la Résistance. Si peu de Français ont eu l’occasion d’entendre l’Appel lancé le 18 juin, un nombre plus important en a connaissance par ouï-dire ou par quelques journaux et radios français et étrangers qui l’ont repris. Dès le matin du 19 juin 1940, quelques volontaires se présentent, individuellement, au bureau du général de Gaulle. À la mi-août 1940, ces pionniers de la France libre étaient 4500 à s’être engagés, individuellement ou en groupes, civils ou militaires.
L'Unité : La construction de la France Libre
A partir du 18 juin 1940, de Gaulle tente de rassembler, au sein de la France libre et sous l’emblème de la croix de Lorraine, les territoires de l’Empire colonial et tous les Français décidés à combattre pour que la France soit présente à la Victoire.
Le 26 juin 1940, le général de Gaulle annonce à la presse britannique la création des Forces françaises libres (FFL). En effet, l’existence d’une armée est vitale, puisque la poursuite des combats aux côtés de l’allié britannique est la raison d’être de son Appel.
Cette armée se constitue peu à peu autour d’un noyau central de volontaires qui acceptent de rompre avec l’ordre légal représenté par Pétain pour se rassembler autour du général de Gaulle.
En France, alors que des actes de résistance individuels éclatent, les premiers mouvements de Résistance s’organisent.
Le gouvernement britannique, dirigé par Winston Churchill, reconnaît dès le 28 juin, le général de Gaulle comme chef de tous les Français libres.
Dans le même temps, Pétain instaure le régime de Vichy : la suppression de toutes les libertés signe l’arrêt de mort de la République. Il s’engage alors dans une politique de collaboration active avec l’ennemi, symbolisée par la poignée de mains à Hitler, le 24 octobre 1940.
L'Unité : "La flamme de la résistance nationale"
En fondant la France libre, le général de Gaulle entend maintenir la France dans la guerre aux côtés des Alliés, sur tous les fronts, et s’assurer à terme de sa présence parmi les vainqueurs.
Dès juillet 1940, il organise des forces armées, les Forces françaises libres, composées de volontaires venus des horizons les plus divers mais unis par leur fidélité au chef de la France libre et à l’emblème qu’il avait choisi : la Croix de Lorraine.
De la « Force L » du général Leclerc à Koufra à la 1ère Brigade française libre du général Koenig à Bir Hakeim, des aviateurs français libres engagés dès la Bataille d’Angleterre à la corvette Aconit lors de la Bataille de l’Atlantique, les FFL ont écrit « avec leur sang » quelques unes des « plus belles pages de gloire » de l’histoire de France.
Incarnation de la France en guerre, la France libre du général de Gaulle apparaît comme le seul gouvernement légitime de la France. En 1941, de Gaulle met en place un « Comité national français » qui administre les territoires ralliés à la France libre : l’Afrique Equatoriale française, le Cameroun, les territoires du Pacifique et Saint-Pierre et Miquelon.
A l’issue du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, le général de Gaulle s’installe à Alger et devient, en octobre 1943, le président du Comité français de Libération nationale.
Le Salut : "Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !"
Paris se soulève et de Gaulle persuade le général Eisenhower de lancer la 2e Division blindée de Leclerc sur la capitale. Après des combats acharnés, menés conjointement avec les résistants français, Paris est libéré le 24 août 1944.
Le 25 août, de Gaulle rejoint le général Leclerc qui a signé l’acte de reddition allemande. C’est avec émotion, qu’il se rend ensuite à l’Hôtel de Ville où l’attend le Conseil national de la Résistance au grand complet.
Paris réserve un accueil triomphal au général de Gaulle : « Ah, c’est la mer ! » écrira-t-il pour décrire la foule immense, véritable marée humaine, qui l’accompagne lors de sa descente des Champs-Elysées, le 26 août 1944.
Le Salut : "Reconstruire la République"
Dans la capitale libérée, de Gaulle entend « rassembler les âmes en un seul élan national » mais aussi « faire paraître tout de suite la figure et l’autorité de l’Etat ». Avant même que la victoire ne soit acquise, de Gaulle assure le retour à l’ordre républicain en s’appuyant sur une légitimité populaire incontestable.
Comme il s’y était engagé en 1940, il redonne la parole au peuple qui élit une Assemblée nationale constituante à l’automne 1945, désignant à l’unanimité de Gaulle comme président du Gouvernement provisoire de la République française. « Indépendance, production et unité » : tel est le dessein qu’il propose aux Français après la Victoire.
Les Françaises, qui avaient obtenu le droit de vote dès le 21 avril 1944, expriment leurs suffrages pour la première fois aux élections municipales d’avril-mai 1945.
Bientôt toutefois les partis politiques manifestent leur volonté de soumettre le pouvoir exécutif à leur décision. Estimant que va s’établir ainsi un régime d’assemblée, qu’il réprouve, le général de Gaulle démissionne le 20 janvier 1946.
Description de la structure
Contenu et fiche technique : – 14 panneaux sur bâche vinyle + 1 panneau de crédits – En option 15 trépieds avec tige en X – Rouleaux de transport en carton renforcé |
Dimensions : – Taille des bâches : 2m X 1m – Rouleau de transport : 1m X diamètre 125 mm – Poids total de l’exposition une fois conditionnée : environ 70 kg
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