Marcel DEAT
Né le 7 mars 1894 à Guérigny (Nièvre), reçu à l’École normale supérieure en 1914, il est aussitôt mobilisé comme soldat et combat brillamment. Il entre à l’ENS en 1919 et est agrégé de philosophie.
Il adhère en 1920 à la SFIO, député de la Marne (1926-1928), puis de Paris en 1932, il est pour la participation au gouvernement, et exclu de la SFIO en 1933. Il fonde alors le Parti socialiste de France, puis en 1935 l’Union socialiste et républicaine qui participe à la majorité du Front populaire.
Député d’Angoulême, il déclenche une campagne pacifiste, publiant dans L’Oeuvre un article contre la guerre : “Mourir pour Dantzig ?” (4 mai 1939). Le 10 juillet 1940 il vote les pleins pouvoirs à Pétain. Dirigeant L’Oeuvre jusqu’en 1944, il fonde en 1941 le Rassemblement national populaire collaborationniste, et milite pour le retour de Laval.
En mars 44, il est ministre du Travail et de la Solidarité nationale. Réfugié en Allemagne, il est reçu par Hitler et crée la Commission gouvernementale française de Sigmaringen, transformée en 1945 en Comité français de libération.
Condamné à mort par contumace le 19 juin 1945, il se réfugie en Italie, où il meurt le 5 janvier 1955.