Vincent AURIOL
Né le 27 août 1884 à Revel (Haute-Garonne), il devient avocat au barreau de Toulouse. Adhérent à la SFIO dès sa création en 1905, il est cofondateur du journal Midi socialiste en 1908. Député socialiste de Muret en mai 1914, il en devient maire en 1915. Il préside la commission des Finances de la Chambre (1924-1926). Ministre des Finances du Front populaire, il procède à la dévaluation du franc. Garde des Sceaux du cabinet Chautemps, il est ministre d’Etat dans le second cabinet Blum (mars-avril 38). Le 10 juillet 40, il est l’un des 80 parlementaires à refuser les pleins pouvoirs à Pétain. Arrêté, assigné à résidence, il gagne le maquis en 42, Londres puis Alger en 43, où il est membre de l’Assemblée consultative provisoire comme représentant de la SFIO, avant de présider les deux Assemblées constituantes. Le 16 janvier 47, il est élu président de la République par le Congrès de Versailles. Favorable au retour de De Gaulle en 58, il démissionne de la SFIO, critiquant la politique de Guy Mollet. Opposé à l’évolution constitutionnelle de la Ve République, il démissionne du Conseil constitutionnel. Il publie son Journal d’un septennat. Il meurt le 1er janvier 1966.