Les Forces Françaises Libres
Composition des Forces Françaises Libres
Formées à l’été 1940, les forces militaires terrestres de la France Libre regroupent alors près de 3 000 hommes : ce sont des soldats rapatriés de Norvège ou déjà présents au Royaume-Uni et des volontaires venus rejoindre l’Homme du 18 Juin. Dès février 1941, l’Ecole des Cadets de la France Libre permet de former de nouveaux officiers. Ces troupes, équipées par les Britanniques, se renforcent considérablement (pour atteindre environ 17 000 hommes après le ralliement successif de territoires de l’Empire colonial français (le Pacifique et l’Afrique Equatoriale française, dès août-septembre 1940).
La formation de forces navales de la France Libre (FNFL) et de forces aériennes (FAFL constituées en juin 1941) s’avère beaucoup plus difficile à cause du manque de volontaires et de matériel.
Au total, on estime entre 50 et 55 000 le nombre de soldats, marins et pilotes ayant rejoint les FFL avant le 31 juillet 1943 (date de leur fusion avec l’armée d’Afrique du Nord). 30 nationalités y sont représentées, les femmes y sont rares et les volontaires sont plutôt de jeunes urbains issus de milieux aisés.
L’ épopée de la France Libre
Malgré leur faiblesse numérique, les Forces Françaises Libres ont participé grâce à leur présence sur tous les fronts et leur succès de prestige à élargir l’assise territoriale de la France Libre et à renforcer la légitimité du général de Gaulle.
En Afrique, les forces terrestres combattent avec les Britanniques en Libye dès septembre 1940. Alors que la campagne du Levant s’achève victorieusement, le colonel Leclerc forme au Tchad une colonne qui combat les Italiens dans le sud du Sahara. Le succès du raid contre l’oasis de Koufra en mars 1941, la conquête du Fezzan l’année suivante puis la participation à la campagne de Tunisie début 1943 contribuent à forger sa légende. En mai-juin 1942, la participation de deux brigades françaises libres au combat défensif livré à Bir Hakeim rencontre un écho considérable. Ils seront également engagés à l’automne à El-Alamein puis à la fin de la campagne de Tunisie.
Pour le général de Gaulle, les forces navales de la France Libre jouent également un rôle stratégique important : elles sont chargées d’escorter les convois, et le général de Gaulle profite de leurs parcours pour susciter des ralliements au sein de l’Empire (le Gabon en novembre 1940, Saint-Pierrre-et-Miquelon en décembre 1941 ou la Réunion en novembre 1942).
Les forces aériennes sont présentes sur tous les fronts : les groupes Lorraine et Alsace au Moyen-Orient, Ile de France formé en Angleterre puis, à partir de novembre 1942, le groupe Normandie (devenue Normandie-Niemen en 1944) sur le front de l’Est.
Les FFL sont dissoutes à l’été 1943 en fusionnant avec l’armée d’Afrique pour former l’armée de Libération. La 1e DFL qui participe à la campagne d’Italie, au débarquement en Provence est presque exclusivement formée par de Français libres, très bien représentés au sein de la 2e DB qui prend part à la libération de Paris. Après la jonction des troupes françaises débarquées en septembre 1944, le combat se poursuit jusqu’à la victoire finale.
Bibliographie
- Broche François, Bir-Hakeim, Paris, Tempus, 2012
- Broche François, Caïtucoli Georges, Muracciole Jean-François, La France au combat, de l’appel du 18 juin à la victoire, Paris, Perrin, 2007
- Notin Jean-Christophe, La campagne d’Italie : les victoires oubliées des Français, 1943-1944, Paris, Perrin, 2002
- Notin,Jean-Christophe, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, 2000