C’est dans la demeure de ses grands-parents maternels (les Maillot), située 9 rue Princesse à Lille et qui abritait jusqu’en 1889 une fabrique de tulle, que le jeune Charles, 3ème enfant de sa fratrie, voit le jour le 22 novembre 1890. Sa mère Jeanne et son père Henri de Gaulle, professeur de lettres et d’histoire, vivent avec leurs enfants à Paris. Charles de Gaulle, très imprégné de ses souvenirs de vacances dans le Nord, se présente dans ses Mémoires, comme un « petit Lillois de Paris » (crédit photo : © MNCDG / CD59). Issu d’une famille de la petite bourgeoisie, catholique et patriote, le jeune Charles reçoit une éducation très classique et fréquente plusieurs écoles libres : il fait ses études primaires chez les Assomptionnistes puis rentre au collège jésuite de Vaugirard. Charles de Gaulle, aux résultats moins prometteurs que son aîné Xavier, y acquiert une solide culture générale et se distingue par son goût pour l’histoire, son excellente mémoire et la qualité de ses compositions. Charles de Gaulle joue en famille une saynète en vers qu’il a écrite « Une mauvaise rencontre » retraçant l’histoire d’un bandit au grand cœur qui se justifie devant un voyageur avant de le détrousser. Cette saynète sera publiée l’année suivante par l’imprimerie de Montligeon. Charles de Gaulle s’inscrit en classe préparatoire à l’Ecole centrale au collège du Sacré-Cœur à Antoing (Belgique). Pendant cette année scolaire, il suit les cours de mathématiques élémentaires pour préparer le concours d’entrée à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Charles de Gaulle, aux résultats moins prometteurs que son aîné Xavier,y acquiert une solide culture générale et se distingue par son goût pour l’Histoire , son excellente mémoire et la qualité de ses compositions.Il publie une étude intitulée « La Congrégation » dans le numéro 6 de Hors de France, revue du collège d’Antoing. Imprégné par le souvenir de la guerre de 1870 transmis par ses parents, le jeune Charles choisit d’entrer dans l’armée par vocation. En 1908, il prépare le concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris. La famille de Gaulle s’installe 3, place Saint-François-Xavier dans le VIIe arrondissement de Paris. Sous le pseudonyme de Charles de Lugale, il écrit une nouvelle intitulée Zalaïna, histoire d’amour entre un officier français et une jeune fille en Nouvelle-Calédonie. De sa naissance à Lille au déclenchement de la Première Guerre mondiale, le jeune Charles se forme à Paris et en Belgique et fait le choix de la carrière militaire, intégrant Saint-Cyr en 1909. C’est en tant que lieutenant du 33ème régiment d’infanterie d’Arras qu’il débute la guerre. Imprégné par le souvenir de la guerre de 1870 transmis par ses parents, le jeune Charles choisit d’entrer dans l’armée par vocation. En 1908, il prépare le concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris. Il est reçu l’année suivante, 119ème sur 221. Pendant un an, il fait son service militaire en tant qu’élève-officier au 33ème régiment d’infanterie d’Arras. Puis, il intègre l’école où il reçoit une formation d’officier alliant activités physiques, matières militaires, histoire et géographie. Très bien classé à sa sortie de Saint-Cyr (au 13ème rang), il demande à retrouver le 33ème régiment d’infanterie d’Arras alors commandé par le colonel Pétain. Pendant un an, il fait son service militaire en tant qu’élève officier au 33ème régiment d’infanterie d’Arras. En janvier 1910, Sous le nom de Charles de Lugale, il publie un récit intitulé « La fille de l’Agah » dans Le journal des voyages et des aventures de terre et de mer, histoire d’amour se passant en Algérie. En avril, il est promu au grade de caporal et en septembre à celui de sergent. Très bien classé à sa sortie de Saint-Cyr (au 13ème rang), il demande à retrouver le 33ème régiment d’infanterie d’Arras alors commandé par le colonel Pétain, qui formule ses appréciations dans le dossier militaire du sous-lieutenant de Gaulle : « 1913. Premier semestre. Sorti de Saint-Cyr avec le numéro 13 sur 211. S’affirme dès le début comme un officier de réelle valeur qui donne les plus belles espérances pour l’avenir. Se donne de tout cœur à ses fonctions d’instructeur. A fait une brillante conférence sur les causes du conflit dans la péninsule des Balkans. 1913. Second semestre. Très intelligent. Aime son métier avec passion. A parfaitement conduit sa section aux manœuvres. Digne de tous les éloges ». Charles de Gaulle est promu au grade de lieutenant le 1er octobre 1913. La Grande Guerre est l’occasion pour le lieutenant puis capitaine de Gaulle de s’illustrer aux combats. Blessé trois fois, il est fait prisonnier par les Allemands, lors de la bataille de Verdun en 1916. Il tente de s’évader à cinq reprises mais n’est libéré qu’à l’armistice, le 11 novembre 1918. Le 28 juillet 1914, un mois après l’assassinat de l’archiduc héritier du trône à Sarajevo, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. Par un jeu d’alliances (l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie s’opposent à la France, la Russie et l’Angleterre), le conflit s’étend : c’est le début de la Première Guerre mondiale. Le 1er août 1914, l’ordre de mobilisation générale est décrété en France, et le 2, le lieutenant de Gaulle rejoint les armées du Nord-Est au sein du 33ème régiment d’infanterie d’Arras. Après avoir déclaré la guerre à la France le 3 août, l’Allemagne lance son offensive en Belgique, provoquant l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne. Partie d’Hirson le 6 août, la 11e compagnie à laquelle appartient la section du lieutenant de Gaulle rejoint la Belgique et reçoit l’ordre de se porter à Dinant, où elle connaît son baptême du feu, le 15 août 1914. Le lieutenant de Gaulle est alors blessé à la jambe. Évacué, il ne peut rejoindre l’Aisne qu’en octobre. Il reçoit le commandement de la 7e compagnie. Le 18 janvier 1915, le lieutenant de Gaulle reçoit la croix de guerre : « A exécuté une série de reconnaissances des positions dans des conditions périlleuses et a rapporté des renseignements précieux ». Promu capitaine à titre temporaire le 10 février 1915, il est blessé une deuxième fois à la main gauche le 10 mars au combat de Mesnil-les-Hurlus. Il rejoint le 33e Régiment d’Infanterie dans la région de Pontavert-Berry-au-Bac, sur l’Aisne le 13 juin 1915. Début août, il prend le commandement de la 10e compagnie. Il est promu au grade de capitaine à titre définitif le 3 septembre 1915. Lors de son baptême du feu, le 15 août 1914, le lieutenant de Gaulle est blessé à la jambe à Dinant en Belgique. Évacué, il ne peut rejoindre le front qu’en octobre. Promu capitaine le 10 février 1915, il est blessé une deuxième fois à la main gauche le 10 mars au combat de Mesnil-les-Hurlus. Il est touché une troisième fois à la cuisse lors de la bataille de Verdun à Douaumont, le 2 mars 1916. Laissé pour mort, il reçoit une citation à titre posthume à l’ordre de l’armée. Fait prisonnier, il est enfermé entre autres dans la forteresse d’Ingolstadt en Bavière. Pendant ses 32 mois de captivité, le capitaine de Gaulle tente à cinq reprises de s’échapper : il creuse un tunnel, lime ses barreaux, tresse une corde avec des draps ou se fait enfermer dans un grand panier à linge. Successivement enfermé dans différents lieux d’internement, il profite de sa captivité pour approfondir sa connaissance de l’Allemagne, lire les auteurs allemands et faire des conférences d’ordre stratégique et géopolitique. Blessé trois fois pendant ses 19 mois de campagne et ayant reçu 3 citations dont une de l’armée pour sa conduite à Douaumont, le capitaine de Gaulle ressent à l’approche de l’armistice (11 novembre 1918) la frustration de ne pas avoir pu participer à la Victoire, les armes à la main. « C’est pour moi un chagrin qui ne s’éteindra qu’avec ma vie. » écrit-il dans une lettre adressée à sa mère, peu avant sa libération. Au début du mois de décembre 1918, de retour en France, il retrouve les siens : ses parents, ses trois frères (qui ont tous combattu jusqu’à la fin de la guerre) et sa sœur. A partir de 1919, la Pologne et la Russie bolchevique s’affrontent au sujet du tracé de nouvelles frontières entre les deux pays. La France, alliée de la Pologne envoie une mission militaire afin d’aider et d’instruire les officiers polonais. Le capitaine de Gaulle y séjourne d’avril 1919 à mai 1920, puis de juin 1920 à janvier 1921. Instructeur à l’Ecole d’infanterie, il assiste à l’été 1920, en tant que conseiller auprès d’un groupe de l’armée, à la bataille de la Vistule, et relate cette expérience dans son journal. Il reste à Varsovie auprès de la Mission militaire jusqu’en janvier 1921. Dans l’entre-deux-guerres, de Gaulle poursuit sa carrière militaire et s’initie aux affaires de l’Etat en intégrant le Secrétariat général du Conseil supérieur de la Défense nationale de 1931 à 1937. A cette date, il se voit confier le commandement du 507e régiment de chars à Metz. Parallèlement, il réfléchit à une réforme de l’armée et publie quatre ouvrage durant l’ensemble de la période. Le capitaine de Gaulle épouse Yvonne Vendroux. Le lendemain, le mariage religieux est célébré à Notre-Dame de Calais. En mai, Le jeune couple s’installe à Paris dans un pavillon au 99, boulevard de Grenelle (XIe) qu’il quittera bientôt pour le 14, square Desaix. Le 28 décembre, nait leur premier enfant, Philippe. Elisabeth naîtra en 1924 et Anne, trisomique en 1928. Chargé de cours à l’École de Saint-Cyr, le capitaine de Gaulle effectue un stage au 6e Régiment de dragons cantonné à Paris, au 503e Régiment de chars à Satory, au 34e Régiment d’aviation cantonné au Bourget puis au 231e Régiment d’artillerie cantonné à Trèves. Affecté au 104e Régiment d’infanterie (pour ordre), le capitaine de Gaulle entre à l’École supérieure de Guerre le 3 novembre. Cette même année, il publie deux articles dans La Revue militaire générale. Ils sont respectivement intitulés « La fatale querelle d’un Chancelier et d’un Amiral » et « L’envers du décor ». Le capitaine de Gaulle prononce plusieurs conférences à l’Ecole supérieure de Guerre sous l’autorité du maréchal Pétain. Il y fait preuve d’indépendance d’esprit et développe l’idée qu’il se fait du chef militaire : il réfléchit à une réforme de l’armée et aux relations entre le militaire et le politique. Dans son premier ouvrage « La Discorde chez l’ennemi », Charles de Gaulle s’interroge sur le commandement allemand pendant le Première Guerre mondiale et les causes de la défaite. Il insiste sur un fait qui restera une constante chez lui : le politique doit primer sur le militaire. En cinq études de psychologie politique et militaire, le capitaine de Gaulle utilise son expérience de la guerre et sa culture historique pour analyser la défaite de l’Allemagne en 1914-1918. Rédigé durant l’été 1923, ce petit livre ne rencontre qu’un faible écho à sa parution en 1924. Quelques exemplaires seulement sont vendus, la plupart d’ailleurs achetés par l’ambassade d’Allemagne. Aux yeux de l’auteur, le Reich a perdu la guerre surtout à cause de ses divisions internes. De Gaulle étudie d’abord la désobéissance de von Kluck qui permit aux Français de remporter la bataille de la Marne. Puis il analyse la guerre sous-marine illimitée décidée par les Allemands en janvier 1917 : elle entraîne l’entrée en guerre des Etats-Unis, fort malencontreusement pour le Reich. La fin de la guerre est aussi riche en leçons : malgré plusieurs victoires tactiques en 1918, l’Allemagne, dépourvue de stratégie et démoralisée, sombre rapidement.Excluant tout dogmatisme dans la conduite de la guerre, le capitaine de Gaulle conclut qu’ « à la guerre, il n’y a pas de système universel, mais seulement des circonstances et des exécutants. » Le 1er juillet, le capitaine de Gaulle quitte Mayence pour entrer à l’état-major particulier du maréchal Pétain, vice-président du Conseil supérieur de Guerre. En août, le maréchal Pétain accepte d’aller au Maroc remplacer Lyautey qui déplaisait au pouvoir politique. De Gaulle le désapprouve : il dira plus tard qu’à ses yeux, le maréchal Pétain est mort en 1925. En 1925, le capitaine de Gaulle publie deux articles dans la Revue militaire française: un article intitulé « Doctrine a priori ou doctrine des circonstances » dans lequel il prend le contre-pied des théories enseignées à l’École de Guerre et un article intitulé : « Rôle historique des places françaises ». Le 12 novembre 1929, le commandant de Gaulle débarque à Beyrouth et s’installe avec sa famille au Karakal Druze. Affecté comme chef des 2e et 3e bureaux de l’état-major du général commandant supérieur des troupes du Levant, le commandant de Gaulle aura l’occasion de parcourir, au cours de son séjour, le Liban et la Syrie. Le 3 juillet 1930, à l’occasion de la distribution des prix de l’université Saint-Joseph de Beyrouth, le commandant de Gaulle prononce un discours dans lequel il exhorte la jeunesse libanaise à construire un État qui permette « la subordination volontaire de chacun à l’intérêt général, condition sine qua non de l’autorité des gouvernants, de la vraie justice dans les prétoires, de l’ordre dans les rues, de la conscience des fonctionnaires ». En août 1931, en collaboration avec le chef de bataillon Yvon, le commandant de Gaulle publie Histoire des troupes du Levant à l’Imprimerie nationale. Le commandant de Gaulle est nommé à la 3e section du Secrétariat général de la Défense nationale. Le 25 décembre 1933, le commandant de Gaulle est promu au grade de lieutenant-colonel mais conserve son affectation. Responsable de la 3e section au Secrétariat général de la Défense nationale, il travaille à l’élaboration du texte de loi relatif à l’ « organisation de la nation pour le temps de guerre ». Publié en juillet 1932, « Le Fil de l’épée » connaît peu de succès lors de sa publication. Pourtant, ce livre est annonciateur : le commandant de Gaulle y insiste sur l’attitude de l’homme de caractère, le rôle du prestige dans l’art de commander, ou la complémentarité entre le politique et le soldat. Aux yeux de De Gaulle, il est urgent que l’armée sorte du doute et de la passivité. Il en va de la grandeur de la nation, exaltée par l’auteur, et de sa capacité à faire face aux défis internationaux. Le Fil de l’épée connaît peu de succès lors de sa publication en 1932. Pourtant, ce livre est annonciateur : avant même de rencontrer l’Histoire, le futur général de Gaulle y énonce des idées qu’il ne cessera de développer par la suite. Il insiste, déjà, sur la contingence propre à toute action, l’attitude de l’homme de caractère, le rôle du prestige dans l’art de commander, ou la complémentarité entre le politique et le soldat. Aux yeux de De Gaulle, il est urgent que l’armée sorte du doute et de la passivité. Il en va de la grandeur de la nation, exaltée par l’auteur, et de sa capacité à faire face aux défis internationaux. Pour se rénover, l’armée doit se retremper, sortir des raideurs hiérarchiques, des vieilles habitudes. Elle doit retrouver le génie militaire, renouer avec l’idéal, se rassembler derrière l’homme de caractère qui, poussé par « une sorte de lame de fond », saura la conduite dans l’action. Le texte, servi par une plume acérée, annonce le de Gaulle politique, solitaire dans ses décisions, sûr de lui et des desseins de la nation. Il préfigure aussi les difficultés qu’il rencontrera : sa conception du pouvoir n’est pas du goût des conservateurs. Le troisième livre de Charles de Gaulle n’a en France qu’un bref succès de curiosité. Il part d’un constat simple : l’Allemagne d’Hitler se réarme et menace la paix. Son livre critique la politique défensive de l’Etat-major, arc-bouté derrière la ligne Maginot : De Gaulle réclame dans son ouvrage la formation d’un corps de blindés, utilisé de façon autonome et offensive par des soldats professionnels et toujours disponibles (d’où la nécessité de former une armée de métier). Condamné par la majorité des généraux français et par les socialistes qui craignent la suppression du service militaire, le livre attire en revanche l’attention du général Guderian. Le troisième livre de Charles de Gaulle, porteur de théories militaires peu conformistes, n’a en France qu’un bref succès de curiosité. De Gaulle part d’un constat simple : l’Allemagne d’Hitler se réarme et menace la paix. La France, elle, conserve des doctrines militaires obsolètes alors que sa frontière nord-est est poreuse. Il faut, d’urgence, renverser la vapeur : de Gaulle réclame dans son ouvrage la formation d’un corps de blindés, utilisé de façon autonome et offensive. Le degré de technicité des engins motorisés exige qu’ils soient servis par des soldats professionnels et toujours disponibles (d’où la nécessité de former une armée de métier). S’il s’inscrit dans l’héritage du général Estienne, précurseur des chars, de Gaulle va au-delà d’une réflexion purement stratégique. Son livre critique durement les armées de masse, mais aussi la politique défensive de l’état-major, arc-bouté derrière la ligne Maginot. Pour de Gaulle, la France doit pouvoir agir et non pas subir la loi de l’adversaire. Condamné par la majorité des généraux français, et par les socialistes qui craignent la suppression du service militaire, le livre attire en revanche l’attention du général Gudérian, créateur de la force mécanique allemande. Le lieutenant-colonel de Gaulle est affecté en tant que chargé de cours au Centre des hautes études militaires pour la période 1936-1937. Le 14 octobre, il rencontre Léon Blum, président du Conseil des ministres à l’hôtel Matignon et lui expose la nécessité de créer d’urgence une armée blindée. Quoique séduit, ce dernier se refusera à modifier les plans défensifs de l’état-major. En décembre 1934, le lieutenant-colonel de Gaulle rencontre Paul Reynaud au domicile de son ami Jean Auburtin, rue Brémontier. Les deux hommes y débattent notamment des thèmes développés dans Vers l’armée de métier auxquels Paul Reynaud est favorable.Lors d’un débat à la Chambre des Député, Paul Reynaud et Philippe Serre défendent sans succès les théories du lieutenant-colonel de Gaulle développées dans Vers l’armée de métier. Paul Reynaud dépose à la Chambre des Députés une proposition de loi préparée par de Gaulle et Gaston Palewski visant à constituer un corps spécialisé inspiré de la division cuirassée telle que définie par le lieutenant-colonel de Gaulle. Le lieutenant-colonel de Gaulle est affecté au 507 Régiment de chars stationné à Metz. Le colonel de Gaulle rend par intérim le commandement du régiment. Les De Gaulle s’installent à Metz, 1, rue de la Vacquinière. Le lieutenant-colonel de Gaulle est promu au grade de colonel. Dans ce livre, Charles de Gaulle soutient que l’histoire de France est étroitement liée à celle de son armée. Pour le montrer, il retrace en sept chapitres, l’histoire des armées françaises depuis le temps des Gaulois jusqu’à la Première Guerre mondiale. Il rappelle notamment qu’une défaite militaire conduit bien souvent à la faillite de la nation. C’est pourquoi il est indispensable que l’armée soit prête et bien armée. Son avertissement sonne de façon particulièrement tragique en cette année 1938, qui voit la signature des accords de Munich. Malgré le relatif succès du livre (plus de 6000 exemplaires vendus), la modernisation de l’armée que De Gaulle appelle de ses vœux n’aura pas lieu. Dans ce livre, érudit et vivant, Charles de Gaulle soutient que l’histoire de France est étroitement liée à celle de son armée : « du jour où fut réalisée la conjonction d’un pouvoir fort et d’une armée solide, la France se trouva debout ». Pour le montrer, il retrace en sept chapitres, l’histoire des armées françaises et de leurs héros, de leurs victoires et de leurs revers, depuis le temps des Gaulois jusqu’à la Première Guerre mondiale. Ce récit est bien entendu l’occasion de tirer des leçons utiles. Charles de Gaulle rappelle notamment qu’une défaite militaire conduit bien souvent à la faillite de la nation. C’est pourquoi il est indispensable que l’armée soit prête et bien armée. « La bonne nouvelle ne suffit pas à la guerre sans puissance matérielle. », souligne l’auteur, inquiet du réarmement allemand et du caractère obsolète de la stratégie française. Son avertissement sonne de façon particulièrement tragique en cette année 1938, qui voit la signature des accords de Munich. Malgré son relatif succès avec plus de 6000 exemplaires vendus, La France et son armée ne suffit pas à la prise de conscience des dirigeants. La modernisation de l’armée que de Gaulle appelle de ses vœux n’aura pas lieu. Nommé général à titre temporaire le 1er juin 1940, de Gaulle refuse l’armistice et appelle à la résistance et à la poursuite des combats. Il organise la France libre puis combattante et coordonne avec la résistance intérieure la lutte contre l’occupant et Vichy et pour la libération du territoire. Chef du gouvernement provisoire de la République française (GPRF) en 1944, il contribue l’oeuvre de refondation républicaine. Lors de la déclaration de guerre de la France et de l’Angleterre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, le colonel de Gaulle est nommé commandant des chars de la Vème Armée. En janvier 1940, il envoie à 80 personnalités, dont Léon Blum et Paul Reynaud ainsi qu’au général Gamelin et au général Weygand, un mémorandum fondé sur l’analyse des opérations en Pologne. Intitulé « L’Avènement de la force mécanique », le texte insiste sur la nécessité d’allier le char et l’aviation. Affecté au commandement de la 4ème Division cuirassée, De Gaulle s’illustre à Montcornet, à Crécy-sur-Serre, et contient les Allemands à Abbeville (27-30 mai 1940). De Gaulle s’illustre à Montcornet, au nord de Laon, puis à Abbeville où il arrête les Allemands. Panneau indicateur Abbeville, 1,7 km Localisation : Paris, musée de l’Armée Photo (C) Paris – Musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / image musée de l’Armée. Le 1er juin, Charles de Gaulle est nommé général de brigade à titre provisoire. A la suite du remaniement ministériel du 5 juin 1940, le Président du Conseil des ministres, Paul Reynaud, qui lui avait depuis longtemps accordé attention et crédit, nomme Charles de Gaulle sous-secrétaire d’État à la Guerre et la Défense nationale. A ce poste, le Général cherche les moyens de continuer la lutte : en mission officielle à Londres le 16 juin, il rencontre le Premier ministre anglais, Winston Churchill, avec lequel il discute d’une possible union franco-britannique. Le projet échoue : de retour en France, le général de Gaulle apprend la démission du gouvernement de Paul Reynaud. En mission officielle à Londres le 16 juin, le général de Gaulle rencontre le Premier Ministre anglais Winston Churchill, avec lequel il discute d’une possible union franco-britannique. Le projet échoue : de retour en France, le général de Gaulle apprend la démission du gouvernement de Paul Reynaud. A la suite de la démission du Président du Conseil des ministres, Paul Reynaud, le général de Gaulle décide de partir pour l’Angleterre accompagné de son aide-de-camp, le lieutenant Geoffroy de Courcel. Accueilli par le Premier ministre britannique, Winston Churchill, dès son arrivée le 17 juin, et installé au numéro 6 de Seymour Place, près de Hyde Park, De Gaulle y prépare un appel des Français à la résistance. Le 18 juin au soir, sur les ondes de la B.B.C., il exhorte ses compatriotes à ne pas perdre espoir et à continuer le combat au sein de l’Empire et aux côtés des alliés fidèles à la France. Le gouvernement du maréchal Pétain conclut l’armistice avec l’Allemagne le 22 juin et avec l’Italie le 24 juin. A Vichy, par décision du ministre de la Guerre, la promotion de De Gaulle au grade de général de brigade à titre temporaire est annulée.Le lendemain, par décret signé du président Lebrun, le général de Gaulle est mis à la retraite d’office par mesure de discipline. Le général de Gaulle passe en revue les premiers contingents des Forces françaises libres qui défilent dans les rues de Londres puis va déposer une couronne au monument du maréchal Foch. La veille, le général de Gaulle a prononcé un discours à la BBC à l’occasion de la fête du 14 juillet : « Eh bien ! puisque ceux qui avaient le devoir de manier l’épée de la France l’ont laissé tomber, brisée, moi, j’ai ramassé le tronçon du glaive ». Le tribunal militaire permanent de la 11e région, siégeant à Clermont-Ferrand, condamne par contumace le colonel d’infanterie breveté d’état-major, en retraite, Charles de Gaulle, à la peine de mort, à la dégradation militaire et à la confiscation de ses biens meubles et immeubles. La décision est motivée par la trahison, la désertion à l’étranger en temps de guerre, sur un territoire en état de guerre et de siège. Ce jugement sera annulé par arrêt du CPA de Riom du 11 janvier 1945. Après le ralliement des Nouvelles-Hébrides (22 juillet) et de Tahiti (2 août), l’Afrique-Équatoriale française (AEF) se rallie à la France Libre. Le 26, le gouverneur Eboué et le lieutenant-colonel Marchand commandant militaire du territoire, proclament le ralliement du Tchad à la France libre. Le 27, sous l’impulsion du capitaine Leclerc, de René Pleven et de Claude Hettier de Boislambert, le Cameroun rallie la France libre. Le 28, grâce à l’action du colonel de Larminat, du médecin général Sicé et du commandant Delange, le Congo rallie la France libre. Le 29 août, l’Oubangui-Chari se rallie à la France libre: le colonel de Larminat assume à Brazzaville les pouvoirs civils et militaires pour la presque totalité de l’Afrique équatoriale française. La Polynésie française (2 septembre), les établissements français de l’Inde (9 septembre) et la Nouvelle-Calédonie (24 septembre) se rallieront à leur tour à la France Libre suivis par le Gabon (9 novembre). Le 31 août, le général de Gaulle embarque pour l’Afrique à bord du Westernland dans le but de rallier à la France libre l’Afrique occidentale française (AOF). L’expédition navale franco-britannique a pour nom de code « Opération Menace ». Le 23 septembre, le général de Gaulle est devant Dakar où sont arrivés des renforts vichystes. L’opération de ralliement échoue. Après une étape au Cameroun (Douala, Yaoundé) entre le 8 et le 12 octobre, le général de Gaulle échappe à un accident d’avion à Fort-Lamy (Tchad). Arrivé à Brazzaville le 24 octobre, le général de Gaulle prononce le 26 un discours à la radio de Brazzaville pour inciter les territoires d’outre-mer à refuser de se soumettre au partage de l’Empire par les puissances de l’Axe. Le 27 octobre, le général de Gaulle lance un manifeste annonçant la création du Conseil de Défense de l’Empire. Alors qu’à Brazzaville le général de Gaulle prononce un discours radiodiffusé à la suite du ralliement du Gabon et des colonies du Pacifique; à Paris, des étudiants défilent aux Champs-Élysées. C’est alors la première manifestation publique de résistance. Le 23, le général de Gaulle lance un message aux Français sur les ondes de la BBC, les invitant à demeurer chez eux le 1er janvier pendant une heure : c’est l’ « heure d’espérance ».Le 31, il réitère son message radiophonique. Le 1er mars, les soldats du colonel Leclerc s’emparent de l’oasis italienne de Koufra. Le 2, ils y font le serment de ne déposer les armes que lorsque le drapeau français flottera sur la cathédrale de Strasbourg. Illustration: Képi dit « de Koufra » du général Leclerc fabriqué en Afrique par les compagnons d’arme du général Leclerc avec une chéchia de tirailleur recouverte de toile et une visière de képi; les deux étoiles en argent, récupérées dans le magasin du poste d’Ouaou el-Kébir, proviennent d’une tenue de capitaine de l’armée italienne. Les forces franco-britanniques venant de Palestine et de Transjordanie pénètrent en Syrie et au Liban. Le lendemain, le général Catroux proclame le principe de l’indépendance de la Syrie et du Liban. Le 21 juin, la 1ère Division française libre entre à Damas avec les troupes britanniques. Le général de Gaulle s’y rend le 23 et le lendemain, nomme le général Catroux délégué général et plénipotentiaire au Levant. Le 7 juillet, des unités de la France libre et des forces alliées entrent à Beyrouth. Le 14 juillet, l’armistice est signé à Saint-Jean-d’Acre entre les autorités vichystes de Syrie et les Britanniques. Les termes de cet armistice sont aussitôt rejetés par le Conseil de Défense de l’Empire. Le 21, le général de Gaulle informe M. Lyttleton, ministre d’État britannique en résidence au Caire qu’il rejette les dispositions de l’armistice de Saint-Jean-d’Acre, lesquelles équivalent à l’abandon du Levant français à l’Angleterre. Trois jours plus tard, les accords De Gaulle-Lyttleton organisent la coopération franco-britannique au Proche-Orient en sauvegardant les intérêts français. A la suite d’exécutions d’otages à Nantes et à Bordeaux, le général de Gaulle prononce un discours radiodiffusé par la BBC le 23 octobre dans lequel il demande aux résistants de suivre les directives du Comité national français. Deux jours plus tard, il prononce un nouveau discours appelant les Français à observer un « garde-à-vous » de 5 minutes le 31 octobre en protestation des exécutions d’otages. Le 30, il renouvelle son appel aux Français, via la BBC. Le général de Gaulle prononce un discours à l’Albert Hall de Londres lors de la réunion des Français de Grande-Bretagne. Il y définit notamment les objectifs de la France libre : faire la guerre puis, restaurer la démocratie et enfin, organiser la vie nationale. Le 7 décembre 1941, la base navale américaine de Pearl Harbor, située sur l’île Oahu, dans l’archipel d’Hawaï (Pacifique) est visée par une attaque surprise conduite par l’armée japonaise. L’anéantissement sauvage de la base américaine (3000 morts) et de sa flotte (3 croiseurs et 3 destroyers) précipite l’entrée en guerre des Etats-Unis. Le lendemain, 8 décembre, le président américain, Franklin D. Roosevelt, annonce l’entrée en guerre de son pays devant le Congrès réuni. Les Etats-Unis avaient déjà engagé des négociations avec la France Libre, en juin 1941, et accepté la mise en place d’un prêt-bail aux forces volontaires françaises le 11 novembre 1941, mais l’attaque de Pearl Harbor agit comme un véritable catalyseur. Dès le 18 avril, le général de Gaulle, suite au remplacement de l’Amiral Darlan par Pierre Laval, exhorte, au micro de la BBC, les Français à la Résistance nationale. Le 30 avril, il prononce un discours à la BBC appelant les Français à défiler silencieusement le lendemain, 1er mai, devant les statues de la République. A la fin du mois de mai 1942, les Forces françaises libres occupent le sud des positions alliées en Libye. Il s’agit d’une position stratégique car elle empêche l’encerclement des forces alliées en retraite désordonnée depuis la chute de Tobrouk. Le 27 mai, Bir Hakeim est attaquée par une division blindée italienne mais les Français tiennent bon et repoussent l’ennemi courageusement. Du 1er au 10 juin, la position française est harcelée méthodiquement par les forces allemandes et italiennes. A l’ultimatum envoyé par le général Rommel, le commandant de la brigade française, le général Koenig répond : « Nous ne sommes pas ici pour nous rendre. » Le 11, à bout de vivres et de munition, les forces françaises sont forcées au repli mais leur détermination avait déjà permis le ralliement des forces alliées à El-Alamein et raviva l’espoir parmi les troupes en retraite. Le débarquement des Alliés au Maroc et en Algérie a lieu à l’aube du 8 novembre 1942. L’objectif est d’ouvrir un nouveau front afin de mettre un terme aux succès ininterrompus des puissances de l’Axe. A Alger, grâce à l’action de 400 jeunes menés par José Aboulker, les autorités de Vichy sont neutralisées. Le ralliement pacifique échoue au Maroc et le bilan humain s’élève à près de 2 000 morts après trois jours de combat. Le général de Gaulle, tenu à l’écart de l’événement, prononce un discours à la BBC dans lequel il adjure les « chefs français, soldats, marins, aviateurs, fonctionnaires, colons français d’Afrique du Nord » de se joindre sans réserves et d’aider les Alliés. Le général de Gaulle prononce un discours à la BBC après l’occupation de la zone libre par les Allemands et les Italiens. Le général de Gaulle prononce un discours à l’Albert Hall de Londres dans lequel il s’élève contre les négociations ouvertes par les Américains à Alger avec l’amiral Darlan, ministre de la Défense nationale du gouvernement de Vichy. Après avoir décliné une première fois l’invitation de Winston Churchill à se rendre au Maroc pour rencontrer le général Giraud à l’occasion d’une conférence interalliée, le général de Gaulle accepte de se rendre au Maroc à la conférence d’Anfa où il rencontre Roosevelt et Giraud. Il rejette la proposition de Roosevelt avancée par Giraud, d’un triumvirat de trois généraux – Giraud, de Gaulle, Georges – et repart pour l’Angleterre. Le 27 mai 1943, Jean Moulin préside la première réunion du Conseil (national) de la Résistance, au 48 rue du Four à Paris. Émissaire du général de Gaulle, l’ancien préfet a réussi à regrouper des membres de grands mouvements résistants, de partis politiques et de syndicats. Il s’agit d’une étape importante dans l’unification de la Résistance : la création d’un organe représentatif de la Résistance qui reconnaît l’autorité du général de Gaulle et donne du poids au chef de la France Combattante, alors en concurrence avec le général Giraud aux yeux des Alliés. Le Comité de Libération nationale fait office de pouvoir central chargé de gérer l’effort de guerre et d’exercer la souveraineté sur les territoires français hors de contrôle de l’ennemi. Il est coprésidé par le général de Gaulle et son rival, le général Giraud, « commandant en chef civil et militaire » en Afrique du Nord, imposé par les Américains. Après l’éviction de Giraud, le 2 octobre 1943, la France Combattante se dote de structures représentatives des différentes composantes de la Résistance (création d’une Assemblée consultative provisoire le 3 novembre 1943). Les 400 ordonnances prises à Alger ont préparé et facilité le rétablissement des institutions républicaines à la Libération. Par ordonnance du Comité français de libération nationale (CFLN), une assemblée consultative provisoire est instituée à Alger. Le 3 novembre, le général de Gaulle prononce un discours à l’occasion de la séance inaugurale de l’Assemblée consultative provisoire au cours duquel il fait un historique de la résistance et développe les thèmes de l’indépendance nationale et de la participation. Le général de Gaulle prononce un discours à l’occasion de l’ouverture de la conférence de Brazzaville faisant l’éloge de la mission civilisatrice de la France dans son Empire, dont elle doit aider les peuples « à s’élever peu à peu jusqu’au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires ». Le 3 juin 1944, le Comité français de Libération nationale, présidé par le général de Gaulle, prend le nom de Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Plus qu’un changement de nom, il s’agit de donner les prérogatives et les instruments juridiques d’un gouvernement à la structure politique de la Résistance. Au début de l’année 1944, face à la lenteur de la campagne d’Italie, les Alliés planifient un second débarquement en Europe, sur les côtes françaises. Le 5 juin 1944, la BBC diffuse 210 « messages personnels » à destination de la Résistance intérieure visant à déclencher des plans d’actions (sabotages…). Le 6 juin 1944 au matin, 156 000 soldats des Forces alliées posent le pied en Normandie. A Sword Beach, le secteur de débarquement accordé aux troupes britanniques et françaises, le commandant Philippe Kieffer et le 1er Bataillon des Fusiliers Marins participent à la percée vers Colleville et le pont de Pegasus Bridge qui traverse l’Orne et ouvre la route vers Caen (libérée le 19 juillet). Ayant embarqué la veille à bord du contre-torpilleur La Combattante, le général de Gaulle débarque près de Courseulles, rencontre le général Montgomery et gagne Bayeux. Le général de Gaulle y prononce un discours et installe le premier commissaire de la République. « Nous sommes tous émus en nous retrouvant ensemble, dans une des premières villes libérées de la France métropolitaine, mais ce n’est pas le moment de parler d’émotion. Ce que le pays attend de vous à l’arrière du front, c’est que vous continuiez le combat aujourd’hui , comme vous n’avez cessé de le faire depuis le début de cette guerre, depuis juin 1940. Notre cri, maintenant comme toujours, est le cri du combat, parce que le chemin du combat est aussi le chemin de la liberté, et le chemin de l’honneur. » Le général de Gaulle visite Isigny et Grandcamp. Le 18 juin 1944, le général de Gaulle prononce un discours devant l’Assemblée consultative provisoire d’Alger afin de rendre hommage à la volonté de résistance de la France. Le 26 juin, devant la même audience, il s’élèvera contre les décisions unilatérales prises par les Anglo-Saxons en France libérée et insistera sur la nécessité du « respect intégral de la souveraineté française ». A Washington DC du 6 au 10 juin 1944, le général de Gaulle s’entretient plusieurs fois avec le président Roosevelt. Au terme de son voyage dans la capitale américaine, il tient une conférence de presse dans laquelle il évoque notamment l’avenir de l’Empire colonial français : « Je crois que chaque territoire sur lequel flotte le drapeau français doit être représenté à l’intérieur d’un système de forme fédérale dans lequel la métropole sera une partie et où les intérêts de chacun pourront se faire entendre ». Il sera ensuite reçu à New York par le maire La Guardia puis il se rendra à Québec, Ottawa et Montréal. Initialement baptisé « opération Anvil » puis « Dragoon », le débarquement en Provence doit permettre de soulager le front normand. Contrairement au débarquement en Normandie, les Forces françaises sont étroitement associées aux opérations : l’Armée B, commandée par le général de Lattre de Tassigny et forte de plus de 250 000 hommes, fait partie des troupes placées sous commandement américain. L’avancée est bien plus rapide que prévu : dès le 17 août, les Allemands reçoivent l’ordre de se replier. Avec le soutien de la Résistance intérieure, Toulon et Marseille sont libérées dès le 28 août. La remontée de la vallée du Rhône permet d’effectuer le 12 septembre à Nod-sur-Seine (Bourgogne), avec 4 mois d’avance sur la date initialement prévue, la jonction entre les Forces françaises débarquées en Normandie et en Provence. Le général de Gaulle arrive en France à l’aérodrome de Maupertuis. Il rencontre le général Eisenhower et prononce des discours à Cherbourg, Coutances, Avranches et Rennes. Le 22 août, la 2ème division blindée du général Leclerc reçoit l’ordre de libérer Paris. Le 23, le général de Gaulle entre à Rambouillet où il s’entretient avec le général Leclerc sur les opérations pour libérer Paris : « C’est égal, Leclerc, libérer Paris avec une division blindée, nul chef français n’a jamais eu une chance plus grande, mais nul ne l’a mieux méritée. La chance des généraux en temps de guerre, c’est le bonheur des gouvernements et des peuples ». Le 25 août 1944, la 2ème DB du général Leclerc entre dans Paris par les portes de Gentilly, d’Orléans et de Saint-Cloud, pendant que la 4ème Division d’infanterie américaine pénètre dans la capitale au sud par la porte d’Italie. A midi, le drapeau tricolore est hissé sur la Tour Eiffel, et vers 15h30, le général Leclerc reçoit la reddition du général von Choltitz, commandant des Forces allemandes à Paris. Une heure plus tard, le général de Gaulle arrive sur place, gare Montparnasse, où il est immédiatement reçu par le général Leclerc. Dans la foulée, il établit le siège du Gouvernement provisoire de la République française dans les locaux du ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique. Il se rend ensuite à l’Hôtel de Ville et y prononce un discours devenu célèbre. Le lendemain, le 26 août 1944, le général de Gaulle se rend sous l’Arc de Triomphe afin de ranimer la flamme du Soldat inconnu. Précédé par les chars de la 2ème DB et entouré par les généraux Leclerc, Koenig, Juin et l’amiral d’Argenlieu, le général de Gaulle descend les Champs Elysées, sous l’acclamation d’une foule de parisiens désormais libres et déterminés à poursuivre le combat aux côtés des forces alliées. Du 14 septembre au 9 octobre 1944, le général de Gaulle fait le tour des grandes villes françaises. Il se rend notamment à Lyon, Marseille, Toulon, Toulouse, Bordeaux, Orléans, dans le Doubs, le Jura, la Meurthe-et-Moselle, à Besançon, Dole, Nancy, en Seine-Maritime, dans l’Eure, le Calvados, au Havre, à Rouen et à Caen. Du 10 au 12 novembre 1944, le général de Gaulle reçoit à Paris Anthony Eden et Winston Churchill. Au cours de ces entretiens, le général de Gaulle est invité à faire partie de la Commission européenne à Londres et la France obtient une zone d’occupation en Allemagne. Le 13 novembre, le général de Gaulle inspecte le front de Lorraine en compagnie de Winston Churchill. Le 24 novembre 1944, le général de Gaulle quitte Paris pour l’URSS via Le Caire et Téhéran. Arrivé à Bakou le 27 novembre, il visite le champ de bataille de Stalingrad le lendemain et arrive à Moscou le 1er décembre. Le 10, il signe avec le maréchal Staline le traité d’alliance et d’assistance mutuelle franco-soviétique. Il quitte Moscou le 11 et retourne en France via Le Caire et Tunis. Un recueil de textes écrits entre 1925 et 1940. Ce volume comprend quatre textes : Rôle historique des places françaises (1er décembre 1925) Mobilisation économique à l’étranger (1er janvier 1934) Comment faire une armée de métier (12 janvier 1935) Mémorandum adressé par le colonel de Gaulle aux généraux Gamelin, Weygand, Georges et à MM. Daladier et Paul Reynaud (26 janvier 1940). Le 4 février 1945, à Yalta, petite station balnéaire de Crimée, au bord de la Mer noire, Américains, Britanniques et Soviétiques se réunissent pour discuter de l’avenir du monde dans l’après-guerre. La France Libre et le général de Gaulle n’y sont pas conviés. Le 8 mai 1945, en vertu de la reddition allemande signée la veille à Reims, la Seconde Guerre mondiale prend officiellement fin. Le jour-même, à Berlin, Staline impose une seconde reddition signée dans la capitale allemande sous contrôle soviétique. Le général de Gaulle prononce un discours radiodiffusé annonçant la victoire. Il se rend ensuite à Strasbourg et assiste à un Te Deum dans la cathédrale. André Malraux et la brigade Alsace-Lorraine sont présents. Illustration: Stylo du général de Lattre de Tassigny ayant servi à signer l’acte de capitulation de l’Allemagne. Le général de Gaulle se rend en voyage officiel aux Etats-Unis et au Canada. Le 22 août 1945, le général de Gaulle arrive à Washington où il s’entretient à deux reprises avec le président Truman. Le 24, il tient une conférence de presse à l’ambassade de France auprès des Etats-Unis sur les rapports franco-américains, l’occupation de l’Allemagne et l’avenir des colonies françaises. Le 25, le général de Gaulle s’entretient de nouveau avec le président Truman à Washington puis se rend le 26 à New York, et le 27, à Chicago et Ottawa. Le 29, il s’entretient avec le Premier ministre canadien MacKenzie King à Ottawa, avant de regagner la France le lendemain. Le 21 octobre 1945, le Gouvernement provisoire de la République Française organise des élections législatives en France et propose un référendum concernant l’attribution de pouvoirs constituants à cette Assemblée. 96% des électeurs approuvent le référendum, exprimant le désir profond d’une nouvelle Constitution rejetant les principes politiques de la Troisième République. Le général de Gaulle préside une cérémonie à la mémoire des victimes des deux guerres place de l’Etoile à Paris. La veille, les corps de quinze Français (combattants des trois armes, prisonniers, déportés) ont été transportés aux Invalides. Symboles de l’unité nationale et des différents lieux de combat et de souffrance, les 15 cercueils sont escortés le lendemain sous l’Arc de Triomphe. Dans son discours, le général de Gaulle insiste: « Il faut que nous acceptions de nous unir fraternellement afin de guérir la France blessée ». Les dépouilles sont ensuite déposées au Mont Valérien, que le général de Gaulle entend transformer en haut lieu de mémoire de la France combattante. Le 13 novembre 1945, le général de Gaulle est élu par l’Assemblée nationale constituante président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) et ce, à l’unanimité des 555 votants sans même qu’il ait posé sa candidature. Trois jours plus tard, il remet son mandat à la disposition de l’Assemblée en réaction aux exigences du parti communiste relatives à l’attribution de portefeuilles à ses représentants. Le 19 novembre, il est de nouveau élu par l’Assemblée président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Le 23 novembre, il présente son gouvernement et expose son programme devant l’Assemblée nationale constituante. De sa démission du GPRF en janvier 1946 à sa nomination comme président du Conseil de la IVe République, de Gaulle se retire à Colombey-les-deux-Eglises, expose sa conception de l’Etat et du rôle des partis et finit par être rappelé au pouvoir dans le contexte de la guerre d’Algérie. Faute d’avoir parrainé des candidats aux élections législatives d’octobre 1945, Charles de Gaulle, chef du gouvernement, se trouve progressivement isolé face à une Assemblée élue dont les grands partis, en particulier le parti communiste, lui sont de plus en plus hostiles : SFIO et PCF souhaitent refermer la parenthèse gaulliste et empêcher le Général de peser sur le travail de l’Assemblée constituante. Sa démission est la conséquence de ce conflit : le MRP, proche du Général, privilégie alors le compromis avec la gauche dans le cadre du tripartisme. En conflit avec l’Assemblée, en rupture avec le MRP, Charles de Gaulle est isolé à la fin de l’année 1946. Il lance alors une série de réunions publiques pour faire connaître ses vues en matière constitutionnelle : suite au rejet du premier projet de constitution, le 5 mai 1946, le général plaide pour un renforcement de l’exécutif face au législatif, et pour que le chef de l’Etat dispose de véritables pouvoirs. Beaucoup des idées alors énoncées se retrouveront dans la constitution de la Ve République. Elles définissent le combat du gaullisme politique sous la IVe : la révision constitutionnelle est le préalable à tout véritable choix politique. Le général de Gaulle prononce un discours à Bruneval devant de nombreux résistants : « Le jour va venir où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s’égare la nation et se disqualifie l’Etat, la masse immense des Français se rassemblera sur la France ». Tirant les leçons de son impuissance face aux partis politiques qui contribue à son départ du gouvernement en janvier 1946, le Général de Gaulle annonce le 7 avril 1947 la création du Rassemblement du Peuple français, dont il prend la tête. Rassemblement au dessus des partis, cette force politique, qui mène un combat contre la IVe République, remporte des succès électoraux importants lors des élections municipales de 1947 et sénatoriales de 1948. Dans le but de briser sa dynamique, les partis de gouvernement instaurent pour les élections législatives de 1951 la loi des apparentements, qui leur permet de grouper leurs voix et de briser la dynamique politique du RPF. Le 29 mai 1947, les statuts du Rassemblement du Peuple français (RPF) sont déposés en préfecture. ils portent les signatures du général de Gaulle, d’André Malraux, de Gaston Palewski, de Gilbert Renault, de Jacques Soustelle, de Léon Mazeaud et de Louis Pasteur Vallery-Radot. Le siège du Rassemblement du Peuple Français RPF est situé 81, rue Taitbout à Paris (IXe).Le 1er juillet, le siège du Rassemblement du Peuple français (RPF) est transféré 5, rue de Solférino à Paris (VIIe). Le 13 octobre 1948, André Malraux estime le bilan provisoire de la campagne du timbre à 3 250 000 timbres récoltées dans 2 millions de lettres. Le 30 avril 1949, le Comité de la campagne du timbre remet son rapport au général de Gaulle: les fonds encaissés s’élèvent à près de 100 millions de francs. Parution du premier numéro de la revue « Liberté de l’esprit » le 1er février 1949. Dirigée par Claude Mauriac, la revue est produite par des intellectuels proches du Rassemblement du Peuple français (RPF) et paraîtra jusqu’en juillet 1953. Raymond Aron, Roger Nimier, André Malraux, Thierry Maulnier, Pierre Jean Jouve, Jean Paulhan y ont notamment été publiés A l’occasion de la fête du Travail organisée par le Rassemblement du Peuple français (RPF) sur la pelouse de Bagatelle, le général de Gaulle prononce un discours dans lequel il condamne les conditions de travail proposées par les systèmes communiste et capitaliste : « Un jour, la machine a paru. Le capital l’a épousée. Le couple a pris possession du monde ». Du 4 mars au 1er avril 1953, le général de Gaulle se rend en Afrique. D’abord au Sénégal (5 mars), il visitera Dakar et Saint-Louis-du-Sénégal. Ensuite en Guinée (7 mars), il se rendra à Conakry. Le lendemain au Mali, il prononcera un discours à Bamako à l’occasion de l’inauguration du monument élevé à la mémoire du gouverneur général Félix Eboué. De retour à Conakry le 9 mars, il rejoint Abidjan le 10, puis Lomé, Cotonou et Porto-Novo le 11. Le 12, il est à Ouagadougou puis à Niger. Du 13 au 15 mars, il séjourne à Fort-Lamy et le lendemain à Fort-Archambault. En visite en République Centrafricaine, il y reste du 17 au 18 mars puis se rend au Congo : à Brazzaville du 19 au 20 mars, à Léopoldville le 21 mars et prononce un discours au stage Félix Eboué à Brazzaville le 22. Après avoir visite Pointe-Noire le 23 mars, il se rend à Port-Gentil et Libreville le 24 puis à Douala le lendemain. Du 26 au 28 mars, il sera à Tunis puis à Gabès le 29 et à Bizerte le 30 avant de regagner Paris. Le 4 octobre 1953, le général de Gaulle se rend à Tunis; le 5 à Fort-Lamy (Tchad) et à Brazzaville (Congo); le 6 à Tananarive (Madagascar). Le 7, il arrive à la Réunion: il se rend le lendemain à Saint-Denis-de-la-Réunion et à Ivata puis regagne Madagascar. En visite à Tananarive (le 10) puis à Majunga (le 11), il gagne ensuite les Comores le 12. De retour à Madagascar, il arrive à Diego-Suarez le lendemain. Le 14, à Tamatave puis le 15 à Fort-Dauphin, il visite également Tuléar (le 16), Fianarantsoa (le 17) et Antsirabé (le 18). A Djibouti le 19, il se rend à Addis-Abeba du 20 au 22 octobre. Tout au long de sa traversée du désert, la Général se consacre à l’écriture de ses Mémoires de guerre, dont les trois tomes, « l’Appel (1940-1942) », « l’Unité (1942-1944) » et « le Salut (1944-1946) » sont publiés respectivement en 1954, 1956 et 1959. Débutant par la célèbre formule, « Toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la France », elles contribuent à maintenir la place du Général dans l’esprit des Français. Tout au long de sa traversée du désert, le Général se consacre à l’écriture de ses Mémoires de guerre dont le premier tome « L’Appel (1940-1942) ». Débutant par la célèbre formule, »Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France », elles contribuent à maintenir la place du Général dans l’esprit des Français. Les émeutes de Sétif (9 mai 1945) marquent les prémisses du nationalisme algérien, que la non-application du statut de 1948 renforce. Lors de la Toussaint 1954, une nouvelle génération de nationalistes algériens, menée par Krim Belkacem et progressivement coalisée dans le FLN, lance un soulèvement violent, dont l’objectif n’est plus l’égalité civique, revendiquée par Messali Hadj, mais bien l’indépendance. Le général de Gaulle tient une conférence de presse à l’hôtel Continental au cours de laquelle il déclare : « Mon intention est de ne pas intervenir dans ce qu’il est convenu d’appeler la conduite des affaires publiques ». Le général de Gaulle définit également sa conception de la politique : « La politique, quand elle est un art et un service, non point une exploitation, c’est une action pour un idéal à travers des réalités ». Le 13 septembre, le secrétariat général du Rassemblement du peuple français (RPF) rend publiques les décisions du général de Gaulle concernant le mouvement : suspensions de toutes les fonctions de délégués à tous les conseils, suspension du renouvellement des cotisations pour 1956, maintien du secrétariat général rue de Solférino, maintien de la parution du bulletin de liaison. Après l’échec du RPF aux élections de 1951 puis son progressif délitement, le Général de Gaulle semble plus isolé politiquement que jamais. Malgré quelques succès, comme le rejet de la Communauté européenne de défense le 30 août 1954, l’avenir politique du Général semble limité. Peu d’hommes restent alors à ses côtés, comme Olivier Guichard ou Jacques Soustelle, et le Général vient rarement à Paris, rue de Solférino, au siège du RPF, privilégiant de longs séjours à Colombey les Deux-Eglises. Seules les circonstances de mai 1958 contraindront les chefs de partis de la IVe République à faire appel à lui. Après une escale à Dakar (Sénégal) et Natal (Brésil), le général de Gaulle arrive à Cayenne le 8 août. Le 18, il se rend à Pointe-à-Pitre et prononce un discours à Basse-Terre (Guadeloupe) où il demeure le 11. Le 12, il visite l’île de Marie-Galante.. Le 19 et le 30 août, il est à Papeete (Tahiti). Le 31 août, il visite les îles Sous-le-Vent. Après une escale à Port-Vila (Nouvelles-Hébrides), il est à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) du 9 au 10 septembre. Le 11 septembre, il se rend aux îles Loyauté, à Pondimié, visite une mine de nickel à Thio et regagne Nouméa via Bourail. Le 13 septembre, il prononce un discours à Radio-Nouméa. Après une escale à Port-Darwin (Australie) et aux îles Cocos, il se rend le 16 septembre à Colombo (Ceylan). Il fait escale le 17 à Djibouti puis à à Fort-Lamy et à Ajaccio le lendemain avant de regagner Paris. Le 10 mars, le général de Gaulle arrive à Colomb-Béchar et rejoint Hammaguir le lendemain. Le 12 mars, il visite les mines de Kenadsa et regagne Colomb-Béchar. Le 13 mars, il est à Tindouf et à Atar ; à Fort-Gouraud et à Tamanrasset (le 14) ; à Assekrem (le 15) ; à Tamanrasset, Edjelé et Ouargla (le 16) et à Hassi-Messaoud et Ghardaïa (le 17), avant de regagner Paris. Dernier président du Conseil de la IVe République, de Gaulle devient le premier président de la Ve République qu’il a contribué à créer en intégrant ses vues institutionnelles à la nouvelle Constitution. Durant les onze années d’exercice du pouvoir, il marque de son empreinte tant la politique intérieure qu’extérieure. Exaspérés par l’impuissance gouvernementale à choisir entre une politique de négociations avec le FLN et un effort militaire accru, les militaires d’Alger, avec à leur tête le général Massu, réclament un pouvoir fort. Après avoir hésité, et grâce à l’action de ses proches, le général de Gaulle fait savoir sa disponibilité pour exercer le pouvoir et faire face à la situation. Après quelques hésitations, la classe politique se rallie majoritairement à cette solution et De Gaulle est investi par l’Assemblée Nationale le 1er juin 1958, avec pour mandat de résoudre le conflit algérien et d’écrire une nouvelle constitution. Le 27 mai 1958, le général de Gaulle indique avoir entamé le processus régulier nécessaire à l’établissement d’un gouvernement républicain capable d’assurer l’unité et l’indépendance du pays. Le lendemain, le gouvernement Pflimlin démissionne. Dans la nuit, le général de Gaulle rencontre André Le Troquer, président de l’Assemblée nationale et Gaston Monnerville, président du Sénat. Le 29 mai, à 5 heures du matin, le général de Gaulle retourne à Colombey-les-deux-Eglises. Dans un message aux Assemblées, le président de la République René Coty annonce qu’il a décidé de faire appel au « plus illustre des Français ». De retour à Paris, le général de Gaulle s’entretient à 19h avec lui au palais de l’Elysée. A 21h30, le général de Gaulle publie un communiqué dans lequel il annonce ses conditions pour gouverner : pleins pouvoirs et mandat constituant. Au même moment, le président Coty publie un communiqué annonçant que le général de Gaulle a répondu favorablement à son appel. Le 1er juin 1958, à 15 heures, le général de Gaulle lit sa déclaration d’investiture devant l’Assemblée nationale qui la lui accorde à 21h15 par 329 voix contre 224. Le 2 juin, l’Assemblée nationale accorde les pleins pouvoirs au gouvernement du général de Gaulle et vote le projet de loi le chargeant de la réforme constitutionnelle, projet qui sera soumis à référendum. Le 3 juin, la session parlementaire est suspendue. Le 1er juillet 1958, le général de Gaulle se rend à Constantine. Le lendemain, il rejoint Taka, Tizi-OUzou et Fort-National. Le 3, il prononce un discours à la radio d’Alger où il annonce un prochain plan de développement économique et accorde le droit de vote aux femmes musulmanes. Le général de Gaulle s’entretient avec le général Massu, préfet d’Alger, ainsi qu’avec de nombreuses personnalités musulmanes mais refuse de recevoir le Comité de Salut public. Le général de Gaulle se rend en Afrique et à Madagascar du 20 au 29 août 1958 afin de présenter la nouvelle constitution et le statut fédéral de la Communauté française qui sera institué.Il prononcera une série de discours devant : l’assemblée représentative à Madagascar le 22 août, devant les hauts-fonctionnaires au Congo le 23, toujours à Brazzaville il présentera le 24 le statut de la future Communauté française. Il reçoit Félix Houphouët-Boigny le 25 et prononce un discours assurant la place et le rôle de la Côte d’Ivoire dans la future Communauté française. Il se rend le lendemain à Conakry (Guinée) et répond à Sékou Touré, qui lui annonce le vote négatif de la Guinée, insistant à la fois sur la liberté de vote du territoire et sur la responsabilité que prennent ses dirigeants. Le 26, il prononce un discours à Dakar et rejoint Alger le lendemain. Le 28 août, il y reçoit un certain nombre de personnalités musulmanes. Le 29, il prononce un discours à la radio avant de rentrer. Le 4 septembre 1958, date anniversaire de la proclamation de la Troisième République, le général de Gaulle prononce un discours place de la République à Paris. Il y présente le projet de Constitution qui sera soumis à référendum auprès du peuple français le 28 septembre. A l’été 1958, suite au retour au pouvoir du général de Gaulle, un groupe de travail pour la rédaction de la nouvelle Constitution est nommé et mis sous la direction de Michel Debré. Le projet de Constitution comporte un renforcement significatif du rôle et des pouvoirs du Président de la République bien qu’il ne soit pas encore élu au suffrage universel. Par ailleurs, il nomme le Premier ministre qui a pour charge « l’élaboration et la conduite » de la politique de la Nation. Ce projet présenté aux Français le 4 septembre 1958 est massivement approuvé (à plus de 82%) lors du référendum du 28 septembre 1958. Le 3 décembre, le général de Gaulle est Télergma, Aïn-Abid et à Bône. Le lendemain, il se rend à Ouenza, Tébessa et Hassi-Messaoud. Le 5 décembre, le général de Gaulle est à Edjelé et Touggourt; le 6 à Hassi-R’Mel et Alger. Le 7 décembre, il prononce un discours à la radio d’Alger. La constitution de 1958 prévoit l’élection du Président de la République par un collège de députés, sénateurs, conseillers généraux et représentants des conseils municipaux comptant en tout 81764 électeurs. Candidat contre le communiste Georges Maranne et le candidat de Centre gauche Albert Chatelet, De Gaulle est élu dès le premier tour avec 78% des voix et s’installe à l’Elysée, nommant Michel Debré Premier ministre. Le général de Gaulle effectue un voyage en Côte française des Somalis, à Madagascar, aux Comores et à la Réunion. Le 3, il atterrit à Djibouti. Le 4, il se rend à Tananarive; le 5 à Tamatave et Diego-Suarez; le 6 à Tuléar et Ihosy. Le 7 juillet, il assiste à la quatrième session du Conseil exécutif de la Communauté à Tananarive. Le 8 juillet, il prononce un discours au stade Mahamasina de Tananarive. Le 9, il se rend à Majunga et à Moroni d’où il gagne la Réunion. Le 10 juillet, il prononce un discours au stade de la Redote à Saint-Denis de la Réunion. Le général de Gaulle effectue une tournée d’inspection des zones d’opérations en Algérie. C’est « la tournée des popotes ». Le 27 août, il se rend à Thierville, Berthelot, Saïda, Mélaab, Tetaenaich et Cassaigne; le 28 août, il se rend à Renault, Karicha, Orléansville, M’Sila, Bechra, Bichera et Zemoura. Le 19 août, il se rend à Tébessa, Ain-Touilla, El-Meritje, Lamy, Milesimo et Tizi-Ouzou. Le 30 août, le général de Gaulle prononce un discours au poste de commandement d’Artois à Tizi-Hibel, puis au col des Chênes, à Telergma et regagne Paris. Le général Massu, commandant le corps d’armée d’Alger est démis de ses fonctions le 22 janvier 1960. Des civils en armes se barricadent dans un réduit et demandent le départ du pouvoir du général de Gaulle. Le 28, les musulmans refusent de s’associer aux manifestations des Européens. Le général de Gaulle intervient à deux reprises lors d’allocutions radiodiffusées: le 25 janvier et le 29 janvier. Après avoir expliqué sa politique algérienne, il ordonne à l’armée française de rétablir l’ordre à Alger. Le 1er février 1960, le « camp retranché » d’Alger est réduit. Le général de Gaulle prononce une allocution dans chacune des villes mentionnées: le 25 à Albi et Carcassonne; le 2 à Narbonne, Alès et Nîmes ; le 27 à Le Vigan, Lodève, le 27 à Béziers et Sète ; le 28 à Montpellier et Salon-de-Provence. Le 3 mars 1960, le général de Gaulle inspecte le poste de commandement du 3e régiment d’infanterie à Hadjer-Mafrouch puis à Catinat et Refjar. Le 4, il se rend à Aumale et Batna, où il prononce une allocution. Le 5, il est au poste des Aziz dans l’Algérois. Le 6, il poursuit sa tournée des postes de commandement opérationnels du bled puis rentre à Paris. Accueilli par la reine Elisabeth II, le général de Gaulle profite de ce voyage pour remettre à la reine d’Angleterre la croix de la Libération qui vient d’être attribuée à son père le roi George VI. Il rend également visite à Winston Churchill et sa femme. Le 7 avril, lors de son discours à Westminster Hall, il fait l’éloge des institutions britanniques, expose sa politique atomique et les thèses françaises sur le désarmement. Il parle des rapports entre l’Est et l’Ouest et évoque l’aide aux pays en voie de développement. Du 18 au 4 mail 1960, le général de Gaulle effectue un voyage outre-atlantique. D’abord au Canada, il se rend à Ottawa, Québec, Montréal et Toronto. Ensuite aux Etats-Unis, il est reçu au Capitole et rencontre le président Eisenhower et le vice-président Nixon à Washington DC puis il fait étape à San Francisco et La Nouvelle-Orléans. Le 29 avril, il part pour la Guyane où il rend hommage à Félix Éboué, puis en Martinique et en Guadeloupe. Le 6 juillet 1960, le général de Gaulle visite l’arsenal de Cherbourg puis se rend à Valognes et à Saint Lô. Le 7, il se rend à Condé-sur-Vire, Coutances, Granville et Avrances puis Argentan, Mortagne et Alençon. Le 8, il fait étape à Domfront, Flers, Vire, Bayeux et Caen. Le 9, il va à Lisieux, Bernay, Evreux, Les Andelys et Rouen. Le 10, il est à Rouen, Dieppe, Fécamp, Le Havre et au pont de Tancarville. Dans chacune de ces villes, il prononce une allocution. La constitution de 1958 instaure la Communauté franco-africaine, approuvée par toutes les colonies françaises, à l’exception de La Guinée de Sékou Touré, qui devient indépendante à cette occasion. Cette communauté laisse tous les pays y adhérant autonomes et libres de prendre leur indépendance quand ils le souhaitent. Ce mouvement, initié par des hommes liés à De Gaulle, comme Félix Houphouët-Boigny ou Léopold Sédar Senghor, se concrétise entre juin et novembre 1960. Le 7 septembre 1960, le général de Gaulle se rend à Brest. Après son allocution, il passe en revue la flotte, puis inaugure le mémorial de l’île de Sein. Il va ensuite à Douarnenez et Quimper (avec allocution). Le 8, il fait étape à Concarneau, Rosporen, Châteaulin, Landerneau, Landivisiau et Morlaix, ainsi qu’à Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc (avec allocution). Le 9 septembre, il est à Dinan puis fait des allocutions à Lorient, Pontivy et Vannes. Le 10, après ses allocutions à Saint-Nazaire et Nantes, il se rend à Chateaubriand et Rennes. Le 11, il prononce une allocution à Rennes, Fougère et Saint-Malo (avec allocution) et Dinard. Le 6 octobre 1960, le général de Gaulle se rend à Lyon, La Tour-du-Pin et Vizille. Le 7, il prononce une allocution à Grenoble et se rend à Annecy dont il repart le lendemain pour Saint-Julien-en-Genevois, Annemasse, Thonon-les-Bains, Bonneville Aix-les-Bains et Chambéry. Le 9, il y prononce une allocution puis se rend à Saint-Jean-de-Maurienne et Albertville ainsi qu’à Saint-Priest. Le 21 octobre 1960, le général de Gaulle est à Briançon, Embrun, Gap (avec allocution) puis se rend à Sisteron et Digne (avec allocution). Le 22, il va à Castellane, Grasse, Cannes et Nice, où il prononce une allocution. Le 23 octobre de Nice, il se rend à Monaco, où il est reçu par le prince souverain Rainier III et la princesse Grace. Il rentre à Paris, via Menton. Lors de cette allocution radiodiffusée et télévisée, le général de Gaulle demande aux Français de voter « oui » au référendum sur l’Algérie. Le 8 janvier 1961, 75,26% des suffrages exprimés en métropole approuveront le principe d’autodétermination de l’Algérie. Le 12 avril, à Mont-de-Marsan, le général visite le Centre d’expériennes militaires de l’armée de l’air. Il y prononce une allocution ainsi qu’à Montauban, Castelsarrasin et Agen le lendemain. Le 14 avril, il se rend à Nérac, Marmande, Penne, Villeneuve-sur-Lot, Bergerac et Périgueux où il prononce une autre allocution. Le 15, il esnt à Langon et Bordeaux. Le 16 avril après une allocution à Bordeaux, il va à Saint-Laurent-de-Médoc et Arcachon. Suite au résultat du référendum du 8 janvier 1961, De Gaulle s’engage dans une politique d’autodétermination, prélude aux négociations avec le FLN conduisant à l’indépendance de l’Algérie. Cette politique mène au soulèvement de cadres de l’armée, dont quatre généraux (Challe, Salan, Jouhaud, Zeller) décidés à ce que l’Algérie demeure française. Cette opération échoue rapidement, l’immense majorité de l’armée restant fidèle au général de Gaulle. Le général de Gaulle se rend le 28 juin 1961 à Verdun où il visite le cimetière de Douaumont. Le 29, il est à Bar-le-Duc, Commercy, Goudrecourt, Neufchâteau et Épinal. Le 30 juin, il prononce une allocution à Épinal, puis se rend à Saint-Dié, Senones, Lunéville, Toul et Nancy où il prononce une allocution le 1er juillet avant de faire étape à Pont-à-Mousson, Longwy et Metz. Le lendemain, il s’exprime à Metz puis se rend à Thionville, Forbach et Sarreguemines. Le 15 juillet 1961, le président tunisien Bourguiba réclame au général de Gaulle l’évacuation de Bizerte dont l’armée tunisienne s’empare le 19. Le 20 juillet 1961, la Tunisie rompt ses relations diplomatiques avec la France. Le 22 juillet, les troupes françaises contrôlent Bizerte après le cessez-le-feu. Le 29 septembre, un accord est conclu. Le 21 septembre, le général de Gaulle est dans l’Aveyron (Villefranche-de-Rouergue, Millau et Rodez). Le 22, il se rend à Marvejols, Florac, Mende et le 23, à Aubenas, Largentière et Privas. Le 24, il fait étape à Tournon et Annonay. Le 7 novembre 1961, le général de Gaulle est à Bastia où il prononce une allocution, Corte et Ajaccio. Après son discours à Ajaccio le lendemain, il part pour Hyères et Toulon et prononce un autre discours. Le 9 novembre, il se rend à Brignoles, Draguignan (avec allocution), Fréjus, Saint-Raphaël, Marseille. Il s’y exprime le lendemain puis part pour Arles et Aix-en-Provence avant de rejoindre Paris. L’échec du putsch d’Alger conduit à une accélération des négociations de la France avec le FLN : en mars 1962, celles-ci aboutissent aux accords d’Evian, qui fixent les conditions du cessez-le-feu et du retrait des forces militaires françaises, ainsi que la possibilité pour la France de conserver au Sahara des terrains d’expérimentation militaires. Ces accords sont ratifiés par 91% des votants lors du référendum du 8 avril 1962. Du 17 mai au 20 mai 1962, le général de Gaulle se rend dans le centre de la France. Le 17 mai, il visite les villes de Figeac, Cahors (discours), Gourdon, Brive et Tulle (discours). Le lendemain, il est à Egletons, Ussel, Aubusson et Guéret (discours). Le 19 mai, il se rend à Bessines, Bellac, Oradour-sur-Glane, Rochechouart, Saint-Yriex et Limoges.Enfin, il prononce un dernier discours le 20 mai à Limoges avant son retour à Paris. Le 14 juin, il se rend à Luxeuil, Lure, Vesoul (avec allocution). Le 15, il va à Vesoul, Dole et Lons-le-Saulier (allocution). Le 16 juin, il est à Saint-Claude, Pontarlier et Besançon. Le 17 juin, il prononce une allocution à Vesoul et se rend à Montbéliard, Belfort puis rentre à Paris. Accueilli par le général de Gaulle à l’aéroport d’Orly, le 2 juillet 1962, Konrad Adenauer rejoint ensuite Paris où réceptions et soirées de gala en l’honneur du Chancelier se succèdent : à l’Elysée, à l’Hôtel de Ville, à Versailles et à l’Opéra notamment. Le 5 juillet, De Gaulle propose une alliance bilatérale entre la France et la République fédérale. Du 6 au 8, le chancelier effectue un tour des régions françaises et est rejoint par le général De Gaulle le 8 juillet à Mourmelon où ils assistent à un défilé conjoint des troupes françaises et allemandes. Le 22 janvier 1963 à Paris, le chancelier Adenauer et le président De Gaulle signent le Traité d’amitié franco-allemande, dit Traité de l’Elysée. Les deux chefs d’Etat avaient commencé leurs discussions sur ce thème dès septembre 1958. Pour le général de Gaulle, la relance de l’Europe passe par la mise en place d’un couple franco-allemand fort. Ainsi, en janvier 1963, les deux pays s’engagent notamment à se concerter sur les questions européennes et internationales et à renforcer leur coopération culturelle ainsi que celle vers la jeunesse (création de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse). Le roi du Maroc, Hassan II, effectue un voyage officiel en France du 26 au 29 juin 1963. Le général de Gaulle s’entretient avec Hassan II au palais de l’Elysée le 26 et le 28 juin. Le 27 juin, le président De Gaulle donne une réception à Versailles en l’honneur d’Hassan II, roi du Maroc. Le 16 octobre 1963, le général de Gaulle est accueilli à l’aéroport de Mehrabad par l’empereur et l’impératrice d’Iran. Il est accueilli à Téhéran par le maire, qui lui remet les clefs de la ville. Le 17 octobre, le général de Gaulle visite le musée archéologique du Sénat, prononce un discours au Parlement, visite les bijoux de la Couronne à la Banque centrale, se rend à l’Institut franco-iranien et au cercle des amitiés françaises. Le 18, il se rend à Chiraz où il visite l’usine pétrochimique puis à Persépolis; il se rend ensuite à Ispahan où il visite l’école des sœurs. Le 19 octobre, le général de Gaulle visite les mosquées d’Ispahan et regagne Téhéran. Il s’entretient avec le Chah, visite l’Institut Pasteur, reçoit la colonie française et le corps diplomatique. Soucieux de redonner à la politique étrangère de la France une dimension mondiale, indépendamment de l’alliance avec les Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN, De Gaulle lance dès 1963 plusieurs initiatives en direction de Pékin, conduisant à la reconnaissance de la Chine populaire par la France le 27 janvier 1964. Cette initiative, qui déplaît aux Américains, conduit à une rupture des relations diplomatiques avec Taïwan dix jours plus tard. Le tunnel du Mont-Blanc est inauguré le 16 juillet 1965 par le général de Gaulle et constituait alors le plus long tunnel du monde. Bénéficiant d’une conjoncture économique exceptionnelle, De Gaulle permet à l’économie française de faire face à l’ouverture des frontières avec le Marché commun en engageant d’importantes réformes de structures industrielles et bancaires, notamment en faisant du franc une monnaie stable et forte. L’aménagement du territoire devient une priorité, des villes nouvelles voient le jour et la France se dote d’infrastructures modernes telles que de nouvelles autoroutes (le réseau passe de 125 kilomètres en 1958 à 480 en 1964) et l’aéroport de Roissy. Le général de Gaulle se montre soucieux d’encourager les industries d’avenir et notamment les industries aéronautiques, puisque les programmes Concorde et Airbus sont lancés dans la seconde moitié des années 1960. Le Centre national d’Etudes spatiales (CNES) est créé en 1961, et coordonne le lancement du premier satellite français, Diamant A, en 1965. La période gaullienne constitue également un moment décisif dans le développement de l’informatique en France. En 1965, l’Etat s’oppose au rachat par une société américaine de la seule entreprise française dans le domaine, Bull, et en 1967 est lancé le plan Calcul : une compagnie internationale pour l’Informatique est créée, auprès de laquelle les institutions publiques et semi-publiques sont invitées à passer leurs commandes. En 1962, soucieux de renforcer la légitimité du Président de la République, De Gaulle obtient par référendum que celui-ci soit élu au suffrage universel direct. En 1965, c’est par ce biais que le général est candidat à sa réélection. Mis en ballottage à la surprise générale par François Mitterrand, candidat de la gauche et des forces antigaullistes, il est réélu au second tour avec 55% des voix. La souveraineté en matière militaire constitue une priorité pour le Général, pour qui il est essentiel que la France soit une puissance nucléaire autonome. L’OTAN, à laquelle la France appartient depuis 1949, ne lui laisse de son point de vue qu’une souveraineté limitée. C’est pourquoi, après avoir retiré les forces navales françaises du commandement de l’OTAN à partir de 1959, De Gaulle parachève cette évolution en quittant le Haut commandement intégré de l’OTAN en mars 1966. Du 20 au 22 juin 1966, le général de Gaulle est à Moscou. Le 23, il se rend à Novossibirsk puis visite le 24 l’Académie des sciences d’ Akademgorod. Le 25 juin, le général de Gaulle est le premier chef d’Etat étranger admis à visiter la base secrète de lancement de fusées de Zezdograd, non loin de Baïkonour, dans le Kazakhstan. Le 26 juin, il se rend à Leningrad et le 28 à Kiev puis à Volvograd où se déroulèrent des combats acharnés pendant la bataille de Stalingrad. De retour à Moscou le 30 juin, il prononce un discours radiotélévisé où il parle de l’édification de l’Europe « de l’Atlantique à l’Oural » et signe deux accords de coopération, l’un concernant le domaine scientifique, technique et économique et l’autre concernant l’étude et l’exploration de l’espace à des fins scientifiques. Une déclaration commune est publiée traduisant l’accord des deux gouvernements sur la sécurité en Europe et le Vietnam. La politique d’indépendance à l’égard des Etats-Unis et le refus par la France de la logique des blocs offrent au général de Gaulle la possibilité de nouer un lien particulier avec les pays récemment décolonisés. Condamnant les « combats stériles » de l’intervention américaine au Viêt-Nam, le général saisit l’occasion de présenter la France comme une référence et un appui pour les peuples du Tiers-Monde. Les formations qui soutiennent le gouvernement obtiennent 244 sièges sur 487, soit une perte de 40 sièges par rapport au précédent scrutin (75 communistes, 3 PSU, 118 fédérés, 42 centristes, 197 UNR-UDT, 43 républicaines-indépendants, 9 non-inscrits). Au premier tour des élections législatives, l’UDR obtient 43,65% des suffrages exprimés et l’ensemble des candidats soutenant l’action du gouvernement près de 46%. Le 30, la nouvelle assemblée abrite 34 communistes, 57 fédérés, 33 centristes, 293 UDR, 61 républicains indépendants et 9 non-inscrits. Le général de Gaulle s’entretient à Bonn avec Kurt Georg Kiesinger, chancelier de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Après avoir acté les points sur lesquels la France et l’Allemagne sont en désaccord, le général de Gaulle propose une entente étroite entre les deux pays afin « d’éviter la prépondérance américaine ». Sensible aux liens historiques de la France avec les Québécois, De Gaulle accepte en 1967 l’invitation du Premier ministre du Québec, Daniel Johnston, qui lutte alors pour une constitution renforçant l’autonomie de sa province. La formule « Vive le Québec libre ! », utilisée par le général de Gaulle lors d’une allocution improvisée au balcon de l’Hôtel de Ville de Montréal, permettent, selon ses termes, de « faire gagner dix ans » à la cause québécoise : le premier référendum sur la souveraineté se déroulera en 1980. Le général de Gaulle se rend à Varsovie et prononce un discours célébrant l’amitié franco-polonaise et la nécessité de l’entente et de la coopération européenne. Il visite notamment le camp d’Auschwitz et prononce un discours à Gdansk. Il s’entretient avec Gomulka, premier secrétaire du parti communiste avant de regagner Paris. Le général de Gaulle visite Saint-Cyprien et les travaux d’aménagement du littoral Languedoc-Roussillon, Leucate et la station de La Grande Motte. Troubles universitaires en Espagne Premiers affrontements entre étudiants et police à la faculté de lettres de Nanterre Le patronat et les syndicats signent un accord sur le chômage partiel Violentes manifestations étudiantes en Italie Incident à la faculté des Lettres de Nanterre, les cours sont suspendus et ne reprendront que le 1er avril Création du « Mouvement du 22 mars » Deux cents étudiants occupent un amphithéâtre à la Sorbonne « La France s’ennuie » écrit le Monde en mars 1968. De fait, en dépit de la croissance économique et de la modernisation du pays, après dix années de présence au pouvoir du Général, la jeunesse étudiante, entrant massivement dans les études supérieures, se rebelle contre ce cadre jugé conservateur tandis que le monde ouvrier se mobilise autour de revendications sociales. Ces deux mouvements convergent en mai 1968, et la France se trouve alors bloquée par un mouvement massif de grèves et de manifestations, face auxquelles le général de Gaulle et son Premier ministre, Georges Pompidou, cherchent une réponse appropriée. Manifestations étudiantes à Rio de Janeiro (Brésil) Incidents à la Faculté de Lettres de Nanterre En Allemagne de l’Ouest de violents affrontements opposent étudiants et policiers, à la suite d’un attentat ayant visé Rudi Dutscke, leader des étudiants berlinois Début du voyage du premier ministre Georges Pompidou en Iran et en Afghanistan, le ministre de l’Intérieur Louis Joxe assume l’intérim Incidents à la Faculté de Nanterre, où le doyen Grappin suspend les cours La police fait évacuer la Sorbonne / Violents incidents à Paris Fermeture de la Sorbonne 13 manifestants interpellés le 3 mai sont condamnés en flagrant délit Nouveaux incidents au Quartier Latin à Paris Défilé dans Paris qui parvient jusqu’à l’Etoile Nuit d’émeute au Quartier Latin Débat à l’Assemblée nationale, Alain Peyrefitte annonce la réouverture des facultés Réouverture de la faculté de Nanterre Nuit « des barricades » à Paris. 60 barricades sont élevées au Quartier Latin Retour à Paris de Georges Pompidou qui prononce un discours télévisé le soir Manifestations étudiantes à Paris et en province. La Sorbonne réouverte est occupée par les étudiants. Déclenchement de la grève générale avec occupation des locaux Déclenchement de la grève générale avec occupation des locaux Le général de Gaulle part pour la Roumanie / Occupation de l’usine Sud-Aviation à Nantes L’Odéon est occupé par les étudiants / L’usine Renault à Cléon est occupée La grève avec occupation d’usines s’étend. Les services publics sont touchés. Les ouvriers refusent toute collusion avec les étudiants. La CGT dénonce « l’incroyable prétention des étudiants de discuter de la conduite des luttes ouvrières » et fait savoir qu’il n’accepte « aucune ingérence extérieure dans le mouvement ouvrier » Retour en France du général de Gaulle La France entière est paralysée par la grève. Plus de 10 millions de travailleurs sont en grève La motion de censure est repoussée. Les syndicats se déclarent prêts à négocier Allocution du général de Gaulle au cours de laquelle il annonce un référendum sur la participation pour assurer « la rénovation » de la France. Il précise : « Si la réponse est non, je n’assumerais pas plus longtemps mes fonctions » / Emeutes à Paris et en province Grève à l’ORTF / Ouverture des négociations entre le gouvernement, les syndicats ouvriers et le CNPF au ministère des Affaires sociales rue de Grenelle Signature d’un protocole d’accord à Grenelle. Les ouvriers des usines Renault puis des principales entreprises refusent cet accord / Manifestation au stade Charléty organisée par le PSU et l’Unef en présence de Pierre Mendès-France. La CFDT s’associe à la manifestation. Démission d’Alain Peyrefitte / Mitterrand annonce sa candidature à la présidence de la République en cas de vacance du pouvoir Le Conseil des ministres est ajourné / Le général de Gaulle quitte Paris pour Colombey et disparaît pendant quelques heures créant un choc dans l’opinion. Il se rend à Baden-Baden où il a un entretien avec le général Massu avant de rentrer à Colombey / Pierre Mendès-France se déclare prêt à assumer « les responsabilités qui pourraient lui être confiées par toute la gauche réunie » / Importantes manifestations syndicales dans toutes les grandes villes de France. Semblant en perdition face au blocage du pays et aux mouvements de protestation ouvrier et étudiant, le général de Gaulle, après avoir quitté l’Elysée pour se rendre à Baden-Baden auprès des troupes françaises, annonce à son retour la dissolution de l’Assemblée Nationale et appelle ses partisans à lui manifester son soutien. Une manifestation de masse est organisée à la hâte sur l’avenue des Champs-Elysées, qui réunit plus d’un million de personnes. Ce succès annonce la fin de la crise de mai 1968, et lors des élections de juin, les candidats gaullistes remportent un succès inédit. Déclaration radiodiffusée du général de Gaulle dans lequel il annonce la dissolution de l’Assemblée nationale, le maintien du Premier ministre, le remaniement du gouvernement, l’ajournement du référendum prévu le 16 juin et l’organisation d’élections législatives / Manifestation de soutien au général de Gaulle sur les Champs-Elysées qui rassemble près d’un million de personnes Importantes manifestations de soutien au général de Gaulle dans toutes les grandes villes de France / Remaniement du gouvernement. Les gaullistes de gauche y font une entrée en force en détenant quatre portefeuilles / Signature par Georges Pompidou de deux décrets : l’un portant le SMIG à trois francs de l’heure à partir du 1er juin, l’autre rétablissant le contrôle des changes Reprise du travail dans certaines usines et dans les services publics / Le 3 juin, Georges Pompidou constate : « La tendance à la reprise du travail se manifeste un peu partout » Il ajoute : « L’important c’est dans l’immédiat de sauver la République et les libertés » Violents incidents aux usines Renault de Flins / Entretien radiotélévisé du général de Gaulle avec Michel Droit au cours duquel il donne son interprétation de la crise de mai revenant sur « la mutation de la société » et proposant « la participation » / Pierre Viansson-Ponté, dans Le Monde du lendemain, écrit que le général de Gaulle a convoqué « toutes les ressources de son talent, qui est immense, pour convaincre, reconquérir, rassurer les Français » Dernière grande journée d’émeutes étudiantes à Paris / Violents incidents aux usines Peugeot de Montbéliard Fin de la grève à l’ORTF Evacuation de la Sorbonne Reprise du travail dans la métallurgie et l’automobile Elections législatives. Ecrasante victoire de la majorité présidentielle qui totalise 358 députés sur 485 Le général de Gaulle s’entretient avec le chancelier Kiesinger sur l’intervention des forces soviétiques en Tchécoslovaquie, la défense de l’Allemagne fédérale, les rapports des forces franco-allemandes dans l’Alliance Atlantique et l’entrée éventuelle de la Grande-Bretagne dans le Marché commun. Soucieux de moderniser l’Etat, mais aussi de réaffirmer sa légitimité politique un an après la crise de mai 1968, le général de Gaulle convoque un référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation qui suscite l’hostilité des partis non-gaullistes. Isolé, le général met sa démission dans la balance. Suite à la défaite du « oui » qui, le 27 avril 1969, ne recueille que 47,6% des voix, il annonce sa démission. Après l’échec du référendum d’avril 1969, de Gaulle démissionne et se retire dans sa demeure de la Boisserie à Colombey-les-deux-Eglise où il poursuit l’écriture de ses Mémoires. Il y meurt le 9 novembre 1970. Parution à la librairie Plon de « Pendant la guerre », premier tome des Discours et Messages rassemblant les principaux discours du général de Gaulle du 18 juin 1940 au 20 janvier 1946. Le second tome « Dans l’attente » (janvier 1946 – mai 1958) paraît le 21 mai 1970. Le troisième intitulé » Avec le renouveau » (mai 1958-juillet 1962) est publié le 18 juin, le suivant « Pour l’effort » (août 1962-décembre 1965) paraît le 3 juillet. Enfin, « Vers le terme », cinquième tome couvrant les années 1966 à 1969, est présenté le 1er septembre. Les cinq volumes des Discours et messages sont publiés successivement du mois d’avril au mois de septembre 1970. Ils réunissent les discours prononcés par le général de Gaulle, du 18 juin 1940 au 28 avril 1969, dans des circonstances déterminées d’avance, et dont, pour cette raison, le texte exact a pu être conservé, soit écrit de sa main pour les allocutions radiodiffusées et télévisées, soit noté par sténographie officielle pour ses discours en public ou devant les Assemblées. Ne figurent pas dans ces recueils les allocutions (en très grand nombre) improvisées par le général de Gaulle au cours de la même période, devant les auditoires les plus divers, et dont le texte n’a pu, le plus souvent, être reconstitué d’une manière précise. Un an et demi après son départ de l’Elysée, le général de Gaulle publie le premier tome de ses « Mémoires d’Espoir », « Le Renouveau (1958-1962) », relatant son retour au pouvoir et les premières années de sa présidence. Le Général y définit notamment sa conception de l’élaboration et du fonctionnement des institutions de la Ve République. Le second tome, « L’effort », restera inachevé. Un an et demi après son départ de l’Elysée, le général de Gaulle publie le premier tome de ses « Mémoires d’Espoir », « Le Renouveau (1958-1962) », relatant son retour au pouvoir et les premières années de sa présidence. Le Général y définit notamment sa conception de l’élaboration et du fonctionnement des institutions de la Ve République. Retiré de toute activité officielle après son départ de l’Elysée, le général de Gaulle voyage (Irlande, Espagne) et se consacre à l’écriture de ses « Mémoires d’Espoir ». Dans la soirée du 9 novembre 1970, il est terrassé par une rupture d’anévrisme. « La France est veuve », déclare le lendemain son successeur à l’Elysée, Georges Pompidou. Trois jours plus tard, ses obsèques ont lieu à Colombey, le protocole étant marqué d’une grande simplicité, selon les vœux du Général. Les obsèques du général de Gaulle ont lieu à Colombey-les-deux-Eglises en présence de sa famille, des compagnons de la Libération, du Conseil municipal et des paroissiens de Colombey. Une messe solennelle est célébrée à Notre-Dame de Paris par le cardinal-archevêque de Paris, en présence de Georges Pompidou, président de la République et de 80 souverains et chefs d’Etat étrangers. Des centaines de milliers de parisiens vont déposer des fleurs sous l’Arc de Triomphe en hommage au général de Gaulle. Après la parution du premiers tome, les deux premiers chapitres de L’Effort (juillet 1962 – décembre 1965) sont publiés en mars 1971, alors que Le Terme (janvier 1966 – avril 1969) restait à l’état de projet. Les deux tomes s’écoulent en quelques jours à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires et dès 1974, l’œuvre est traduite dans plus de 16 langues. Les critiques sont toutefois plus contrastées que pour son récit de guerre : on reprocha au Général son ton trop partisan et un moindre brio de style. L’intérêt documentaire de l’œuvre est indéniable car elle révèle non seulement les ressorts de la politique visant à mettre un terme au conflit algérien mais aussi l’art de mener des réformes intérieures et de prendre des initiatives diplomatiques qui en moins de quatre ans ont donné une assise internationale à l’autorité du président. L’art de dresser des portraits finement ciselés de ces partenaires étrangers est également remarquable. Cet ultime ouvrage permet de mieux comprendre la pratique gaullienne des institutions de la Ve République. Mémorialiste engagé, le général de Gaulle entend par cette œuvre remplir une mission patriotique et pédagogique visant à expliquer son œuvre et à préparer l’avenir. La dimension testamentaire de l’ouvrage est illustrée par les messages plus ou moins explicites légués à la postérité : le culte de la volonté et une « certaine idée de la France » rassemblée et guidée par l’énergie et la foi de quelques-uns afin de conserver sa puissance, son prestige et son rang. Ce volume comprend les articles et écrits, rassemblés et présenté par l’Institut Charles de Gaulle : Une mauvaise rencontre (1906) La Congrégation (1908) La Bataille de la Vistule (1920) Préparer la guerre, c’est préparer des chefs (1921 ?) Le Flambeau (1927) La Défaite, question morale (1927 ou 1928) Philosophie du recrutement (1929) La Condition des cadres dans l’armée (1930 ou 1931) Histoire des troupes du Levant (1931) Combats du « Temps de paix » (1932) Pour une politique de défense nationale (1933) Le Soldat de l’Antiquité (1933) Métier militaire (1933) Forgeons une armée de métier (1934) Le problème belge (1936). Les Lettres, Notes et Carnets permettent de trouver, par ordre chronologique, une sélection de lettres familiales ou officielles, les télégrammes personnels ou gouvernementaux écrits par le général de Gaulle. Cette sélection a été faite par son fils, l’Amiral Philippe de Gaulle. Beaucoup de ces pièces sont inédites. Tome 1 : 1905-1918, Plon, 1980 Tome 2 : 1919-juin 1940, Plon, 1980 Tome 3 : juin 1940-juillet 1941, Plon, 1981 Tome 4 : juillet 1941-mai 1943, Plon, 1982 Tome 5 : juin 1943-mai 1945, Plon, 1983 Tome 6 : mai 1945-juin 1951, Plon, 1984 Tome 7 : juin 1951-mai 1958, Plon, 1985 Tome 8 : juin 1958-décembre 1960, Plon, 1985 Tome 9 : janvier 1961-décembre 1963, Plon, 1986 Tome 10 : janvier 1964-juin 1966, Plon, 1986 Tome 11 : juillet 1966-avril 1969, Plon, 1987 Tome 12 : mai 1969-novembre 1970, Plon, 1988 Tome 13 : compléments de 1924 à 1970, Plon, 1997
22/11/1890 : Naissance de Charles de Gaulle à Lille
1896 : Début des études primaires
Été 1905 : Premiers écrits
Juillet 1907/Septembre 1908 : Classe préparatoire
1908-1909 : Classe préparatoire à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris
1890-1914 : Les années de formation
30/09/1909 : Entrée à l’Ecole militaire de Saint-Cyr
10/10/1909 : Service militaire au 33e Régiment d’Infanterie cantonné à Arras
09/10/1912 : Sortie de Saint-Cyr et affectation au 33e Régiment d’Infanterie d’Arras
1914-1918 : La première guerre mondiale
01/08/1914 : Ordre de mobilisation générale en France
15/08/1914 : Baptême du feu à Dinant pour le lieutenant de Gaulle
10/03/1915 : Le capitaine de Gaulle est blessé à la main gauche
02/03/1916 : Charles de Gaulle est blessé à Douaumont et fait prisonnier
1916-1918 : Emprisonné en Allemagne, de Gaulle tente cinq fois de s’évader
03/12/1918 : Retour en France de Charles de Gaulle
Avril 1919 – Janvier 1921 : Affectation de Charles de Gaulle en Pologne
1919-1939 : Un officier non conformiste
06/04/1921 : Mariage avec Yvonne Vendroux
02/09/1922 : Admission à l’Ecole supérieure de Guerre
1924 : Parution de « La Discorde chez l’ennemi »
1924 : La Discorde chez l’ennemi
1925 : Affectation à l’Etat-Major particulier du maréchal Pétain
1929-1931 : chef des 2e et 3e bureaux de l’Etat-Major au Levant
06/11/1931 : Nomination à la 3e section du Secrétariat général de la Défense nationale
1932 : Publication de l’ouvrage « Le Fil de l’Epée »
1932 : Le Fil de l’Epée
1934 : Publication de l’ouvrage « Vers l’Armée de métier »
1934 : Vers l’armée de métier
1936 : De Gaulle chargé de cours au Centre des hautes études militaires
15/03/1935 : Reynaud défend les thèses du lieutenant-colonel de Gaulle
1937 : De Gaulle affecté au 507e régiment de chars stationné à Metz
1938 : Publication de son livre “La France et son armée”
1938 : La France et son armée
1939-1945 : La seconde guerre mondiale
03/09/1939 : La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne
17-30/05/1940 : De Gaulle, à la tête de son unité, s’illustre à Montcornet puis à Abbeville
05/06/1940 : De Gaulle est nommé Sous-secrétaire d’Etat au ministère de la Défense nationale et de la Guerre
16/06/1940 : De Gaulle en mission officielle à Londres
18/06/1940 : Charles de Gaulle lance son premier appel à la résistance
22-24/06/1940 : Armistices avec l’Allemagne et l’Italie
14/07/1940 : Passage en revue des premiers contingents des FFL
03/08/1940 : Condamnation à mort du général de Gaulle
26-28/08/1940 : Ralliement de l’AEF à la France Libre
23/09/1940 : Échec de l’opération “Menace”
27/10/1940 : Manifeste de Brazzaville
11/11/1940 : Défilé d’étudiants sur les Champs-Elysées à Paris
23/12/1940 : Appel du général de Gaulle à propos de l’« heure d’espérance »
01/03/1941 : Bataille de Koufra
07/06/1941 : Les forces franco-britanniques pénètrent en Syrie et au Liban
24-25/07/1941 : Accords de Gaulle – Lyttleton
25/10/1941 : Appel aux Français à observer le 31 octobre un « garde-à-vous »
15/11/1941 : Discours de l’Albert Hall
07/12/1941 : Entrée en guerre des Etats-Unis
30/04/1942 : Appel à l’occasion du 1er mai
26/05-11/06/1942 : Bataille de Bir Hakeim
08/11/1942 : Débarquement allié en Afrique du Nord
11/11/1942 : Les Allemands envahissent la zone sud / Discours à l’Albert Hall
14/01-24/01/1943 : Conférence d’Anfa
27/05/1943 : Première réunion du CNR
03/06/1943 : Constitution du CFLN
17/09/1943 : Mise en place de l’Assemblée consultative provisoire d’Alger
30/01/1944 : Discours d’ouverture de la conférence de Brazzaville
03/06/1944 : Le CFLN devient le GPRF
06/06/1944 : Débarquement allié en Normandie
14/06/1944 : Discours de Bayeux
18/06-26/06/1944 : Discours devant l’Assemblée consultative provisoire d’Alger
05-12/07/1944 : Voyage aux Etats-Unis et au Canada
15/08/1944 : Débarquement de Provence
20/08/1944 : Arrivée en France du général de Gaulle
25/08/1944 : Libération de Paris
26/08/1944 : Descente des Champs-Elysées
14/09-09/10/1944 : De Gaulle se rend dans les principales villes françaises
10-13/11/1944 : Winston Churchill reçu à Paris et sur le front de Lorraine
24/11-16/12/1944 : Voyage officiel en URSS
1945 : Trois études
04/02/1945 : Ouverture de la conférence de Yalta
08/05/1945 : Capitulation allemande
21-31/08/1945 : Voyage officiel aux Etats-Unis et au Canada
21/10/1945 : Référendum et élections législatives
11/11/1945 : Cérémonie à la mémoire des victimes des deux guerres
23/11/1945 : Le général, élu à la tête du GPRF, présente son gouvernement
1946-1958 : L’opposant de la IVe République
20/01/1946 : Le général de Gaulle démissionne du gouvernement
16/06/1946 : Discours de Bayeux
31/03/1947 : Discours de Bruneval
07/04/1947 : Création du RPF
01/07/1947 : Le 5, rue de Solférino à Paris (VIIe) devient le siège du RPF
15/09/1948 : Ouverture de la campagne du timbre destinée à financer les activités du RPF
01/02/1949 : Premier numéro de Liberté de l’esprit
01/05/1950 : Discours de Bagatelle
04/03-01/04/1953 : Voyage du général de Gaulle en Afrique
04-22/10/1953 : Voyage du général de Gaulle dans l’océan Indien
1954 : Parution du premier tome des Mémoires de guerre “L’Appel (1940-1942)”
1954 : Mémoires de guerre – Tome 1
01/11/1954 : Début de la rébellion algérienne
30/06/1955 : Retrait de la vie politique
1955-1958
08/08-18/09/1956 : Voyage du général de Gaulle aux Antilles et en Polynésie française
10-18/03/1957 : Voyage du général de Gaulle au Sahara
1958-1969 : La Ve République
13/05/1958 : Putsch militaire d’Alger
29/05/1958 : Le président Coty fait appel au général de Gaulle pour former un gouvernement
02/06/1958 : Vote des pleins pouvoirs au général de Gaulle
01-03/07/1958 : Tournée d’inspection de l’armée en Algérie
20-29/08/1958 : Voyage en Afrique subsaharienne
04/09/1958 : Présentation de la nouvelle Constitution place de la République
26-28/09/1958 : La Constitution de la Ve République est approuvée par référendum
03-07/12/1958 : Tournée d’inspection de l’armée en Algérie
08/01/1959 : De Gaulle prend ses fonctions de Président de la République
03-10/07/1959 : Voyage dans l’océan Indien
27-30/08/1959 : « Tournée des popotes »
24/01-02/02/1960 : Semaine des barricades à Alger
25-28/02/1960 : Voyage dans le Tarn, l’Aude, le Gard et l’Hérault
03-07/03/1960 : Voyage d’inspection en Algérie
05-08/04/1960 : Voyage officiel en Grande-Bretagne
18/04-04/05/1960 : Voyage officiel au Canada, aux Etats-Unis, en Guyane, en Martinique et en Guadeloupe
06-10/07/1960 : Voyage dans la Manche, l’Orne, le Calvados, l’Eure et la Seine-Maritime
Eté 1960 : Indépendance des Etats de la Communauté africaine et malgache
07-11/09/1960 : Voyage dans le Finistère, les Côtes-du-Nord, le Morbihan, la Loire-Atlantique et l’Ille-et-Vilaine
06-09/10/1960 : Voyage dans le Rhône, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie
21-23/10/1960 : Voyage dans les Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes et à Monaco
31/12/1960 : Vœux présidentiels aux Français pour l’année 1961
12-16/04/1961 : Voyage dans les Landes, la Haute-Garonne, le Tarn-et-Garonne, le Lot-et-Garonne, la Dordogne et la Gironde.
21/04/1961 : Putsch des généraux à Alger
28/06-02/07/1961 : Voyage dans la Meuse, les Vosges, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle
29/07/1961 : Affaire de Bizerte
21-24/09/1961 : Voyage dans l’Aveyron, la Lozère, l’Ardèche et le Rhône
07-10/11/1961 : Voyage en Corse, dans le Var et les Bouches-du-Rhône
07-18/03/1962 : Accords d’Evian
17-20/05/1962 : Voyage dans le Lot, la Corrèze, la Creuse et la Haute-Vienne
14-17/06/1962 : Voyage dans la Haute-Saône, le Jura, le Doubs et le Territoire de Belfort
02-08/07/1962 : Voyage officiel en France du chancelier Adenauer
22/01/1963 : Traité de l’Elysée
26-29/06/1963 :Voyage officiel d’Hassan II
16-20/10/1963 : Voyage officiel en Iran
27/01/1964 : Reconnaissance de la Chine populaire par la France
16/07/1965 : Inauguration du tunnel du Mont Blanc
26/11/1964 : Lancement du premier satellite français Astérix
19/12/1965 : Charles de Gaulle est élu Président de la République au suffrage universel direct
07/03/1966 : La France se retire des commandements intégrés de l’OTAN
20/06-01/07/1966 : Voyage officiel en URSS
01/09/1966 : Discours de Phnom Penh (Cambodge)
05-12/03/1967 : Elections législatives
23-30/06/1968 : Elections législatives
12-13/07/1967 : Voyage officiel à Bonn
23-27/07/1967 : Voyage au Québec et discours de Montréal “Vive le Québec libre!”
06-12/09/1967 : Voyage officiel en Pologne
24/10/1967 : Aménagement du littoral Languedoc-Roussillon
12-18 janvier 1968
15 janvier 1968
22 février 1968
23 février 1968
17 mars 1968Grève générale des étudiants à Varsovie (Pologne)Violentes manifestations étudiantes à Rome (Italie)
22 mars 1968
29 mars 1968
Avril-mai 1968 : Mouvements étudiants et sociaux
1 avril 1968
2 avril 1968
11 avril 1968
2 mai 1968
3 mai 1968
4 mai 1968
5 mai 1968
6 mai 1968
7 mai 1968
8 mai 1968
9 mai 1968
10 mai 1968
11 mai 1968
13 mai 1968
14 mai 1968
15 mai 1968
16-17 mai 1968
18 mai 1968
20 mai 1968
22 mai 1968
24 mai 1968
25 mai 1968
27 mai 1968
28 mai 1968
29 mai 1968
30/05/1968 : Dissolution de l’Assemblée nationale et manifestation en faveur du Général sur les Champs-Elysées
30 mai 1968
31 mai 1968
3 au 6 juin 1968
7 juin 1968
11 juin 1968
12 juin 1968
16 juin 1968
18 juin 1968
23-30 juin 1968
27-28/09/1968 : Voyage à Bonn
27-28/04/1969 : Echec du référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation – démission du général de Gaulle
1969-1970 : De la démission à la mort
21/04/1970 : Publication de Discours et Messages 1940-1946
1970 : Discours et Messages – 5 volumes
23/10/1970 : Parution du 1er tome des “Mémoires d’Espoir”
1970 : Mémoires d’Espoir – Tome 1
09/11/1970 : Décès du général de Gaulle
12/11/1970 : Obsèques à Colombey-les-deux-Eglises
1971 : Mémoires d’Espoir – Tome 2 (inachevé)
1975 : Articles et écrits
1980-1988 : Lettres, Notes et Carnets