1908-1909 : Classe préparatoire à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris

1908-1909 : Classe préparatoire à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris

Imprégné par le souvenir de la guerre de 1870 transmis par ses parents, le jeune Charles choisit d’entrer dans l’armée par vocation. En 1908, il prépare le concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris. La famille de Gaulle s’installe 3, place Saint-François-Xavier dans le VIIe arrondissement de Paris. Sous le pseudonyme de Charles de Lugale, il écrit une nouvelle intitulée Zalaïna, histoire d’amour entre un officier français et une jeune fille en Nouvelle-Calédonie.

1890-1914 : Les années de formation

De sa naissance à Lille au déclenchement de la Première Guerre mondiale, le jeune Charles se forme à Paris et en Belgique et fait le choix de la carrière militaire, intégrant Saint-Cyr en 1909. C’est en tant que lieutenant du 33ème régiment d’infanterie d’Arras qu’il débute la guerre.

1914-1918 : La première guerre mondiale

La Grande Guerre est l’occasion pour le lieutenant puis capitaine de Gaulle de s’illustrer aux combats. Blessé trois fois, il est fait prisonnier par les Allemands, lors de la bataille de Verdun en 1916. Il tente de s’évader à cinq reprises mais n’est libéré qu’à l’armistice, le 11 novembre 1918.

1919-1939 : Un officier non conformiste

Dans l’entre-deux-guerres, de Gaulle poursuit sa carrière militaire et s’initie aux affaires de l’Etat en intégrant le Secrétariat général du Conseil supérieur de la Défense nationale de 1931 à 1937. A cette date, il se voit confier le commandement du 507e régiment de chars à Metz. Parallèlement, il réfléchit à une réforme de l’armée et publie quatre ouvrage durant l’ensemble de la période.

1939-1945 : La seconde guerre mondiale

Nommé général à titre temporaire le 1er juin 1940, de Gaulle refuse l’armistice et appelle à la résistance et à la poursuite des combats. Il organise la France libre puis combattante et coordonne avec la résistance intérieure la lutte contre l’occupant et Vichy et pour la libération du territoire. Chef du gouvernement provisoire de la République française (GPRF) en 1944, il contribue l’oeuvre de refondation républicaine.  

17/09/1943 : Mise en place de l’Assemblée consultative provisoire d’Alger

17/09/1943 : Mise en place de l’Assemblée consultative provisoire d’Alger

Par ordonnance du Comité français de libération nationale (CFLN), une assemblée consultative provisoire est instituée à Alger. Le 3 novembre, le général de Gaulle prononce un discours à l’occasion de la séance inaugurale de l’Assemblée consultative provisoire au cours duquel il fait un historique de la résistance et développe les thèmes de l’indépendance nationale et de la participation.

1946-1958 : L’opposant de la IVe République

De sa démission du GPRF en janvier 1946 à sa nomination comme président du Conseil de la IVe République, de Gaulle se retire à Colombey-les-deux-Eglises,  expose sa conception de l’Etat et du rôle des partis et finit par être rappelé au pouvoir dans le contexte de la guerre d’Algérie.

1958-1969 : La Ve République

Dernier président du Conseil de la IVe République, de Gaulle devient le premier président de la Ve République qu’il a contribué à créer en intégrant ses vues institutionnelles à la nouvelle Constitution. Durant les onze années d’exercice du pouvoir, il marque de son empreinte tant la politique intérieure qu’extérieure.

27-30/08/1959 : « Tournée des popotes »

27-30/08/1959 : « Tournée des popotes »

Le général de Gaulle effectue une tournée d’inspection des zones d’opérations en Algérie. C’est « la tournée des popotes ». Le 27 août, il se rend à Thierville, Berthelot, Saïda, Mélaab, Tetaenaich et Cassaigne; le 28 août, il se rend à Renault, Karicha, Orléansville, M’Sila, Bechra, Bichera et Zemoura. Le 19 août, il se rend à Tébessa, Ain-Touilla, El-Meritje, Lamy, Milesimo et Tizi-Ouzou. Le 30 août, le général de Gaulle prononce un discours au poste de commandement d’Artois à Tizi-Hibel, puis au col des Chênes, à Telergma et regagne Paris.

14-17/06/1962 : Voyage dans la Haute-Saône, le Jura, le Doubs et le Territoire de Belfort

14-17/06/1962 : Voyage dans la Haute-Saône, le Jura, le Doubs et le Territoire de Belfort

Le 14 juin, il se rend à Luxeuil, Lure, Vesoul (avec allocution). Le 15, il va à Vesoul, Dole et Lons-le-Saulier (allocution). Le 16 juin, il est à Saint-Claude, Pontarlier et Besançon. Le 17 juin, il prononce une allocution à Vesoul et se rend à Montbéliard, Belfort puis rentre à Paris.

19/12/1965 : Charles de Gaulle est élu Président de la République au suffrage universel direct

19/12/1965 : Charles de Gaulle est élu Président de la République au suffrage universel direct

En 1962, soucieux de renforcer la légitimité du Président de la République, De Gaulle obtient par référendum que celui-ci soit élu au suffrage universel direct. En 1965, c’est par ce biais que le général est candidat à sa réélection. Mis en ballottage à la surprise générale par François Mitterrand, candidat de la gauche et des forces antigaullistes, il est réélu au second tour avec 55% des voix.

07/03/1966 : La France se retire des commandements intégrés de l’OTAN

07/03/1966 : La France se retire des commandements intégrés de l’OTAN

La souveraineté en matière militaire constitue une priorité pour le Général, pour qui il est essentiel que la France soit une puissance nucléaire autonome. L’OTAN, à laquelle la France appartient depuis 1949, ne lui laisse de son point de vue qu’une souveraineté limitée. C’est pourquoi, après avoir retiré les forces navales françaises du commandement de l’OTAN à partir de 1959, De Gaulle parachève cette évolution en quittant le Haut commandement intégré de l’OTAN en mars 1966.

05-12/03/1967 : Elections législatives

05-12/03/1967 : Elections législatives

Les formations qui soutiennent le gouvernement obtiennent 244 sièges sur 487, soit une perte de 40 sièges par rapport au précédent scrutin (75 communistes, 3 PSU, 118 fédérés, 42 centristes, 197 UNR-UDT, 43 républicaines-indépendants, 9 non-inscrits).

24/10/1967 : Aménagement du littoral Languedoc-Roussillon

24/10/1967 : Aménagement du littoral Languedoc-Roussillon

Le général de Gaulle visite Saint-Cyprien et les travaux d’aménagement du littoral Languedoc-Roussillon, Leucate et la station de La Grande Motte.

12-18 janvier 1968

Troubles universitaires en Espagne

15 janvier 1968

Premiers affrontements entre étudiants et police à la faculté de lettres de Nanterre

22 février 1968

Le patronat et les syndicats signent un accord sur le chômage partiel

23 février 1968

Violentes manifestations étudiantes en Italie

17 mars 1968Grève générale des étudiants à Varsovie (Pologne)Violentes manifestations étudiantes à Rome (Italie)

22 mars 1968

Incident à la faculté des Lettres de Nanterre, les cours sont suspendus et ne reprendront que le 1er avril Création du « Mouvement du 22 mars »

29 mars 1968

Deux cents étudiants occupent un amphithéâtre à la Sorbonne

1 avril 1968

Manifestations étudiantes à Rio de Janeiro (Brésil)

2 avril 1968

Incidents à la Faculté de Lettres de Nanterre

11 avril 1968

En Allemagne de l’Ouest de violents affrontements opposent étudiants et policiers, à la suite d’un attentat ayant visé Rudi Dutscke, leader des étudiants berlinois

2 mai 1968

Début du voyage du premier ministre Georges Pompidou en Iran et en Afghanistan, le ministre de l’Intérieur Louis Joxe assume l’intérim Incidents à la Faculté de Nanterre, où le doyen Grappin suspend les cours

3 mai 1968

La police fait évacuer la Sorbonne / Violents incidents à Paris

4 mai 1968

Fermeture de la Sorbonne

5 mai 1968

13 manifestants interpellés le 3 mai sont condamnés en flagrant délit

6 mai 1968

Nouveaux incidents au Quartier Latin à Paris

7 mai 1968

Défilé dans Paris qui parvient jusqu’à l’Etoile Nuit d’émeute au Quartier Latin

8 mai 1968

Débat à l’Assemblée nationale, Alain Peyrefitte annonce la réouverture des facultés

9 mai 1968

Réouverture de la faculté de Nanterre

10 mai 1968

Nuit « des barricades » à Paris. 60 barricades sont élevées au Quartier Latin

11 mai 1968

Retour à Paris de Georges Pompidou qui prononce un discours télévisé le soir

13 mai 1968

Manifestations étudiantes à Paris et en province. La Sorbonne réouverte est occupée par les étudiants. Déclenchement de la grève générale avec occupation des locaux Déclenchement de la grève générale avec occupation des locaux

14 mai 1968

Le général de Gaulle part pour la Roumanie / Occupation de l’usine Sud-Aviation à Nantes

15 mai 1968

L’Odéon est occupé par les étudiants / L’usine Renault à Cléon est occupée

16-17 mai 1968

La grève avec occupation d’usines s’étend. Les services publics sont touchés. Les ouvriers refusent toute collusion avec les étudiants. La CGT dénonce « l’incroyable prétention des étudiants de discuter de la conduite des luttes ouvrières » et fait savoir qu’il n’accepte « aucune ingérence extérieure dans le mouvement ouvrier »

18 mai 1968

Retour en France du général de Gaulle

20 mai 1968

La France entière est paralysée par la grève. Plus de 10 millions de travailleurs sont en grève

22 mai 1968

La motion de censure est repoussée. Les syndicats se déclarent prêts à négocier

24 mai 1968

Allocution du général de Gaulle au cours de laquelle il annonce un référendum sur la participation pour assurer « la rénovation » de la France. Il précise : « Si la réponse est non, je n’assumerais pas plus longtemps mes fonctions » / Emeutes à Paris et en province

25 mai 1968

Grève à l’ORTF / Ouverture des négociations entre le gouvernement, les syndicats ouvriers et le CNPF au ministère des Affaires sociales rue de Grenelle

27 mai 1968

Signature d’un protocole d’accord à Grenelle. Les ouvriers des usines Renault puis des principales entreprises refusent cet accord / Manifestation au stade Charléty organisée par le PSU et l’Unef en présence de Pierre Mendès-France. La CFDT s’associe à la manifestation.

28 mai 1968

Démission d’Alain Peyrefitte / Mitterrand annonce sa candidature à la présidence de la République en cas de vacance du pouvoir

29 mai 1968

Le Conseil des ministres est ajourné / Le général de Gaulle quitte Paris pour Colombey et disparaît pendant quelques heures créant un choc dans l’opinion. Il se rend à Baden-Baden où il a un entretien avec le général Massu avant de rentrer à Colombey / Pierre Mendès-France se déclare prêt à assumer « les responsabilités qui pourraient lui être confiées par toute la gauche réunie » / Importantes manifestations syndicales dans toutes les grandes villes de France.

30 mai 1968

Déclaration radiodiffusée du général de Gaulle dans lequel il annonce la dissolution de l’Assemblée nationale, le maintien du Premier ministre, le remaniement du gouvernement, l’ajournement du référendum prévu le 16 juin et l’organisation d’élections législatives / Manifestation de soutien au général de Gaulle sur les Champs-Elysées qui rassemble près d’un million de personnes

31 mai 1968

Importantes manifestations de soutien au général de Gaulle dans toutes les grandes villes de France / Remaniement du gouvernement. Les gaullistes de gauche y font une entrée en force en détenant quatre portefeuilles / Signature par Georges Pompidou de deux décrets : l’un portant le SMIG à trois francs de l’heure à partir du 1er juin, l’autre rétablissant le contrôle des changes

3 au 6 juin 1968

Reprise du travail dans certaines usines et dans les services publics / Le 3 juin, Georges Pompidou constate : « La tendance à la reprise du travail se manifeste un peu partout » Il ajoute : « L’important c’est dans l’immédiat de sauver la République et les libertés »

7 juin 1968

Violents incidents aux usines Renault de Flins / Entretien radiotélévisé du général de Gaulle avec Michel Droit au cours duquel il donne son interprétation de la crise de mai revenant sur « la mutation de la société » et proposant « la participation » / Pierre Viansson-Ponté, dans Le Monde du lendemain, écrit que le général de Gaulle a convoqué « toutes les ressources de son talent, qui est immense, pour convaincre, reconquérir, rassurer les Français »

11 juin 1968

Dernière grande journée d’émeutes étudiantes à Paris / Violents incidents aux usines Peugeot de Montbéliard

12 juin 1968

Fin de la grève à l’ORTF

16 juin 1968

Evacuation de la Sorbonne

18 juin 1968

Reprise du travail dans la métallurgie et l’automobile

23-30 juin 1968

Elections législatives. Ecrasante victoire de la majorité présidentielle qui totalise 358 députés sur 485

27-28/09/1968 : Voyage à Bonn

27-28/09/1968 : Voyage à Bonn

Le général de Gaulle s’entretient avec le chancelier Kiesinger sur l’intervention des forces soviétiques en Tchécoslovaquie, la défense de l’Allemagne fédérale, les rapports des forces franco-allemandes dans l’Alliance Atlantique et l’entrée éventuelle de la Grande-Bretagne dans le Marché commun.

1969-1970 : De la démission à la mort

Après l’échec du référendum d’avril 1969, de Gaulle démissionne et se retire dans sa demeure de la Boisserie à Colombey-les-deux-Eglise où il poursuit l’écriture de ses Mémoires. Il y meurt le 9 novembre 1970.

1970 : Discours et Messages – 5 volumes

1970 : Discours et Messages – 5 volumes

Les cinq volumes des Discours et messages sont publiés successivement du mois d’avril au mois de septembre 1970. Ils réunissent les discours prononcés par le général de Gaulle, du 18 juin 1940 au 28 avril 1969, dans des circonstances déterminées d’avance, et dont, pour cette raison, le texte exact a pu être conservé, soit écrit de sa main pour les allocutions radiodiffusées et télévisées, soit noté par sténographie officielle pour ses discours en public ou devant les Assemblées. Ne figurent pas dans ces recueils les allocutions (en très grand nombre) improvisées par le général de Gaulle au cours de la même période, devant les auditoires les plus divers, et dont le texte n’a pu, le plus souvent, être reconstitué d’une manière précise.  

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