La crise

« Que sera 1968 ? L’avenir n’appartient pas aux hommes et je ne le prédis pas. Pourtant en considérant la façon dont les choses se présentent, c’est vraiment avec confiance que j’envisage, pour les douze prochains mois, l’existence de notre pays. Bien entendu, tous les intérêts, toutes les tendances, tous les désirs ne sont pas comblés l’année prochaine.

Je suis sûr que nous subirons diverses épreuves, lacunes et déceptions. Je ne doute pas que de multiples griefs, regrets et critiques auront de quoi s’alimenter. Les vers de Verlaine « Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, simple et tranquille » peuvent s’appliquer à une paisible demeure, non pas à un grand peuple en marche. »

C’est ainsi que le général de Gaulle présentait ses vœux aux Français le 31 décembre 1967. Probablement, n’imaginait-il pas la gravité des événements auxquels son Gouvernement et lui-même auraient à faire face quelques mois plus tard.

Les témoignages rassemblés ici sont extraits du numéro d’Espoir d’avril 1998 et relatent le déroulement et les conséquences des événements de mai dans différents secteurs d’activité (universités, ORTF, économie…).

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